Le Dimanche 16 Février 2014 par Ray Flex
Tu croyais pouvoir te débarrasser de moi, vieille noix ? Tu pensais qu'avec un enterrement bidon pour mes détracteurs en remplaçant un lisse de la calbombe par un autre, tout serait réglé. Tu te disais : "Finis les clowns, maintenant consacrons-nous au vrai football !". Pauvre naïf ! Ça a dû te faire un choc quand t'as vu la fausse tombe grande ouverte, ces joueurs dont tu louais les mérites et qui sont pas foutus d'aligner deux passes, hein ? Et cette série de matchs à la noix qui dure, et dont la victoire contre le bien piètre adversaire corse il y a une semaine ne saurait masquer un manque flagrant de cohésion et de jeu ?
Exactement comme dans tes cauchemars ! Sauf que cette fois c'est réel, bien réel. Dimanche, c'est Terminusville et par là-bas, on appelle ça d'la farce de cinglé...
Les buses volent de nouveau. Cela faisait des semaines qu'il n'avait pensé à cette phrase. Pour tout dire, il n'y avait pas réellement pensé. Elle venait de s'imposer comme une évidence, là où lui depuis son banc cherchait une solution pour réveiller les morts. Ses morts. Les buses volent de nouveau. "Fichue connerie" se dit-il alors que le coup de sifflet final renvoyait tout le monde aux vestiaires face à Bastia : "Il n'y a pas de buses, tout ça est dans ma tête".
Si je n'étais qu'imagination, tu n'aurais pas giclé ton entraîneur, vieille noix. Tu sais, celui dont tu vantais les mérites il y a peu : "Be Baup, et loue-la !". Tu promets, je me charge de décevoir. On fonctionne comme un vieux couple, et les vieux couples ne se séparent pas. Tu l'sais aussi bien que moi, vieillir c'est pas un boulot pour les faibles. Il faut être deux, et je suis là. Tu t'imagines que j'ai aimé la manière dont tu as cherché à m'évincer ? Je t'ai foutu la paix après ton titre en 2010 pour mieux me rappeler à ton bon souvenir insidieusement, patiemment, inexorablement. Je t'ai écouté parler du budget, des engambis, des blessures et de la concurrence gonflée par les millions que tu jalouses dédaigneusement. Tu m'as bien fait marrer. Mais aujourd'hui, c'est moi qui rigole.
Les buses volent de nouveau. Il lui fallut quelques instants pour se rendre compte que le lourd silence qui pesait maintenant sur la salle de débriefing était de son fait. Là, devant tous ses joueurs, il venait d'écrire cette phrase sur le tableau sans même s'en apercevoir. Les buses volent de nouveau. "Mens-moi une explication, et vite !" Mais rien ne lui vint à l'esprit... Les joueurs partis vaquer à leurs occupations, il resta longuement comme prostré devant le tableau.
Il vit alors sa main prendre un marqueur et écrire, alors qu'il n'avait pas conscience de faire ce geste.
Les buses volent de nouveau. Que font les buses ? Rien. Pourquoi sont-elles là ? Tu les as voulues. M'en débarrasser ? Terminusville, là où tout s'arrête. Quand ? Dimanche. Comment ? Farce de cinglé.
"Si quelqu'un rentre dans cette pièce à ce moment précis, il va croire que j'ai lâché la rampe" se dit-il dans un grand éclat de rire alors que le marqueur était de nouveau à sa place. Terminusville, là où tout s'arrête. Il comprit alors que tout était sous ses yeux depuis le début. En quittant la pièce, il fixa une dernière fois le tableau en pensant : "On peut affronter la brise mais il vaut mieux s'affaler dans la tempête, et ici il n'y a parfois aucune différence entre le salut et la damnation. Rendez-vous dimanche à Terminusville, là où rien ne s'arrêtera".
Tu m'épates, vieille branche. T'as mis du temps à comprendre que j'étais là, de retour, finalement jamais parti. Mais tu sais maintenant comment me coller aux oubliettes, en faisant une énorme prestation face aux Stéphanois. C'que t'as pas encore bien compris, c'est que toi et moi on est indissociables. J'vais t'le marteler jusqu'à c'que ça rentre dans ta tête de piaf. Et que tu le veuilles ou non, dimanche à Geoffroy-Guichard je serai là. Je suis ton double, ta part des ténèbres... Et j'aurai ta peau, vieille noix...
Note de l'auteur : Si vous avez une impression de déjà-lu, c'est normal. J'ai une impression de déjà-vu à chaque match de l'OM, ça compense. Puis il y a des choses finalement plus importantes qu'un match de football, comme le soutien que l'on peut apporter à un jeune supporter olympien et à sa famille qui ont bien besoin de nous tous. Un p'tit message pour le minot ou une idée d'aide matérielle, n'hésitez pas à cliquer ici : Le Combat de Sacha.
Exactement comme dans tes cauchemars ! Sauf que cette fois c'est réel, bien réel. Dimanche, c'est Terminusville et par là-bas, on appelle ça d'la farce de cinglé...
Les buses volent de nouveau. Cela faisait des semaines qu'il n'avait pensé à cette phrase. Pour tout dire, il n'y avait pas réellement pensé. Elle venait de s'imposer comme une évidence, là où lui depuis son banc cherchait une solution pour réveiller les morts. Ses morts. Les buses volent de nouveau. "Fichue connerie" se dit-il alors que le coup de sifflet final renvoyait tout le monde aux vestiaires face à Bastia : "Il n'y a pas de buses, tout ça est dans ma tête".
Si je n'étais qu'imagination, tu n'aurais pas giclé ton entraîneur, vieille noix. Tu sais, celui dont tu vantais les mérites il y a peu : "Be Baup, et loue-la !". Tu promets, je me charge de décevoir. On fonctionne comme un vieux couple, et les vieux couples ne se séparent pas. Tu l'sais aussi bien que moi, vieillir c'est pas un boulot pour les faibles. Il faut être deux, et je suis là. Tu t'imagines que j'ai aimé la manière dont tu as cherché à m'évincer ? Je t'ai foutu la paix après ton titre en 2010 pour mieux me rappeler à ton bon souvenir insidieusement, patiemment, inexorablement. Je t'ai écouté parler du budget, des engambis, des blessures et de la concurrence gonflée par les millions que tu jalouses dédaigneusement. Tu m'as bien fait marrer. Mais aujourd'hui, c'est moi qui rigole.
Les buses volent de nouveau. Il lui fallut quelques instants pour se rendre compte que le lourd silence qui pesait maintenant sur la salle de débriefing était de son fait. Là, devant tous ses joueurs, il venait d'écrire cette phrase sur le tableau sans même s'en apercevoir. Les buses volent de nouveau. "Mens-moi une explication, et vite !" Mais rien ne lui vint à l'esprit... Les joueurs partis vaquer à leurs occupations, il resta longuement comme prostré devant le tableau.
Il vit alors sa main prendre un marqueur et écrire, alors qu'il n'avait pas conscience de faire ce geste.
Les buses volent de nouveau. Que font les buses ? Rien. Pourquoi sont-elles là ? Tu les as voulues. M'en débarrasser ? Terminusville, là où tout s'arrête. Quand ? Dimanche. Comment ? Farce de cinglé.
"Si quelqu'un rentre dans cette pièce à ce moment précis, il va croire que j'ai lâché la rampe" se dit-il dans un grand éclat de rire alors que le marqueur était de nouveau à sa place. Terminusville, là où tout s'arrête. Il comprit alors que tout était sous ses yeux depuis le début. En quittant la pièce, il fixa une dernière fois le tableau en pensant : "On peut affronter la brise mais il vaut mieux s'affaler dans la tempête, et ici il n'y a parfois aucune différence entre le salut et la damnation. Rendez-vous dimanche à Terminusville, là où rien ne s'arrêtera".
Tu m'épates, vieille branche. T'as mis du temps à comprendre que j'étais là, de retour, finalement jamais parti. Mais tu sais maintenant comment me coller aux oubliettes, en faisant une énorme prestation face aux Stéphanois. C'que t'as pas encore bien compris, c'est que toi et moi on est indissociables. J'vais t'le marteler jusqu'à c'que ça rentre dans ta tête de piaf. Et que tu le veuilles ou non, dimanche à Geoffroy-Guichard je serai là. Je suis ton double, ta part des ténèbres... Et j'aurai ta peau, vieille noix...
Note de l'auteur : Si vous avez une impression de déjà-lu, c'est normal. J'ai une impression de déjà-vu à chaque match de l'OM, ça compense. Puis il y a des choses finalement plus importantes qu'un match de football, comme le soutien que l'on peut apporter à un jeune supporter olympien et à sa famille qui ont bien besoin de nous tous. Un p'tit message pour le minot ou une idée d'aide matérielle, n'hésitez pas à cliquer ici : Le Combat de Sacha.