Le Vendredi 19 Novembre 2010 par Lupin
Dis, champion, pourquoi tu tousses ?
L'OM n'est pas à la rue en championnat, mathématiquement, loin de là. Les positions sont resserrées, il reste 6 mois de compétition et tout reste possible. Ce qui est un peu plus inquiétant c'est le jeu proposé par les Olympiens : à quelques rares exceptions près (nuls à Bordeaux et à Sainté notamment) le champion en titre est méconnaissable. La dernière semaine est édifiante de ce point de vue : les Marseillais ont commencé par s'incliner au Parc 2-1. Inexplicablement fébriles en première période et amorphes (ou presque) après la pause, les joueurs de Deschamps se sont inclinés sans se battre. La pénible victoire arrachée face à Monaco en Coupe de la Ligue fut peut être une bonne affaire mais le contenu du match n'a pas été spécialement rassurant... Que dire du piteux nul concédé au Vél face à Lens ? Rien, il vaut mieux...
Cet OM souffre, au moins, de deux maux majeurs : des individualités pas au niveau et un collectif toujours en rodage. De nombreux joueurs sont à des années lumières de leur niveau de l'an dernier. La charnière Diawara-M'Bia (le premier blessé a du mal à retrouver le rythme et le second devrait laisser de côté autosatisfaction et melonite aiguë pour se remettre au boulot...) est le symbole de cette chute de tension. A gauche Heinze ou Taiwo ne brillent pas spécialement, Kaboré déçoit au milieu, Cissé, lui aussi handicapé par diverses blessures, semble « vieilli, usé et fatigué » ... Et puis le duo de recrues acheté à prix d'or déçoit. Un peu : Rémy avait plutôt bien démarré et semblait prendre ses marques avec un beau doublé à Lille mais depuis il marque le pas et a été très mauvais face à Lens. Beaucoup : Gignac, dont la qualité première est d'être un buteur, ne... marque pas. Ou trop peu. Le triplé à Zilina est un éclair dans la grisaille. Trois mois après son arrivé il est toujours à la recherche de son premier but au Vélodrome.
Quand les individualités sont en difficulté, le collectif est logiquement à la peine. L'intersaison gérée de façon... hum originale va-t-on dire, se fait encore sentir. Si Azpi semble s'adapter peu à peu, l'équipe reste bancale : l'absence du n°6 réclamé par Deschamps se fait cruellement sentir. L'OM n'a pas de spécialiste à gauche, même si Ayew et Valbuena se succèdent à ce poste et font ce qu'ils peuvent. Surtout le jeu offensif manque cruellement de fluidité et d'inspiration, Lucho ne peut pas tout faire et le réveil du duo Gignac-Rémy est attendu avec impatience.
Dites, champions, vous avez fait bon voyage ?
Très bon, merci !
Semaine internationale oblige, Deschamps a dû composer avec un groupe réduit. Si l'annulation du match entre l'Iran et le Nigéria a permis à Taiwo de rester à la Commanderie, huit olympiens étaient sur le pont. Les bleus sont revenus d'Angleterre avec une victoire de prestige acquise à Wembley (1-2). Mandanda, resté sur le banc, a laissé à Valbuena le soin de se mettre en évidence avec un bon match en tant que titulaire, couronné d'un joli but. Rémy est entré en fin de match.
Grâce à Messi, l'Argentine de Heinze a également triomphé dans une affiche somptueuse l'opposant au Brésil (1-0). Le jeune Mango était sur le banc et n'a pu aider le Togo à vaincre le Tchad (0-0) lors des éliminatoires de la CAN. Le Sénégal de Diawara s'est imposé face au Gabon (2-1) en amical. Toujours en amical, le Ghana de Ayew a été tenu en échec par l'Arabie Saoudite 0-0. Enfin Kaboré, avec le Burkina Faso, s'est imposé 2-1 en amical.
Dis, champion, tu penses à Moscou ?
Oui forcément...
Aussi important soit-il, le déplacement à Toulouse est un match de championnat parmi 38 autres. Dans une ligue 1 sans queue ni tête (8 points seulement entre le premier et l'avant dernier !!), les faux pas ne sont pas dramatiques et les deuxièmes chances ne se comptent plus. Alors certes ça ne durera pas une éternité et il faudra passer la seconde un jour ou l'autre, mais l'OM peut voir venir, sans parler du match en retard face à Rennes. Mais à Moscou ça sera quitte ou double, une victoire et c'est la qualif quasiment assurée pour, enfin, sortir des poules... Sinon c'est un énième échec en C1 qui menace les Olympiens
Dis, champion, tu te méfies de Toulouse ?
Il vaudrait mieux.
Si l'OM aura, inévitablement, la tête à Moscou, il vaudra mieux être vigilant face aux hommes de Casanova. En championnat les 2 clubs restent sur 5 matchs nuls consécutifs. La dernière fois que les deux clubs se sont rencontrés reste un cuisant souvenir pour les Phocéens. Certes ce n'était qu'un match amical, mais s'incliner en encaissant 4 buts (même avec Andrade dans les buts) ça fait désordre... Après un bon départ en championnat, les Toulousains marquent le pas à défaut de marquer des buts, toujours orphelins de Gignac qui reviendra dans son jardin Samedi. On espère qu'il aura la bonne idée de marquer, ce qui aurait le double avantage de chasser les doutes et les questions qui s'attachent à l'équipe ces derniers temps, et de préparer de la meilleure façon possible le déplacement capital à Moscou.
La meilleure façon pour l'OM de répondre à ces questions sera de s'imposer à Toulouse en s'inspirant de sa légendaire devise. Droit au but.
L'OM n'est pas à la rue en championnat, mathématiquement, loin de là. Les positions sont resserrées, il reste 6 mois de compétition et tout reste possible. Ce qui est un peu plus inquiétant c'est le jeu proposé par les Olympiens : à quelques rares exceptions près (nuls à Bordeaux et à Sainté notamment) le champion en titre est méconnaissable. La dernière semaine est édifiante de ce point de vue : les Marseillais ont commencé par s'incliner au Parc 2-1. Inexplicablement fébriles en première période et amorphes (ou presque) après la pause, les joueurs de Deschamps se sont inclinés sans se battre. La pénible victoire arrachée face à Monaco en Coupe de la Ligue fut peut être une bonne affaire mais le contenu du match n'a pas été spécialement rassurant... Que dire du piteux nul concédé au Vél face à Lens ? Rien, il vaut mieux...
Cet OM souffre, au moins, de deux maux majeurs : des individualités pas au niveau et un collectif toujours en rodage. De nombreux joueurs sont à des années lumières de leur niveau de l'an dernier. La charnière Diawara-M'Bia (le premier blessé a du mal à retrouver le rythme et le second devrait laisser de côté autosatisfaction et melonite aiguë pour se remettre au boulot...) est le symbole de cette chute de tension. A gauche Heinze ou Taiwo ne brillent pas spécialement, Kaboré déçoit au milieu, Cissé, lui aussi handicapé par diverses blessures, semble « vieilli, usé et fatigué » ... Et puis le duo de recrues acheté à prix d'or déçoit. Un peu : Rémy avait plutôt bien démarré et semblait prendre ses marques avec un beau doublé à Lille mais depuis il marque le pas et a été très mauvais face à Lens. Beaucoup : Gignac, dont la qualité première est d'être un buteur, ne... marque pas. Ou trop peu. Le triplé à Zilina est un éclair dans la grisaille. Trois mois après son arrivé il est toujours à la recherche de son premier but au Vélodrome.
Quand les individualités sont en difficulté, le collectif est logiquement à la peine. L'intersaison gérée de façon... hum originale va-t-on dire, se fait encore sentir. Si Azpi semble s'adapter peu à peu, l'équipe reste bancale : l'absence du n°6 réclamé par Deschamps se fait cruellement sentir. L'OM n'a pas de spécialiste à gauche, même si Ayew et Valbuena se succèdent à ce poste et font ce qu'ils peuvent. Surtout le jeu offensif manque cruellement de fluidité et d'inspiration, Lucho ne peut pas tout faire et le réveil du duo Gignac-Rémy est attendu avec impatience.
Dites, champions, vous avez fait bon voyage ?
Très bon, merci !
Semaine internationale oblige, Deschamps a dû composer avec un groupe réduit. Si l'annulation du match entre l'Iran et le Nigéria a permis à Taiwo de rester à la Commanderie, huit olympiens étaient sur le pont. Les bleus sont revenus d'Angleterre avec une victoire de prestige acquise à Wembley (1-2). Mandanda, resté sur le banc, a laissé à Valbuena le soin de se mettre en évidence avec un bon match en tant que titulaire, couronné d'un joli but. Rémy est entré en fin de match.
Grâce à Messi, l'Argentine de Heinze a également triomphé dans une affiche somptueuse l'opposant au Brésil (1-0). Le jeune Mango était sur le banc et n'a pu aider le Togo à vaincre le Tchad (0-0) lors des éliminatoires de la CAN. Le Sénégal de Diawara s'est imposé face au Gabon (2-1) en amical. Toujours en amical, le Ghana de Ayew a été tenu en échec par l'Arabie Saoudite 0-0. Enfin Kaboré, avec le Burkina Faso, s'est imposé 2-1 en amical.
Dis, champion, tu penses à Moscou ?
Oui forcément...
Aussi important soit-il, le déplacement à Toulouse est un match de championnat parmi 38 autres. Dans une ligue 1 sans queue ni tête (8 points seulement entre le premier et l'avant dernier !!), les faux pas ne sont pas dramatiques et les deuxièmes chances ne se comptent plus. Alors certes ça ne durera pas une éternité et il faudra passer la seconde un jour ou l'autre, mais l'OM peut voir venir, sans parler du match en retard face à Rennes. Mais à Moscou ça sera quitte ou double, une victoire et c'est la qualif quasiment assurée pour, enfin, sortir des poules... Sinon c'est un énième échec en C1 qui menace les Olympiens
Dis, champion, tu te méfies de Toulouse ?
Il vaudrait mieux.
Si l'OM aura, inévitablement, la tête à Moscou, il vaudra mieux être vigilant face aux hommes de Casanova. En championnat les 2 clubs restent sur 5 matchs nuls consécutifs. La dernière fois que les deux clubs se sont rencontrés reste un cuisant souvenir pour les Phocéens. Certes ce n'était qu'un match amical, mais s'incliner en encaissant 4 buts (même avec Andrade dans les buts) ça fait désordre... Après un bon départ en championnat, les Toulousains marquent le pas à défaut de marquer des buts, toujours orphelins de Gignac qui reviendra dans son jardin Samedi. On espère qu'il aura la bonne idée de marquer, ce qui aurait le double avantage de chasser les doutes et les questions qui s'attachent à l'équipe ces derniers temps, et de préparer de la meilleure façon possible le déplacement capital à Moscou.
La meilleure façon pour l'OM de répondre à ces questions sera de s'imposer à Toulouse en s'inspirant de sa légendaire devise. Droit au but.