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OM 2-4 Paris
Dép' des Dodger's Bédarieux : Quand le sort s'acharne ! (1/2)
Le Mardi 24 Mai 2016 par pyrOMan
Les Dodger's Bédarieux avaient prévu depuis de longues semaines ce déplacement en terre Parisienne qui devait clôturer une saison sportive loin d'être enthousiasmante. C'est toutefois avec une impressionnante ferveur doublée de l'espoir fou de voir l'OM remporter la coupe de France qui lui échappe depuis 1989 que ces quelques soixante supporters s'étaient donné rendez-vous samedi, à 3h30 du matin prêts à avaler 1800km d'asphalte. Malgré la marge prise et les préparatifs, il y a des jours comme ça où le sort s'acharne... Récit.
3h30, les Béda' montent dans le bus et décollent de leur terre Héraultaise natale. Le temps de s'installer en choisissant une place stratégique pour dormir (plutôt vers l'avant du bus) ou s'arracher les cordes vocales (à l'arrière vous le devinez), de charger les litres de bières et autres spiritueux, les bâches de la section, les denrées cuisinées pour être partagées dans le bus et surtout les tambours et mégaphones, il est 4h30. La section décolle. Direction le Stade de France !
A peine le bus est il rentré sur l'autoroute que les premiers chants résonnent dans le bus. Il s'agit de se dégourdir les cordes vocales tout en révisant les gammes classiques. Le cri du cœur de Taye Taiwo - « les Marseillais montent à Paris pour en**ler le PSG » - lance les hostilités. S'en suivent d'autres "poèmes" entremêlés de chants propres à la section ou au virage Nord. Bref, le bus n'a pas encore fait 20km, que les Béda frappent déjà fort et Medhy, barman d'un soir n'a pas une seconde pour souffler. Lentement mais doucement, le bus fait son petit bonhomme de chemin.
A 6h du matin, après être passé sur le viaduc de Millau, les Béda' font une première grosse pause sur l'aire de repos qui porte le nom de ce chef d'oeuvre architectural. Les supporters ne se font pas prier pour sortir et respirer l'air frais Aveyronnais. Pour se vider la vessie aussi accessoirement. Puis, pour lancer quelques chants, dont ceux hostiles à Vincent Labrune. Non loin du pays du Roquefort, il est de bon ton de penser aux chèvres qui dirigent le club et à celles qui broutent la pelouse du Vélodrome.
8h du matin. Les plus résistants (les plus endurants?) tiennent encore les chants alors qu'une grande partie du bus est en train de comater en quête de quelques heures de sommeil précieuses. A 8h30, je m'aventure à prendre un café tout en finissant mon Ricard. On a vu meilleur calcul pour trouver le sommeil... Sur cette aire de repos qui sent bon la montagne et la bouse de vache, quelques Béda' tapent un foot avec le chauffeur de bus alors que d'autres sont allé chercher de quoi grignoter.
Deux heures plus tard, les chants n'ont toujours pas cessé. Un chant est repris avec insistance depuis le départ du bus. Habituel au Vélodrome il rappelle le fossé qui s'est creusé entre supporters et joueurs au cours de la saison et notamment à domicile.
Entre 11h et midi, je ne puis vous dire ce qu'il s'est passé. J'ai rejoint Morphée l'espace d'une heure, ma seule et unique heure de sommeil avant la finale au Stade de France.
Vers 13h, nous roulions depuis une bonne heure sur la route en quête d'une station essence que nous finissons par trouver. Nous nous sommes bien rapproché de Paris. Sur les 900km, nous avons du en parcourir 550. Il est l'heure de faire le plein aussi bien de carburant pour le bus, que de nourriture pour nos estomacs. Après une grosse pause d'une heure nous reprenons la route. Je ressens autour de moi cette passion et cette impatience d'enfin y être. Et de croiser d'autres supporters marseillais. Les chants redoublent d'intensité. Romain, le président nous honore de sa spéciale. (vidéo bientôt visible sur notre page FB)
16h, après plusieurs kilomètres de périphérique en banlieue parisienne, juste après le péage un policier nous fait signe de nous arrêter aux côtés des autres bus marseillais. A la descente du bus nous nous retrouvons aux côtés d'une quinzaine d'autres bus des différents groupes de supp'. Les habitués retrouvent leurs amis qui sont partis depuis d'autres régions. Nous devons être un millier. Les supporters chambrent gentiment les policiers qui assureront l'escorte. Les premières torches sont craquées, les chants résonnent, un pogo géant prend forme. L'armée des Marseillais est bel et bien présente, prête à donner de la voie à la santé de l'Olympique !
16h45, les bus se suivent les uns les autres. Seules 4-5 motos de policiers assurent l'escorte. Le « dispositif policier » qui avait été vanté comme exceptionnel peut intriguer tant il est famélique. Nous n'aurons fait l'objet d'aucune fouille lors de cet arrêt forcé. Nous y reviendrons dans un prochain article, mais certains dysfonctionnements peuvent paraître assez inquiétants. Comme nous l'affirme Romain Chenal, le président de la section, le convoi de bus accompagné de l'escorte part sans « les deux bus des Dodgers Ardèche alors que dès qu'on arrive je dis aux personnes qui délivraient les macarons qu'ils étaient qu'à 50kms." Les Dodgers Ardèche feront donc le chemin sans escorte, alors que de notre côté nous avons changé de chauffeur. Détail qui n'en sera pas un au vu de la suite des événements...
Ce qui devait arriver arriva, avec un si faible dispositif, des bus Marseillais s'égarent dans Paris. Le bus qui nous précédait se retrouve à rouler dans le centre-ville de Nogent-Sur-Marne. Notre chauffeur l'a suivi, et lors d'une manœuvre très mal maîtrisée, il heurte un gros parapet. L'essieu du bus s'y encastre. Nous comprenons rapidement que c'est relativement grave en voyant les passants faire des signes de la main. Au bout de 15 minutes à essayer de pousser le bus et casser le parapet pour extirper l'essieu du bus, nos efforts sont enfin récompensés. Très rapidement nous voyons alors que la police a été mise au courant, de nombreux policiers en civils notamment de la BAC nous suivent. Ces derniers ont certainement anticipé la panne qui allait survenir. En effet, après nous être pris encore 2 ou 3 trottoirs qui témoignent que le chauffeur était pour le moins déboussolé, nous sommes contraints de nous arrêter au bord du périphérique à Nogent-Sur-Marne. Rapidement la police aussi bien en civil qu'en uniforme et la BAC sont présents. Il est 18h30 environ et si nous sommes à une vingtaine de kilomètres du Stade de France nous pensons néanmoins pouvoir assister à la rencontre dans son intégralité. En effet un bus de la RATP est censé venir nous récupérer. Certes nous serons 60 entassés dans un bus de 40 mais nous n'aurons pas trop le choix si nous voulons assister à cette fête du football qu'est la finale de coupe de France. Après deux heures d'attente, nous apprenons que le bus de la RATP ne viendra pas.
Il est 20h, la chaleur commence à devenir insupportable dans le bus. La tension se fait aussi de plus en plus ressentir. La peur de rater l'entame de match voire, scénario le plus noir, toute la rencontre, est désormais dans toutes les têtes. Vers 20h10 alors qu'un supporter commence à faire un début de malaise, on apprend qu'un bus de supporters marseillais qui vient de les déposer à St Denis nous rejoint pour nous amener à bon port. Nous sortons alors du bus un par un avec nos affaires. Les policiers bloquent temporairement une voie de circulation. Nous nous installons sur une voie piétonne contre le périphérique, l'escorte policière est toujours aussi présente. Les flashballs sont toujours là. Cependant nous sympathisons rapidement avec les policiers qui restent avec nous pour éviter tout débordement. La crainte qu'ils auraient pu nous inspirer s'estompe aussi vite pour nous que pour eux et très rapidement le dialogue s'installe. Au détour de quelques mots et de source policière donc, nous apprenons cette info stupéfiante : 11 bus Marseillais se sont perdus en plein Paris.
Quelques instants après, nous décidons d'entonner quelques chants à la gloire de l'Olympique et hostiles au club parisien. Les policiers sourient tout en nous prenant en vidéo. L'ambiance est bon enfant. Les chants nous permettent d'oublier quelques minutes notre situation précaire. Ils nous permettent de songer à autre chose que la dure réalité : nous allons rater le début de la rencontre. En effet, le bus ne débarquera au final qu'aux alentours des 20h55.
Pour vous laisser un peu de suspens, l'arrivée au stade de France, le déroulé du match et le retour qu'on vous promet mouvementé, c'est pour demain, en exclusivité sur OMP...
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3h30, les Béda' montent dans le bus et décollent de leur terre Héraultaise natale. Le temps de s'installer en choisissant une place stratégique pour dormir (plutôt vers l'avant du bus) ou s'arracher les cordes vocales (à l'arrière vous le devinez), de charger les litres de bières et autres spiritueux, les bâches de la section, les denrées cuisinées pour être partagées dans le bus et surtout les tambours et mégaphones, il est 4h30. La section décolle. Direction le Stade de France !
A peine le bus est il rentré sur l'autoroute que les premiers chants résonnent dans le bus. Il s'agit de se dégourdir les cordes vocales tout en révisant les gammes classiques. Le cri du cœur de Taye Taiwo - « les Marseillais montent à Paris pour en**ler le PSG » - lance les hostilités. S'en suivent d'autres "poèmes" entremêlés de chants propres à la section ou au virage Nord. Bref, le bus n'a pas encore fait 20km, que les Béda frappent déjà fort et Medhy, barman d'un soir n'a pas une seconde pour souffler. Lentement mais doucement, le bus fait son petit bonhomme de chemin.
A 6h du matin, après être passé sur le viaduc de Millau, les Béda' font une première grosse pause sur l'aire de repos qui porte le nom de ce chef d'oeuvre architectural. Les supporters ne se font pas prier pour sortir et respirer l'air frais Aveyronnais. Pour se vider la vessie aussi accessoirement. Puis, pour lancer quelques chants, dont ceux hostiles à Vincent Labrune. Non loin du pays du Roquefort, il est de bon ton de penser aux chèvres qui dirigent le club et à celles qui broutent la pelouse du Vélodrome.
8h du matin. Les plus résistants (les plus endurants?) tiennent encore les chants alors qu'une grande partie du bus est en train de comater en quête de quelques heures de sommeil précieuses. A 8h30, je m'aventure à prendre un café tout en finissant mon Ricard. On a vu meilleur calcul pour trouver le sommeil... Sur cette aire de repos qui sent bon la montagne et la bouse de vache, quelques Béda' tapent un foot avec le chauffeur de bus alors que d'autres sont allé chercher de quoi grignoter.
Deux heures plus tard, les chants n'ont toujours pas cessé. Un chant est repris avec insistance depuis le départ du bus. Habituel au Vélodrome il rappelle le fossé qui s'est creusé entre supporters et joueurs au cours de la saison et notamment à domicile.
Entre 11h et midi, je ne puis vous dire ce qu'il s'est passé. J'ai rejoint Morphée l'espace d'une heure, ma seule et unique heure de sommeil avant la finale au Stade de France.
Vers 13h, nous roulions depuis une bonne heure sur la route en quête d'une station essence que nous finissons par trouver. Nous nous sommes bien rapproché de Paris. Sur les 900km, nous avons du en parcourir 550. Il est l'heure de faire le plein aussi bien de carburant pour le bus, que de nourriture pour nos estomacs. Après une grosse pause d'une heure nous reprenons la route. Je ressens autour de moi cette passion et cette impatience d'enfin y être. Et de croiser d'autres supporters marseillais. Les chants redoublent d'intensité. Romain, le président nous honore de sa spéciale. (vidéo bientôt visible sur notre page FB)
16h, après plusieurs kilomètres de périphérique en banlieue parisienne, juste après le péage un policier nous fait signe de nous arrêter aux côtés des autres bus marseillais. A la descente du bus nous nous retrouvons aux côtés d'une quinzaine d'autres bus des différents groupes de supp'. Les habitués retrouvent leurs amis qui sont partis depuis d'autres régions. Nous devons être un millier. Les supporters chambrent gentiment les policiers qui assureront l'escorte. Les premières torches sont craquées, les chants résonnent, un pogo géant prend forme. L'armée des Marseillais est bel et bien présente, prête à donner de la voie à la santé de l'Olympique !
16h45, les bus se suivent les uns les autres. Seules 4-5 motos de policiers assurent l'escorte. Le « dispositif policier » qui avait été vanté comme exceptionnel peut intriguer tant il est famélique. Nous n'aurons fait l'objet d'aucune fouille lors de cet arrêt forcé. Nous y reviendrons dans un prochain article, mais certains dysfonctionnements peuvent paraître assez inquiétants. Comme nous l'affirme Romain Chenal, le président de la section, le convoi de bus accompagné de l'escorte part sans « les deux bus des Dodgers Ardèche alors que dès qu'on arrive je dis aux personnes qui délivraient les macarons qu'ils étaient qu'à 50kms." Les Dodgers Ardèche feront donc le chemin sans escorte, alors que de notre côté nous avons changé de chauffeur. Détail qui n'en sera pas un au vu de la suite des événements...
Ce qui devait arriver arriva, avec un si faible dispositif, des bus Marseillais s'égarent dans Paris. Le bus qui nous précédait se retrouve à rouler dans le centre-ville de Nogent-Sur-Marne. Notre chauffeur l'a suivi, et lors d'une manœuvre très mal maîtrisée, il heurte un gros parapet. L'essieu du bus s'y encastre. Nous comprenons rapidement que c'est relativement grave en voyant les passants faire des signes de la main. Au bout de 15 minutes à essayer de pousser le bus et casser le parapet pour extirper l'essieu du bus, nos efforts sont enfin récompensés. Très rapidement nous voyons alors que la police a été mise au courant, de nombreux policiers en civils notamment de la BAC nous suivent. Ces derniers ont certainement anticipé la panne qui allait survenir. En effet, après nous être pris encore 2 ou 3 trottoirs qui témoignent que le chauffeur était pour le moins déboussolé, nous sommes contraints de nous arrêter au bord du périphérique à Nogent-Sur-Marne. Rapidement la police aussi bien en civil qu'en uniforme et la BAC sont présents. Il est 18h30 environ et si nous sommes à une vingtaine de kilomètres du Stade de France nous pensons néanmoins pouvoir assister à la rencontre dans son intégralité. En effet un bus de la RATP est censé venir nous récupérer. Certes nous serons 60 entassés dans un bus de 40 mais nous n'aurons pas trop le choix si nous voulons assister à cette fête du football qu'est la finale de coupe de France. Après deux heures d'attente, nous apprenons que le bus de la RATP ne viendra pas.
Il est 20h, la chaleur commence à devenir insupportable dans le bus. La tension se fait aussi de plus en plus ressentir. La peur de rater l'entame de match voire, scénario le plus noir, toute la rencontre, est désormais dans toutes les têtes. Vers 20h10 alors qu'un supporter commence à faire un début de malaise, on apprend qu'un bus de supporters marseillais qui vient de les déposer à St Denis nous rejoint pour nous amener à bon port. Nous sortons alors du bus un par un avec nos affaires. Les policiers bloquent temporairement une voie de circulation. Nous nous installons sur une voie piétonne contre le périphérique, l'escorte policière est toujours aussi présente. Les flashballs sont toujours là. Cependant nous sympathisons rapidement avec les policiers qui restent avec nous pour éviter tout débordement. La crainte qu'ils auraient pu nous inspirer s'estompe aussi vite pour nous que pour eux et très rapidement le dialogue s'installe. Au détour de quelques mots et de source policière donc, nous apprenons cette info stupéfiante : 11 bus Marseillais se sont perdus en plein Paris.
Quelques instants après, nous décidons d'entonner quelques chants à la gloire de l'Olympique et hostiles au club parisien. Les policiers sourient tout en nous prenant en vidéo. L'ambiance est bon enfant. Les chants nous permettent d'oublier quelques minutes notre situation précaire. Ils nous permettent de songer à autre chose que la dure réalité : nous allons rater le début de la rencontre. En effet, le bus ne débarquera au final qu'aux alentours des 20h55.
Pour vous laisser un peu de suspens, l'arrivée au stade de France, le déroulé du match et le retour qu'on vous promet mouvementé, c'est pour demain, en exclusivité sur OMP...
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