Le Jeudi 15 Novembre 2012 par Bab Joo
6 Décembre 2011. La Babéflex family comme des milliers d'autres se prépare en vue des fêtes de fin d'année. Manque de bol, ça tombe juste au moment où se pose la question cruciale de tout supporter de foot qui se respecte : dep', ou pas dep' ?
La tentation est grande de faire le voyage de Westphalie, mais voilà, une des caractéristiques, quand on s'fait vieux, c'est qu'on devient raisonnable. Ce sera pas dep'. Y a école demain, toussa...
Bref, comme dirait l'autre, on va se cogner la retransmission à domicile. Heureusement, l'ami Tony Selliez est là pour mettre l'ambiance.
C'est que l'enjeu est d'importance : se sortir d'une poule merdique, que l'OM aurait dû survoler, et dans laquelle le club phocéen a trouvé moyen de ne plus avoir tout-à-fait toutes les cartes en mains. En effet, tout autre résultat qu'une victoire obligerait à sortir le boulier chinois, et franchement, on autre chose à foot'. Ce qu'on veut, c'est la qualif', franche, nette, assurée. Le haut du panier, pas un vieux machin raccroc. La qualif' d'un vainqueur, qui ferait grand bien au moral alors que les Olympiens se débattent en championnat avec un pitoyable début de saison.
Tout ça ne s'annonce donc pas sous les meilleures auspices, mais à la casbah, on est au taquet. Qu'importe qu'on ne soit pas au stade : on a tous les trois un maillot de l'OM sur le dos, corne de brume et fumis sur le balcon, tendu d'écharpes improvisé au milieu du salon, volume sonore des chants sur thermostat 15, minimum. On va pas se laisser impressionner par des stabylos en jaune fluo, namého !
Y a lo oaï dans le stade, les Marseillais sont venus en force, les Allemands impressionnent par leur ferveur : pas besoin d'y être, dans le salon, on s'y croirait ! Le match n'a pas encore commencé, Tony vient à peine de prendre l'antenne, il est déjà aphone, ça promet !
Le coup d'envoi est donné, et on ne comprend pas tout : sur le terrain, on dirait qu'ils s'en footent ! Qu'ils se croient déjà arrivés, qu'ils comptent sur Arsenal, en déplacement à l'Olympiacos, pour faire le boulot à leur place. L'arrogance des hOMmes de Dider Deschamps, qui leur pose tant de problèmes en championnat, va-t-elle une fois encore, une fois de trop, l'emporter sur la nécessité de jouer, de ramener un résultat ?
On est trois à la maison, trois à se bouffer le peu qu'il nous reste d'ongles, et si l'on en juge aux commentaires, on n'a pas fini de se faire saigner les doigts : mathématiquement, un bon vieux p'tit nul des familles nous suffirait, mais à condition que... le fameux et terrible "à condition que".
Tout en gérant un live totalement amorphe sur les pages FB, je jette un coup d'oeil à la cuisson du poulet rôti, ben quoi ? Les femmes sont multifonctions, saviez pas ça ?
C'est terrible, de suivre un match de cette importance quand on n'a pas l'image, surtout que le son fait mal aux fesses : l'OM est censé dominer et pourtant, on est mené 2-1 à la mi-temps : ça pique ! D'autant qu'Arsenal, de son côté, semble n'avoir aucun motif de nous faciliter la tâche.
A l'heure qu'il est, on commence à envisager sérieusement de tenter un coup en Europa League. Ou pas, parce que c'est bien connu, en France, la C3 est considérée comme une sous-coupe... et que sans soucoupe, ben le café, c'est un peu l'amer à boire...
Cependant, l'ami Tony résiste à l'hypoglycémie et à la reprise, et fait vivre à lui tout seul une rencontre qui, quoi qu'on en aie, n'a pas l'impact, la folie qu'on espérait. A la maison, on fait comme lui : on beugle, on vocifère, en cas de visite intempestive de la maréchaussée, on est tranquilles : c'est pas nous, M'sieu, on est tous aphones, entendez plutôt !
Ses cordes vocales trahissent également Tony sur l'égalisation d'André Ayew. On hésite une fraction de seconde entre explosion de joie et soupir de soulagement : c'est la 84ème minute, suffit de tenir encore un peu, un tout petit peu, si peu, et on y sera. Arsenal, Arsenal, on t'en*** !
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, quatre minutes plus tard, Ptivélo en remet une couche.
Une spécialité Olympienne, ça, de s'amuser avec les nerfs des supporters : dominer, dominer, et attendre les arrêts de jeu pour faire la décision. Avec plus ou moins de bonheur, d'ailleurs...
Tony sacrifie les derniers vestiges de ses cordes vocales pour annoncer le score, un "Aux Armes" couvre les hurlements des supps Allemands et résonne jusque dans le salon, Flex se met à jouer de l'air-tringle à rideaux pour bien marquer sa satisfaction, on beugle comme des fous, le comateux du bout du quartier se rappelle encore comment il s'est réveillé : on y est, boUrdel, on y est !
On en néglige de faire un sort au poulet, lentement racorni, oublié dans le four. Ce soir, c'est arrosage à tous les étages...
Et vous savez quoi ? Ben tout ça, c'est rien comparé à ce qu'il se passera à Milan trois mois plus tard !
La tentation est grande de faire le voyage de Westphalie, mais voilà, une des caractéristiques, quand on s'fait vieux, c'est qu'on devient raisonnable. Ce sera pas dep'. Y a école demain, toussa...
Bref, comme dirait l'autre, on va se cogner la retransmission à domicile. Heureusement, l'ami Tony Selliez est là pour mettre l'ambiance.
C'est que l'enjeu est d'importance : se sortir d'une poule merdique, que l'OM aurait dû survoler, et dans laquelle le club phocéen a trouvé moyen de ne plus avoir tout-à-fait toutes les cartes en mains. En effet, tout autre résultat qu'une victoire obligerait à sortir le boulier chinois, et franchement, on autre chose à foot'. Ce qu'on veut, c'est la qualif', franche, nette, assurée. Le haut du panier, pas un vieux machin raccroc. La qualif' d'un vainqueur, qui ferait grand bien au moral alors que les Olympiens se débattent en championnat avec un pitoyable début de saison.
Tout ça ne s'annonce donc pas sous les meilleures auspices, mais à la casbah, on est au taquet. Qu'importe qu'on ne soit pas au stade : on a tous les trois un maillot de l'OM sur le dos, corne de brume et fumis sur le balcon, tendu d'écharpes improvisé au milieu du salon, volume sonore des chants sur thermostat 15, minimum. On va pas se laisser impressionner par des stabylos en jaune fluo, namého !
Y a lo oaï dans le stade, les Marseillais sont venus en force, les Allemands impressionnent par leur ferveur : pas besoin d'y être, dans le salon, on s'y croirait ! Le match n'a pas encore commencé, Tony vient à peine de prendre l'antenne, il est déjà aphone, ça promet !
Le coup d'envoi est donné, et on ne comprend pas tout : sur le terrain, on dirait qu'ils s'en footent ! Qu'ils se croient déjà arrivés, qu'ils comptent sur Arsenal, en déplacement à l'Olympiacos, pour faire le boulot à leur place. L'arrogance des hOMmes de Dider Deschamps, qui leur pose tant de problèmes en championnat, va-t-elle une fois encore, une fois de trop, l'emporter sur la nécessité de jouer, de ramener un résultat ?
On est trois à la maison, trois à se bouffer le peu qu'il nous reste d'ongles, et si l'on en juge aux commentaires, on n'a pas fini de se faire saigner les doigts : mathématiquement, un bon vieux p'tit nul des familles nous suffirait, mais à condition que... le fameux et terrible "à condition que".
Tout en gérant un live totalement amorphe sur les pages FB, je jette un coup d'oeil à la cuisson du poulet rôti, ben quoi ? Les femmes sont multifonctions, saviez pas ça ?
C'est terrible, de suivre un match de cette importance quand on n'a pas l'image, surtout que le son fait mal aux fesses : l'OM est censé dominer et pourtant, on est mené 2-1 à la mi-temps : ça pique ! D'autant qu'Arsenal, de son côté, semble n'avoir aucun motif de nous faciliter la tâche.
A l'heure qu'il est, on commence à envisager sérieusement de tenter un coup en Europa League. Ou pas, parce que c'est bien connu, en France, la C3 est considérée comme une sous-coupe... et que sans soucoupe, ben le café, c'est un peu l'amer à boire...
Cependant, l'ami Tony résiste à l'hypoglycémie et à la reprise, et fait vivre à lui tout seul une rencontre qui, quoi qu'on en aie, n'a pas l'impact, la folie qu'on espérait. A la maison, on fait comme lui : on beugle, on vocifère, en cas de visite intempestive de la maréchaussée, on est tranquilles : c'est pas nous, M'sieu, on est tous aphones, entendez plutôt !
Ses cordes vocales trahissent également Tony sur l'égalisation d'André Ayew. On hésite une fraction de seconde entre explosion de joie et soupir de soulagement : c'est la 84ème minute, suffit de tenir encore un peu, un tout petit peu, si peu, et on y sera. Arsenal, Arsenal, on t'en*** !
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, quatre minutes plus tard, Ptivélo en remet une couche.
Une spécialité Olympienne, ça, de s'amuser avec les nerfs des supporters : dominer, dominer, et attendre les arrêts de jeu pour faire la décision. Avec plus ou moins de bonheur, d'ailleurs...
Tony sacrifie les derniers vestiges de ses cordes vocales pour annoncer le score, un "Aux Armes" couvre les hurlements des supps Allemands et résonne jusque dans le salon, Flex se met à jouer de l'air-tringle à rideaux pour bien marquer sa satisfaction, on beugle comme des fous, le comateux du bout du quartier se rappelle encore comment il s'est réveillé : on y est, boUrdel, on y est !
On en néglige de faire un sort au poulet, lentement racorni, oublié dans le four. Ce soir, c'est arrosage à tous les étages...
Et vous savez quoi ? Ben tout ça, c'est rien comparé à ce qu'il se passera à Milan trois mois plus tard !