Le Dimanche 23 Octobre 2016 par pyrOMan
En pleine période de mutation, cet OM racheté par Frank McCourt il y a tout juste 6 jours affronte un PSG qui alignera son équipe type. Cependant tout reste possible, à condition d'avoir le courage et la grinta nécessaire pour écrire l'histoire.
Déséquilibré sur le papier, cet énième Clasico - le 38ème au Parc en L1 - pourrait faire peur aux joueurs dans ce contexte si particulier qui le caractérise. Pourtant, parce que les Olympiens ont certainement moins à perdre que dans d'autres circonstances, l'exploit reste envisageable. Un exploit qui lancerait idéalement la prise de pouvoir de Rudi Garcia sur le sportif...
L'OM affronte ce soir, 20h45, un QSG qui avec Eymeri à la baguette, et bien qu'impressionnant sur le papier, n'a toujours pas trouvé son rythme de croisière. Pour preuve, qu'importe le résultat du soir, le PSG ne sera pas premier à l'issue de cette 10ème journée de L1. Bien que le coach Portugais a comme unique absent de marque Pastore, qu'il alignera un trio offensif Di Maria-Cavani-Lucas qui a de la gueule, l'OM aura son mot à dire. Pour une multitude de raisons.
Tout d'abord l'électrochoc, attendu par la direction avec cette venue de Rudi Garcia 48h avant le Clasico. Les plus rationnels diront que les néo-dirigeants sont déjà devenus fous après avoir usé et abusé du soleil des Goudes et d'un bon jaune qui tape sur le système. Que nenni ! Le choix semble au contraire stratégique. Nul n'est censé ignorer l'effet de l'arrivée d'un nouveau coach sur son équipe. Au moins sur la première rencontre. Pour ceux qui auraient la mémoire courte (ou les plus jeunes) une petite piqûre de rappel qui sera entrée dans l'histoire. Soir de ligue des Champions. Octobre 2007. Gerets débarque dans la semaine. Contre toute attente, l'OM, transfiguré, crucifie les coéquipiers de Gerrard. Pourquoi ne pas réécrire une telle histoire ? En revanche, en cas de contre-performance de l'OM, personne ne devrait tenir rigueur du résultat à Rudi Garcia... ce qui ne serait pas forcément le cas pour une défaite inaugurale contre Carquefou. Un bon timing, je vous dis !
Espérons également voir les joueurs avec un supplément d'âme pour leurs supporters qui une nouvelle fois boycottent le Parc. La cause ? Les pouvoirs publics veulent les traiter comme des bestiaux. Des animaux en cage. Bref, alors qu'un collectif Ultra se forme peu à peu à Paris symbolisant l'aveu qu'une ambiance dans un stade foot sans ultra n'est pas une ambiance, ce boycott rappelle que les temps restent difficiles à l'heure des interdictions de déplacement et autres interdictions de stade abusives. Il sera du devoir des joueurs de mouiller le maillot pour ramener un résultat du Parc à leurs supporters, à ceux qui se saignent pour aller au stade le week-end, à ceux qui prennent un jour sur leur salaire pour faire un dép', des heures de leur temps pour confectionner un tifo, à ceux qui vivent l'OM à distance, à ceux même qui n'ont jamais pu aller les voir au stade mais qui voient l'OM comme une religion. Bref à tous ceux qui font l'OM.
Par ailleurs, il y a aussi motif d'espoir au vu des statistiques récentes entre les deux clubs, statistiques déséquilibrées au profit du QSG. Ma théorie est simple. Scientifique. Toute série a une fin. Ce qui tombe plutôt bien puisqu'il y a une sacrée stat à faire tomber : l'OM n'a remporté aucune de ses 12 dernières rencontres (11 défaites, 1 nul) face au QSG. Dernière victoire en date ? Un certain 3-0 au Vél' fin 2011. Alors que Paris a remporté ses 6 derniers matchs au Parc face à l'OM, qu'il a aussi remporté la finale de coupe de France l'an passé, il a été globalement dominé sur les deux rencontres de la saison passée. C'est un motif d'espoir. Si l'OM peut bousculer cette équipe sans âme du QSG, c'est bien sur l'envie. Avec quelques vieux dinosaures tels Gomis (318 matchs), Bedimo (228 matchs), Fanni (337 matchs) ou Diarra, l'OM a des arguments à faire valoir à commencer par cette envie de ne rien lâcher incarnée par le meilleur buteur de la L1 en activité (108 buts). D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse, cette rencontre pourrait également être riche en enseignement. Si Gomis hérite du brassard, il n'est pas à exclure qu'une discussion ait eu lieu entre Garcia et Lass', le 6 trentenaire lui signifiant sa volonté de quitter le club cet hiver...
Sur le pré, il ne devrait pas y avoir beaucoup de changements avec les 11 habituels de Franck Passi pour la simple et bonne raison qu'en reprenant une équipe 48h avant un Clasico, il faut garder un minimum de stabilité. Garcia n'a d'ailleurs pas beaucoup le choix au vu des absences de Vainqueur et Cabella au milieu de terrain. Il devrait toutefois changer de dispositif tactique. Oublié le 4-4-2 terne "made in Passi". En attendant qu'il ait les joueurs idoines pour son 4-3-3 fétiche, Garcia pourrait bien aligner une défense à 5 avec Rolando en plus de la charnière habituelle Doria-Fanni. Un choix défensif qui s'explique par la force de frappe de Paris devant mais aussi (et surtout) par les absences de Cabella et Vainqueur au milieu de terrain. Conséquence directe de ce schéma de jeu, les latéraux et les ailiers pourraient bien avoir les clés du match. On retient déjà notre souffle avec les centres de Sakai qui souhaiterait, selon nos informations, penser aux supporters en envoyant le ballon jusqu'au Veux Port. Avec un Thauvin créatif, un Gomis placé au bon endroit, cette attaque Olympienne « au potentiel offesnif certain », dixit Garcia, peut faire trembler les filer et chavirer les cœurs Marseillais.
Les joueurs écriront leur histoire s'ils jouent avec cette mentalité de la gagne. S'ils ont les mâchoires serrées, le couteau entre les dents à l'image des Di Meco, Mozer et autres Cana ou Heinze par le passé. S'ils jouent avec la même envie de ne pas se faire marcher dessus et la même rage que ce supporter Marseillais qui n'avait pas apprécié de se faire chambrer par Rothen suite à un Clasico sur Marseille : "On passait devant une petite épicerie et j'ai fait un petit sourire moqueur au mec qui en sortait. Il s'est emparé d'une citrouille et l'a balancée sur la vitre du car qui a explosé." S'ils veulent tout simplement tout renverser sur leur passage et croient en leur force tel Basilou qui déclarait dans les colonnes de L'Equipe du jour : « sans prétention, les attaquants étaient déjà vaincus. Je ne pouvais pas perdre contre eux, impossible. »
Le même Basile : « les joueurs savent, ils vont sentir l'atmosphère. A eux d'écrire leur histoire ! ». Ni plus, ni moins !
Déséquilibré sur le papier, cet énième Clasico - le 38ème au Parc en L1 - pourrait faire peur aux joueurs dans ce contexte si particulier qui le caractérise. Pourtant, parce que les Olympiens ont certainement moins à perdre que dans d'autres circonstances, l'exploit reste envisageable. Un exploit qui lancerait idéalement la prise de pouvoir de Rudi Garcia sur le sportif...
L'OM affronte ce soir, 20h45, un QSG qui avec Eymeri à la baguette, et bien qu'impressionnant sur le papier, n'a toujours pas trouvé son rythme de croisière. Pour preuve, qu'importe le résultat du soir, le PSG ne sera pas premier à l'issue de cette 10ème journée de L1. Bien que le coach Portugais a comme unique absent de marque Pastore, qu'il alignera un trio offensif Di Maria-Cavani-Lucas qui a de la gueule, l'OM aura son mot à dire. Pour une multitude de raisons.
Tout d'abord l'électrochoc, attendu par la direction avec cette venue de Rudi Garcia 48h avant le Clasico. Les plus rationnels diront que les néo-dirigeants sont déjà devenus fous après avoir usé et abusé du soleil des Goudes et d'un bon jaune qui tape sur le système. Que nenni ! Le choix semble au contraire stratégique. Nul n'est censé ignorer l'effet de l'arrivée d'un nouveau coach sur son équipe. Au moins sur la première rencontre. Pour ceux qui auraient la mémoire courte (ou les plus jeunes) une petite piqûre de rappel qui sera entrée dans l'histoire. Soir de ligue des Champions. Octobre 2007. Gerets débarque dans la semaine. Contre toute attente, l'OM, transfiguré, crucifie les coéquipiers de Gerrard. Pourquoi ne pas réécrire une telle histoire ? En revanche, en cas de contre-performance de l'OM, personne ne devrait tenir rigueur du résultat à Rudi Garcia... ce qui ne serait pas forcément le cas pour une défaite inaugurale contre Carquefou. Un bon timing, je vous dis !
Espérons également voir les joueurs avec un supplément d'âme pour leurs supporters qui une nouvelle fois boycottent le Parc. La cause ? Les pouvoirs publics veulent les traiter comme des bestiaux. Des animaux en cage. Bref, alors qu'un collectif Ultra se forme peu à peu à Paris symbolisant l'aveu qu'une ambiance dans un stade foot sans ultra n'est pas une ambiance, ce boycott rappelle que les temps restent difficiles à l'heure des interdictions de déplacement et autres interdictions de stade abusives. Il sera du devoir des joueurs de mouiller le maillot pour ramener un résultat du Parc à leurs supporters, à ceux qui se saignent pour aller au stade le week-end, à ceux qui prennent un jour sur leur salaire pour faire un dép', des heures de leur temps pour confectionner un tifo, à ceux qui vivent l'OM à distance, à ceux même qui n'ont jamais pu aller les voir au stade mais qui voient l'OM comme une religion. Bref à tous ceux qui font l'OM.
Par ailleurs, il y a aussi motif d'espoir au vu des statistiques récentes entre les deux clubs, statistiques déséquilibrées au profit du QSG. Ma théorie est simple. Scientifique. Toute série a une fin. Ce qui tombe plutôt bien puisqu'il y a une sacrée stat à faire tomber : l'OM n'a remporté aucune de ses 12 dernières rencontres (11 défaites, 1 nul) face au QSG. Dernière victoire en date ? Un certain 3-0 au Vél' fin 2011. Alors que Paris a remporté ses 6 derniers matchs au Parc face à l'OM, qu'il a aussi remporté la finale de coupe de France l'an passé, il a été globalement dominé sur les deux rencontres de la saison passée. C'est un motif d'espoir. Si l'OM peut bousculer cette équipe sans âme du QSG, c'est bien sur l'envie. Avec quelques vieux dinosaures tels Gomis (318 matchs), Bedimo (228 matchs), Fanni (337 matchs) ou Diarra, l'OM a des arguments à faire valoir à commencer par cette envie de ne rien lâcher incarnée par le meilleur buteur de la L1 en activité (108 buts). D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse, cette rencontre pourrait également être riche en enseignement. Si Gomis hérite du brassard, il n'est pas à exclure qu'une discussion ait eu lieu entre Garcia et Lass', le 6 trentenaire lui signifiant sa volonté de quitter le club cet hiver...
Sur le pré, il ne devrait pas y avoir beaucoup de changements avec les 11 habituels de Franck Passi pour la simple et bonne raison qu'en reprenant une équipe 48h avant un Clasico, il faut garder un minimum de stabilité. Garcia n'a d'ailleurs pas beaucoup le choix au vu des absences de Vainqueur et Cabella au milieu de terrain. Il devrait toutefois changer de dispositif tactique. Oublié le 4-4-2 terne "made in Passi". En attendant qu'il ait les joueurs idoines pour son 4-3-3 fétiche, Garcia pourrait bien aligner une défense à 5 avec Rolando en plus de la charnière habituelle Doria-Fanni. Un choix défensif qui s'explique par la force de frappe de Paris devant mais aussi (et surtout) par les absences de Cabella et Vainqueur au milieu de terrain. Conséquence directe de ce schéma de jeu, les latéraux et les ailiers pourraient bien avoir les clés du match. On retient déjà notre souffle avec les centres de Sakai qui souhaiterait, selon nos informations, penser aux supporters en envoyant le ballon jusqu'au Veux Port. Avec un Thauvin créatif, un Gomis placé au bon endroit, cette attaque Olympienne « au potentiel offesnif certain », dixit Garcia, peut faire trembler les filer et chavirer les cœurs Marseillais.
Les joueurs écriront leur histoire s'ils jouent avec cette mentalité de la gagne. S'ils ont les mâchoires serrées, le couteau entre les dents à l'image des Di Meco, Mozer et autres Cana ou Heinze par le passé. S'ils jouent avec la même envie de ne pas se faire marcher dessus et la même rage que ce supporter Marseillais qui n'avait pas apprécié de se faire chambrer par Rothen suite à un Clasico sur Marseille : "On passait devant une petite épicerie et j'ai fait un petit sourire moqueur au mec qui en sortait. Il s'est emparé d'une citrouille et l'a balancée sur la vitre du car qui a explosé." S'ils veulent tout simplement tout renverser sur leur passage et croient en leur force tel Basilou qui déclarait dans les colonnes de L'Equipe du jour : « sans prétention, les attaquants étaient déjà vaincus. Je ne pouvais pas perdre contre eux, impossible. »
Le même Basile : « les joueurs savent, ils vont sentir l'atmosphère. A eux d'écrire leur histoire ! ». Ni plus, ni moins !