Le Lundi 13 Avril 2015 par Bab Joo
Trop, c'est trop ! En se faisant une nouvelle fois V(I)OLER par un arbitrage indigne, l'OM n'a pas seulement perdu un match ce soir. L'OM n'a pas seulement perdu trois points. L'OM n'a pas seulement perdu sa dernière occasion de faire tomber la malédiction du Parc Lescure ! L'OM, pour la première fois depuis la cinquième journée, n'est plus sur le podium et doit désormais regarder derrière lui au moins autant que devant ! En abordant les deux matches à venir sans son meneur de jeu, suspendu gratuitement et hors réglement de surcroît !
Certes, la première mi-temps n'avait pas très bien commencé : les deux équipes ont fait traîner le round d'observation, on s'est même franchement ennuyés pendant les dix premières minutes. Les Phocéens, archi-possesseurs du ballon (la statistique ne descendra jamais sous la barre des 61 % de possession Olympienne ce soir), peinent à s'extraire du rond central. Une fâcheuse tendance à aller s'enferrer dans l'axe alors qu'il y a de l'espace sur les ailes n'arrange rien.
Mieux ou pire, des pertes de balle qui vaudraient une clagade à un poussin sur un terrain de quartier, des relances hasardeuses, offrent même des situations de contre à des Girondins pourtant bien pâles, et heureusement bien incapables d'en profiter jusqu'au bout.
Les poteaux de Mandanda et de Carasso s'en mêlent aussi, le premier repoussant la reprise de volée de Mariano (15ème) , le second se refusant aux avances pourtant séduisantes d'Alessandrini à deux reprises (19ème, 41ème).
Mais les Marseillais prennent peu à peu l'ascendant physique et tactique sur les Girondins. Sur l'impulsion de Dimitri Payet, proche de la perfection, les hOMmes de Marcelo Bielsa trouvent mieux les failles et remontent plus facilement les ballons, accentuant leur pressing sur une défense bordelaise qui reste toutefois bien en place. Un Romain Alessandrini virevoltant réussit cependant à inquiéter le portier aquitain, mais entre les poteaux, le cadre qui se dérobe et Carasso lui-même, ça ne veut pas entrer !
C'est d'ailleurs Alessandrini qui obtient le premier penalty pour l'OM. Bien lancé par Thauvin, l'attaquant olympien entre dans la surface bordelaise, seul face à Carasso, est fauché en pleine course. Péno pour l'OM, et rouge pour Pallois ! Même les commentateurs de Canal+ l'ont annoncé.
Rien, décrète Bartholomeu Varela, qui laisse les Bordelais partir en contre. (45ème)
C'est avec cette injustice flagrante sous le bras que les Marseillais rentrent au vestiaire.
De retour de la pause, Marcelo Bielsa procède à un premier changement, en sortant Benjamin Mendy, déjà averti pour un tacle un peu appuyé et visiblement agacé, au profit de Nicolas Nkoulou qui effectue son grand retour après quatre mois d'absence ! (48ème)
L'OM presse et étouffe les Bordelais au début de cette deuxième période, mais ne parvient pas à trouver le cadre, ou voit ses frappes détournées.
Le corner impeccablement tiré par Payet trouve la tête de Gignac. Yambéré détourne de la main. Nouveau peno en faveur de l'OM. Mais Varela ne bronche toujours pas ! (53ème)
Seule concession de l'arbitre, celui-ci se décide enfin à sortir une biscotte à l'encontre de Khazri. Pas pour une faute directe, d'ailleurs, mais pour contestation sur une faute bordelaise à l'entrée de la surface.
A l'heure de jeu, Willy Sagnol profite d'un temps mort pour effectuer un double changement : Kiese Thielin est remplacé par Saivet, Traoré sort au profit de Maurice-Bellay. Avant que les Olympiens aient eu le temps de retoucher le ballon, Mariano, en pleine course, trouve Yambéré au point de pénalty. But-gag, totalement contre le cours du jeu, pour les Girondins !
FCGB 1-0 OM (61ème)
Le double penalty non accordé, et ce but casquette par dessus, fait du mal aux Olympiens. Malgré le remplacement d'un Thauvin une nouvelle fois pas à la hauteur de l'enjeu au profit d'Ocampos (65ème), puis d'un Gignac pesant sur la défense bordelaise mais moins actif devant le but, pour Batshuayi (69ème), les Marseillais sont abattus.
L'absence totale de réaction de M. Varela sur les innombrables fautes bordelaises - notamment sur Ocampos juste à l'entrée de la surface, qui aurait dû au moins offrir le coup-franc aux Phocéens (72ème), ou le découpage en règle de Romao par Khazri, qui aurait pu coûter un rouge direct et en tous cas, au moins une seconde biscotte (73ème), n'est pas non plus faite pour remonter le moral des Provençaux.
Ils essaient encore, mais on sent bien qu'ils n'y croient plus vraiment, et nous non plus. Pourtant, Mandanda en personne monte sur l'ultime corner et joue le ballon (90+3), mais l'intervention du capitaine olympien ne change rien.
L'Olympique de Marseille s'est une nouvelle fois fait voler des points précieux à la faveur d'un arbitrage à sens unique et d'un niveau proprement affligeant.
En dépit de la polémique qui enfle depuis plusieurs semaines maintenant, ni le corps arbitral, ni la LFP, ne semblent décidés à prendre les mesures qui s'imposent, continuant, en aggravant un peu plus leur cas à chaque nouvelle journée et même à chaque match, à bafouer allègrement toutes les règles de l'équité sportive dont ils sont supposés être les garants.
Que peut encore faire l'OM, face à cette machine implacable ? Envoyer la CFA2, histoire et faute de mieux, de montrer, au moins, que le mépris peut fonctionner dans les deux sens ?
Après tout, l'OM n'a, cette fois-ci plus rien à perdre...