Le Dimanche 25 Août 2013 par Ray Flex
Ce qui devait n'être qu'une fête, celle du sport et du football, a viré au cauchemar hier en début de soirée pour un trio de supporters de l'OM accompagné d'enfants. Moins de 24 heures après les faits, Magali Planès a tenu à s'ouvrir à nous pour dénoncer cette violence latente contre laquelle la LFP et les autorités dites compétentes ne font pas grand chose.
"Plus d'une heure après la fin du match, que nous avons vécu depuis le parcage des Marseillais bien entendu, nous quittons le stade pour retourner à la voiture. Nous sommes obligés de faire le tour du Hainaut, et remarquons qu'aucune force de l'ordre n'est présente. Ce qui ne nous inquiète pas outre mesure, nous sommes à l'écoute des enfants (8 et 10 ans) qui refont le match avec leurs yeux émerveillés. C'est la première fois qu'ils allaient au stade, et en plus ils vont revenir avec les autographes de Morgan Amalfitano et Jérémy Morel que nous croisons à la sortie des joueurs. Bref, vraiment rien n'indique que nous sommes en danger... d'autant que si nous sommes trois adultes, il n'y a qu'un homme.
Nous croisons alors un groupe de "supporters" valenciennois, une bonne quinzaine de gars qui commence à nous insulter copieusement. Je tente de les calmer tranquillement en leur faisant remarquer que nous sommes avec des enfants. Rien n'y fait, bien au contraire. La mince frontière entre l'agression verbale et physique est alors franchie sans que nous n'y comprenions quoi que ce soit. Nous essayons de nous échapper, mais ils sont trop nombreux. Thony est assailli par cinq gars contre lesquels il ne peut rien faire. Jetté à terre, il encaisse une pluie de coups de pieds dans le ventre et le visage. Alors que Stéphanie et moi tentons de protéger les enfants, ils se mettent à quatre sur moi et me cognent lourdement à la tête, sans autre forme de discussion, pour arracher ma veste. Ils ont déjà réussi à prendre mon écharpe, ils ne vont pas s'arrêter là. Peu importe, je ne pense qu'à la sécurité des enfants qui ont été eux aussi bousculés par nos agresseurs, et je tente tout ce que je peux pour qu'ils ne se fassent pas cogner à leur tour.
Il y a bien des gens qui assistent à la scène, mais personne ne bouge. Arrive alors une supportrice de Valenciennes, âgée d'une quarantaine d'année, qui descend de sa voiture pour tenter de s'interposer et les raisonner. Presqu'en vain, puisque Thony continue à prendre des coups. D'autres supporters valenciennois, qui assistaient à la scène depuis le début, sont alors eux aussi intervenus mais... juste pour que Stéphanie, les minots et moi ne prenions plus de coups. Je les entends encore dire qu'il ne faut pas nous toucher, c'est un peu tard hein, mais que le mec peut se faire défoncer. Faites-vous plaisir... On a finalement, et je ne sais pas encore trop comment, réussi à se dégager et à s'enfuir avant que l'incident ne tourne au drame.
Aussitôt, nous appelons bien évidemment la Police qui (ô surprise !) débarque en moins de cinq minutes. Malheureusement (sans surprise !) nos agresseurs se sont déjà dispersés, et les policiers ne peuvent donc rien faire. Ils nous confient d'ailleurs en avoir vraiment ras-le-bol de ces pseudo-supporters qui viennent au stade uniquement pour se foutre sur la gueule... enfin, foutre sur les autres. Sur les femmes aussi, c'est mieux. On ne peut pas s'attendre à ce que ce genre d'individu ait les couilles de s'attaquer à un groupe d'hommes.
Si nous constatons avec un certain soulagement que nos blessures sont finalement superficielles comparées à la violence de l'attaque, Thony souffrant principalement d'hématomes au visage et de mon côté d'une migraine sans fin depuis les coups reçus à la tempe, il n'en reste pas moins que le choc psychologique est bien présent. Le nôtre certes, mais surtout celui des minots qui ont assisté à un déferlement de haine et de bêtise gratuites. Ce matin nous tâchons de faire bonne figure, nous essayons de sourire mais le coeur n'y est pas.
Nous allons bien entendu porter plainte et faire remonter l'information auprès de la LFP ainsi que de la direction de Valenciennes et de l'OM. Nous n'attendons rien d'autre que soit pris en compte un aspect trop souvent négligé : celui de la sécurité des supporters en dehors des stades. Parce qu'à l'intérieur, on peut dire qu'il y a un excès de zèle... malsain. Pressions et brimades diverses sont le lot quotidien des supporters en déplacement, et pour le coup je ne parle pas que des Marseillais.
Nous ne souhaitons absolument pas que les supporters de l'OM se mettent en tête de corriger les Valenciennois au match retour, bien au contraire. Ce serait s'abaisser à leur piètre niveau, et nous valons bien mieux que ça. C'est maintenant à la Justice de faire son travail. Par contre si l'OM pouvait corriger VA sur la pelouse du Vél', ce serait tout sauf une mauvaise idée" conclut ainsi avec une pointe d'humour Magali, que nous trouvons décidément bien courageuse.
"Plus d'une heure après la fin du match, que nous avons vécu depuis le parcage des Marseillais bien entendu, nous quittons le stade pour retourner à la voiture. Nous sommes obligés de faire le tour du Hainaut, et remarquons qu'aucune force de l'ordre n'est présente. Ce qui ne nous inquiète pas outre mesure, nous sommes à l'écoute des enfants (8 et 10 ans) qui refont le match avec leurs yeux émerveillés. C'est la première fois qu'ils allaient au stade, et en plus ils vont revenir avec les autographes de Morgan Amalfitano et Jérémy Morel que nous croisons à la sortie des joueurs. Bref, vraiment rien n'indique que nous sommes en danger... d'autant que si nous sommes trois adultes, il n'y a qu'un homme.
Nous croisons alors un groupe de "supporters" valenciennois, une bonne quinzaine de gars qui commence à nous insulter copieusement. Je tente de les calmer tranquillement en leur faisant remarquer que nous sommes avec des enfants. Rien n'y fait, bien au contraire. La mince frontière entre l'agression verbale et physique est alors franchie sans que nous n'y comprenions quoi que ce soit. Nous essayons de nous échapper, mais ils sont trop nombreux. Thony est assailli par cinq gars contre lesquels il ne peut rien faire. Jetté à terre, il encaisse une pluie de coups de pieds dans le ventre et le visage. Alors que Stéphanie et moi tentons de protéger les enfants, ils se mettent à quatre sur moi et me cognent lourdement à la tête, sans autre forme de discussion, pour arracher ma veste. Ils ont déjà réussi à prendre mon écharpe, ils ne vont pas s'arrêter là. Peu importe, je ne pense qu'à la sécurité des enfants qui ont été eux aussi bousculés par nos agresseurs, et je tente tout ce que je peux pour qu'ils ne se fassent pas cogner à leur tour.
Il y a bien des gens qui assistent à la scène, mais personne ne bouge. Arrive alors une supportrice de Valenciennes, âgée d'une quarantaine d'année, qui descend de sa voiture pour tenter de s'interposer et les raisonner. Presqu'en vain, puisque Thony continue à prendre des coups. D'autres supporters valenciennois, qui assistaient à la scène depuis le début, sont alors eux aussi intervenus mais... juste pour que Stéphanie, les minots et moi ne prenions plus de coups. Je les entends encore dire qu'il ne faut pas nous toucher, c'est un peu tard hein, mais que le mec peut se faire défoncer. Faites-vous plaisir... On a finalement, et je ne sais pas encore trop comment, réussi à se dégager et à s'enfuir avant que l'incident ne tourne au drame.
Aussitôt, nous appelons bien évidemment la Police qui (ô surprise !) débarque en moins de cinq minutes. Malheureusement (sans surprise !) nos agresseurs se sont déjà dispersés, et les policiers ne peuvent donc rien faire. Ils nous confient d'ailleurs en avoir vraiment ras-le-bol de ces pseudo-supporters qui viennent au stade uniquement pour se foutre sur la gueule... enfin, foutre sur les autres. Sur les femmes aussi, c'est mieux. On ne peut pas s'attendre à ce que ce genre d'individu ait les couilles de s'attaquer à un groupe d'hommes.
Si nous constatons avec un certain soulagement que nos blessures sont finalement superficielles comparées à la violence de l'attaque, Thony souffrant principalement d'hématomes au visage et de mon côté d'une migraine sans fin depuis les coups reçus à la tempe, il n'en reste pas moins que le choc psychologique est bien présent. Le nôtre certes, mais surtout celui des minots qui ont assisté à un déferlement de haine et de bêtise gratuites. Ce matin nous tâchons de faire bonne figure, nous essayons de sourire mais le coeur n'y est pas.
Nous allons bien entendu porter plainte et faire remonter l'information auprès de la LFP ainsi que de la direction de Valenciennes et de l'OM. Nous n'attendons rien d'autre que soit pris en compte un aspect trop souvent négligé : celui de la sécurité des supporters en dehors des stades. Parce qu'à l'intérieur, on peut dire qu'il y a un excès de zèle... malsain. Pressions et brimades diverses sont le lot quotidien des supporters en déplacement, et pour le coup je ne parle pas que des Marseillais.
Nous ne souhaitons absolument pas que les supporters de l'OM se mettent en tête de corriger les Valenciennois au match retour, bien au contraire. Ce serait s'abaisser à leur piètre niveau, et nous valons bien mieux que ça. C'est maintenant à la Justice de faire son travail. Par contre si l'OM pouvait corriger VA sur la pelouse du Vél', ce serait tout sauf une mauvaise idée" conclut ainsi avec une pointe d'humour Magali, que nous trouvons décidément bien courageuse.