Le Vendredi 19 Octobre 2007 par Lupin
Elu joueur du siècle par les supporters marseillais ...
5 fois de suite meilleur buteur du championnat ...
Ballon d'or en 1991 (seulement accompagné par 2 compatriotes au palmarès, Michel Platini et Zinédine Zidane).
Monsieur Jean-Pierre Papin est de retour à la maison, dans son jardin, chez lui ... à Marseille et plus précisément au stade Vélodrome où il a martyrisé les gardiens adverses et enchanté le public pendant 6 ans entre 1986 et 1992.
Originaire du nord de la France et formé à Vichy (en Auvergne, dans l'Allier, ville thermale qui ... bref) il débute à Valenciennes puis s'exile dans le plat pays d'Éric Gerets (les deux hommes se sont croisés sur les terrains) où il explose sous le maillot du FC Bruges ce qui lui ouvre les portes de l'équipe de France et de la Coupe du Monde 86 au Mexique et attire l'attention des recruteurs français. Le duel est acharné entre Monaco et l'OM mais c'est le club de Bernard (marchand de) Tapie qui arrache le buteur français.
Les débuts du chti sous le maillot marseillais ne sont pas évidents : le duo qu'il forme avec le grand Patrick Cubaynes est souvent menaçant mais pas toujours efficace ... Papin confond parfois vitesse et précipitation, il marque des buts (13 en 33 matchs) mais loupe aussi un certain nombre d'occasions et les très impatients supporters marseillais le surnomment alors cruellement JPP, J'en Peux Plus.
Les saisons suivantes n'auront rien à voir, l'OM monte en puissance en même temps que JPP, la Papin dépendance n'est pas loin et on dit alors que quand JPP tousse c'est l'OM qui s'enruhme ... heureusement il ne tousse pas souvent et finit meilleur buteur en 1987-1988, bien aidé par son nouveau camarade de l'attaque marseillaise, l'Allemand Klaus Allofs.
Les récompenses individuelles c'est bien, mais le foot est un sport collectif donc les vraies victoires sont celles de l'équipe ... et elles arrivent lors de la saison 1988-1989, mémorable pour l'OM et son capitaine, serial buteur. 17 ans après l'Olympique de Marseille est à nouveau champion de France et signe même le doublé en gagnant la coupe de France. La finale de cette compétition appartient à la légende du club grâce à JPP qui fait tout dans ce match : face à Monaco (victoire 4-3) il signe un triplé, se permet le luxe de manquer un penalty et, dans l'euphorie de la victoire, claque même la bise au Président Mitterrand.
L'OM et son capitaine règne sur la France, et après avoir devancé le PSG de Tomislav Ivic, elle surclasse le Bordeaux de ... Raymond Goethlas et le Monaco de Wenger pour engranger 3 nouveaux titres de champion en 1990, 1991 et 1992. JPP collectionne les titres de meilleur buteur du championnat, 5 de suite sous le maillot olympien.
Si pour 007 le monde ne suffit pas, Marseille a des ambitions plus modestes mais se sent à l'étroit dans l'hexagone bleu-blanc-rouge : c'est l'Europe qui permet à cette équipe d'entrer dans la légende. Papin est l'acteur majeur de plusieurs épopées marseillaises qui hélas s'achèvent dans les larmes (et la sueur, pas de sang heureusement) : en 1989 - 90 l'OM tombe en demi finale sur la main de Vata, et se voit privé cruellement et injustement d'une finale face au Milan qui lui tendait les bras ...
Un an plus tard l'issue est presque aussi cruelle : l'OM réalise une des plus belles performances de son histoire en éliminant le grand Milan AC de Sacchi, Rijkaard et Gullit. JPP marque évidemment le but marseillais à l'aller (1-1) et c'est son compère Chris Waddle qui élimine les Italiens au retour. Hélas ... l'OM échoue en finale aux tirs au but face à l'Étoile rouge de Belgrade. JPP loupe une occase, transforme son tir au but mais connaît une des plus grandes déceptions de sa carrière, les larmes de Boli sont restées célèbres mais la peine du capitaine olympien est aussi énorme.
Les histoires d'amour finissent mal en général ... JPP finit par quitter l'OM pour rejoindre le Milan AC. Il subit la concurrence terrifiante qui règne dans le club italien et, ironie du sort, il recroise la route de l'OM un certain 26 Mai 1993 à Munich. Son entrée en 2ème mi-temps ne change rien à l'inéluctable sacre du club olympien. Les supporters marseillais sont aux anges mais ils auraient préféré que JPP soit du bon côté, pour brandir la ligue des champions.
Papin connaît une fin de carrière en pente douce entre le Bayern, Bordeaux (il recroise l'OM et marque contre les Olympiens) et Guingamp. En équipe de France le fabuleux duo qu'il compose avec Cantona n'est pas suffisant pour garnir son palmarès, les Bulgares se révélant sacrément plus coriaces que leurs yaourts. Peu importe au fond Jean Pierre Papin est à ce jour le meilleur attaquant français de tous les temps, le seul à avoir remporté un ballon d'or. Les supporters marseillais réserveront probablement une formidable ovation à ce joueur instinctif, combatif, talentueux qui a su resté un homme simple. Un mec qui refuse de remplacer Der Zakarian à Nantes par solidarité avec le coach des Canaris. Un papa qui s'est battu pour aider sa fille malade, au point de fonder l'association Neuf de Coeur ...
A part ça l'OM reçoit Lens Dimanche à 21 heures. JPP est devenu entraîneur, a fait monter Strasbourg en L1 avant d'arriver à Lens pour remplacer un Guy Roux « vieilli, usé, fatigué ». Les 2 clubs sont en bas de classement alors qu'on les attendait dans le trio de tête. Mais l'OM ayant prouvé qu'il avait le niveau de la ligue des champions, celui de la ligue 1 ne devrait pas être inaccessible, surtout avec un sorcier belge sur le banc et un sauveur nommé Fiorèse ...
Histoire de faire une conclusion originale on dira que les 3 points sont indispensables, le beau jeu vivement souhaité ... mais le plus important sera d'accueillir comme il se doit Monsieur Papin, sans oublier les anciens marseillais Laurenti et Runje.
5 fois de suite meilleur buteur du championnat ...
Ballon d'or en 1991 (seulement accompagné par 2 compatriotes au palmarès, Michel Platini et Zinédine Zidane).
Monsieur Jean-Pierre Papin est de retour à la maison, dans son jardin, chez lui ... à Marseille et plus précisément au stade Vélodrome où il a martyrisé les gardiens adverses et enchanté le public pendant 6 ans entre 1986 et 1992.
Originaire du nord de la France et formé à Vichy (en Auvergne, dans l'Allier, ville thermale qui ... bref) il débute à Valenciennes puis s'exile dans le plat pays d'Éric Gerets (les deux hommes se sont croisés sur les terrains) où il explose sous le maillot du FC Bruges ce qui lui ouvre les portes de l'équipe de France et de la Coupe du Monde 86 au Mexique et attire l'attention des recruteurs français. Le duel est acharné entre Monaco et l'OM mais c'est le club de Bernard (marchand de) Tapie qui arrache le buteur français.
Les débuts du chti sous le maillot marseillais ne sont pas évidents : le duo qu'il forme avec le grand Patrick Cubaynes est souvent menaçant mais pas toujours efficace ... Papin confond parfois vitesse et précipitation, il marque des buts (13 en 33 matchs) mais loupe aussi un certain nombre d'occasions et les très impatients supporters marseillais le surnomment alors cruellement JPP, J'en Peux Plus.
Les saisons suivantes n'auront rien à voir, l'OM monte en puissance en même temps que JPP, la Papin dépendance n'est pas loin et on dit alors que quand JPP tousse c'est l'OM qui s'enruhme ... heureusement il ne tousse pas souvent et finit meilleur buteur en 1987-1988, bien aidé par son nouveau camarade de l'attaque marseillaise, l'Allemand Klaus Allofs.
Les récompenses individuelles c'est bien, mais le foot est un sport collectif donc les vraies victoires sont celles de l'équipe ... et elles arrivent lors de la saison 1988-1989, mémorable pour l'OM et son capitaine, serial buteur. 17 ans après l'Olympique de Marseille est à nouveau champion de France et signe même le doublé en gagnant la coupe de France. La finale de cette compétition appartient à la légende du club grâce à JPP qui fait tout dans ce match : face à Monaco (victoire 4-3) il signe un triplé, se permet le luxe de manquer un penalty et, dans l'euphorie de la victoire, claque même la bise au Président Mitterrand.
L'OM et son capitaine règne sur la France, et après avoir devancé le PSG de Tomislav Ivic, elle surclasse le Bordeaux de ... Raymond Goethlas et le Monaco de Wenger pour engranger 3 nouveaux titres de champion en 1990, 1991 et 1992. JPP collectionne les titres de meilleur buteur du championnat, 5 de suite sous le maillot olympien.
Si pour 007 le monde ne suffit pas, Marseille a des ambitions plus modestes mais se sent à l'étroit dans l'hexagone bleu-blanc-rouge : c'est l'Europe qui permet à cette équipe d'entrer dans la légende. Papin est l'acteur majeur de plusieurs épopées marseillaises qui hélas s'achèvent dans les larmes (et la sueur, pas de sang heureusement) : en 1989 - 90 l'OM tombe en demi finale sur la main de Vata, et se voit privé cruellement et injustement d'une finale face au Milan qui lui tendait les bras ...
Un an plus tard l'issue est presque aussi cruelle : l'OM réalise une des plus belles performances de son histoire en éliminant le grand Milan AC de Sacchi, Rijkaard et Gullit. JPP marque évidemment le but marseillais à l'aller (1-1) et c'est son compère Chris Waddle qui élimine les Italiens au retour. Hélas ... l'OM échoue en finale aux tirs au but face à l'Étoile rouge de Belgrade. JPP loupe une occase, transforme son tir au but mais connaît une des plus grandes déceptions de sa carrière, les larmes de Boli sont restées célèbres mais la peine du capitaine olympien est aussi énorme.
Les histoires d'amour finissent mal en général ... JPP finit par quitter l'OM pour rejoindre le Milan AC. Il subit la concurrence terrifiante qui règne dans le club italien et, ironie du sort, il recroise la route de l'OM un certain 26 Mai 1993 à Munich. Son entrée en 2ème mi-temps ne change rien à l'inéluctable sacre du club olympien. Les supporters marseillais sont aux anges mais ils auraient préféré que JPP soit du bon côté, pour brandir la ligue des champions.
Papin connaît une fin de carrière en pente douce entre le Bayern, Bordeaux (il recroise l'OM et marque contre les Olympiens) et Guingamp. En équipe de France le fabuleux duo qu'il compose avec Cantona n'est pas suffisant pour garnir son palmarès, les Bulgares se révélant sacrément plus coriaces que leurs yaourts. Peu importe au fond Jean Pierre Papin est à ce jour le meilleur attaquant français de tous les temps, le seul à avoir remporté un ballon d'or. Les supporters marseillais réserveront probablement une formidable ovation à ce joueur instinctif, combatif, talentueux qui a su resté un homme simple. Un mec qui refuse de remplacer Der Zakarian à Nantes par solidarité avec le coach des Canaris. Un papa qui s'est battu pour aider sa fille malade, au point de fonder l'association Neuf de Coeur ...
A part ça l'OM reçoit Lens Dimanche à 21 heures. JPP est devenu entraîneur, a fait monter Strasbourg en L1 avant d'arriver à Lens pour remplacer un Guy Roux « vieilli, usé, fatigué ». Les 2 clubs sont en bas de classement alors qu'on les attendait dans le trio de tête. Mais l'OM ayant prouvé qu'il avait le niveau de la ligue des champions, celui de la ligue 1 ne devrait pas être inaccessible, surtout avec un sorcier belge sur le banc et un sauveur nommé Fiorèse ...
Histoire de faire une conclusion originale on dira que les 3 points sont indispensables, le beau jeu vivement souhaité ... mais le plus important sera d'accueillir comme il se doit Monsieur Papin, sans oublier les anciens marseillais Laurenti et Runje.