OM 2-1 Lens : A l'arrachée !

Le Lundi 03 Novembre 2014 par

Les trois points sont là, et c'est l'essentiel. Trois points qui en font quatre d'avance sur le PSG et qui permettront aux Marseillais de se déplacer sans pression au parc des Princes le week-end prochain, puisque quel que soit le résultat de ce "classico" déjà dans toutes les têtes, l'OM sera assuré de conserver sa première place à l'issue de la 13ème journée. C'était le plus important. Contrat rempli, donc, mais certainement pas avec la manière ! Que ce fut dur ! Et c'est peut-être, paradoxalement, cette pression "à l'envers", cette obligation de conserver ces quatre points d'avance, qui ont rendu les choses si difficiles.
Au passage, soulignons le travail de Mandanda, impérial en fin de match, et à qui l'on doit sans doute deux de ces trois points sur sa dernière parade ! 




En dépit des absents (Morel, toujours à l'infirmerie et Dja Djédjé, suspendu), On pensait l'OM assez bien rentré dans son match pour ne pas avoir à se soucier de son potentiel handicap défensif.
Les Olympiens ont littéralement survolé les vingt premières minutes, étouffant les Lensois dans leur milieu - que dis-je, leur tiers - de terrain, ne leur offrant aucune occasion de relance, et martelant la zone de vérité d'offensives assassines. Bien aidés, d'ailleurs, par des Nordistes qui commettent beaucoup de fautes ou des sauvetages aléatoires, offrant ainsi aux Phocéens de nombreux coups de pieds arrêtés.

Une domination sans partage qui paye vite et bien. Lemoigne dévie maladroitement un corner de Thauvin, bien repris par Nkoulou qui ouvre le score.

OM 1-0 RCL (10ème)

Forts de leur supériorité peut-être, ou tout simplement peu soucieux de se cramer avant le déplacement à Paris, les hommes de Marcelo Bielsa relâchent peu à peu leur pressing et ouvrent des espaces aux Lensois qui n'en espéraient pas tant. Ces derniers reprennent espoir et sèment la zizanie dans une défense qui n'a pas ses repères habituels.
Romao commet même une faute grossière sur Chavarria, qui aurait pu lui coûter encore plus cher, et écope d'une biscotte parfaitement méritée.

Les joueurs de Kombouaré auraient tort de se priver et profitent de ce moment de fébrilité, de flottement, même, pour insister. Cela finit logiquement par payer et c'est le jeune belge Guillaume, qui ouvre son compteur en L1 en égalisant pour les Sang et Or.

OM 1-1 RCL (31ème)

Le dernier quart d'heure rééquilibre les débats, mais l'OM n'y est plus, il est temps de revenir aux vestiaires !

De retour sur la pelouse, on se dit que l'OM a repris du poil de la bête. Malheureusement, moins naïfs qu'en première période, les Lensois n'ont pas l'intention de se laisser étrangler une deuxième fois. Mieux ou pire, ils jouent crânement leur chance !

Thauvin, cependant, n'a jamais tant aimé qu'être l'hOMme providentiel quand ses coéquipiers sont à la peine.
Au terme d'un vrai travail d'équipe orchestré par Payet et Gignac, il propulse le cuir sous la barre de Bellon.

OM 2-1 RCL (60ème)

Cependant, les Lensois n'ont pas dit leur dernier mot. Ils sentent un adversaire nerveux, tendu, anxieux, prompt aux fautes aussi, en témoignent ces biscottes - un peu sévères - à l'encontre de Mendy, d'Imbula, et surtout, encore, de Romao, qui doit sortir, laissant ses coéquipiers à 10 - et cherchent à profiter de la situation.

cette tension nerveuse sur le terrain et dans jeu oblige Bielsa à procéder à des changements inhabituels, chez un coach dont on connaît le goût pour le jeu tourné vers l'avant, porté à l'offensive.
Pour les vingt dernières minutes, le mot d'ordre sera donc : Tous derrière !
Payet sort, remplacé par Aloé, puis c'est Thauvin qui cède sa place à Andonian.

Cela ne suffit pas à blinder la défense olympienne, qui craque et prend l'eau de toutes parts. Les cinq minutes de temps additionnel sont un supplice, heureusement sans conséquence grâce notamment à la vigilance de Mandanda.

N'ayons pas peur des mots, c'était sans doute le moins bon match des Marseillais depuis la réception de Montpellier en août dernier. De plus, privé de Morel, Ayew et Romao, possiblement aussi de Dja Djédjé pour le déplacement au Parc des Princes dimanche prochain, le coach à la glacière va devoir déployer des trésors d'imagination pour concocter un 11 qui tienne la route face aux parisiens.
Heureusement qu'il y a ces quatre points d'avance !

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