Le Vendredi 17 Février 2017 par Casual Mars
Dans un entretien accordé à RMC Sport, Andoni Zubizarreta détaille ses méthodes et ses projets ambitieux pour la formation marseillaise, il évoque les installations nécessaires pour ce nouvel OM. Le directeur sportif marseillais souhaite dans l'avenir proche, créer un grand centre d'entraînement et de formation qui réunirait toutes les sections du club, des plus jeunes aux joueurs professionnels, sans oublier les féminines.
Andoni Zubizarreta n'a pas comme unique mission le recrutement de l'équipe professionnelle. Le directeur sportif de l'OM a aussi été choisi par Jacques-Henri Eyraud pour effectuer une restructuration en profondeur au sein du club olympien. L'espagnol a d'abord pris le temps de prendre le pouls du club marseillais. Et de faire d'emblée un constat clair :
« Pour résumer, j'ai vite ressenti que l'OM était un club qui manquait d'une vision globale. Quelle organisation ? Quel plan ? Sur quelle durée ? Qui décide ? Est-ce que l'on veut des joueurs issus de la région, ou un recrutement sans frontière ? J'avoue avoir trouvé un club sans véritable stratégie. J'ai découvert un club avec beaucoup de passion, beaucoup de gens compétents dans leur quotidien, mais l'OM m'est apparu comme une magnifique machine avec des pièces séparées, sans véritable lien entre elles. Prenons l'exemple de la cellule de recrutement. Il y a des professionnels qui ne comptent pas leurs heures, qui ont beaucoup voyagé, vu énormément de matchs les week-ends, qui ont fait de nombreux rapports sur les joueurs, etc. Mais à quoi cela sert si on n'a pas la structure pour mettre le travail en commun ? Alors évidemment, quand différents secteurs travaillent ensemble, ça peut créer des tensions, des débats, mais c'est nécessaire. Quand on unit nos compétences, on est plus fort... On doit donc travailler sur le long terme. Prouver que l'on a un projet, une ligne directrice, avec des dirigeants fiables, qui tiennent leurs promesses. Ce travail doit aussi se faire sur le marché des transferts. On doit gagner la confiance des joueurs, des agents, des autres clubs. C'est un processus de longue haleine. Je discutais à l'époque avec Monchi et il rigolait en disant : "Moi aussi, j'ai vu Neymar, Alexis Sanchez, etc. quand ils avaient moins de 20 ans. Je les avais repérés ! Mais, si derrière, il y a les grands clubs européens, tu ne peux pas lutter avec leur carnet de chèques. En revanche, il faut être là, se présenter à eux, les suivre... car certains ne vont pas percer dans les grands clubs, dont tôt ou tard il y aura une opportunité pour les récupérer". Mais au niveau financier pur et dur, c'est un autre championnat.»
Ce travail en profondeur concerne notamment le Centre d'entrainement Robert Louis-Dreyfus. Avec déjà une idée bien précise en tête.
« On doit déjà évaluer ce que l'on peut bonifier dans nos installations sportives. Améliorer, si nécessaire, l'état de nos terrains d'entrainement, le matériel vidéo, les salles de sport, le confort de notre bâtiment sportif. Parfaire notre relation avec les clubs amateurs des alentours, c'est ce sur quoi on est en train de travailler. Et développer le scouting pour repérer des joueurs et maintenir de bonnes relations avec les autres clubs. Cela ne veut pas dire que l'on va implanter la philosophie de recrutement l'Athletic Bilbao ou les méthodologies de jeu du Barça. On s'adaptera aux particularités du football français et de Marseille, ça me paraît primordial... Ce que j'aime dans les centres d'entrainement que j'ai connus à Bilbao ou à Barcelone, c'est cette ambiance et ce parfum du week-end où toutes les catégories jouent au même endroit, que ce soit les plus jeunes, des U6 aux U17, en passant par l'équipe réserve. Le samedi et le dimanche, le centre devient le cœur la compétition avec un enchaînement de matchs toutes catégories confondues. Les enfants croisent un professionnel, lui demandent un autographe et cela crée une union, une émulation et un sentiment d'appartenance au club. Je suis habitué à cela. Le samedi, quand j'entre au centre RLD et qu'il n'y a que l'équipe première, je me dis que c'est une organisation surprenante et qu'il faut la modifier. Chaque équipe doit avoir son espace, mais le moment du jeu et du match, c'est un instant à partager.»
Y aura-t-il une « Touche Zubi » dans le recrutement, des joueurs sud-américains que lui seul aura réussi à dénicher et convaincre de signer à l'Olympique de Marseille ?
« Je ne crois pas aux tours de magie. Aux joueurs que personne ne connait, ni l'entraîneur ni le président, et hop, d'un coup de baguette magique, une future star apparaît. Je suis plus pragmatique. Je pense au travail, à la détection, à l'organisation, aux structures, aux prises de décision. Ça, oui, ce sera le style Zubizarreta (rires). »
Andoni Zubizarreta n'a pas comme unique mission le recrutement de l'équipe professionnelle. Le directeur sportif de l'OM a aussi été choisi par Jacques-Henri Eyraud pour effectuer une restructuration en profondeur au sein du club olympien. L'espagnol a d'abord pris le temps de prendre le pouls du club marseillais. Et de faire d'emblée un constat clair :
« Pour résumer, j'ai vite ressenti que l'OM était un club qui manquait d'une vision globale. Quelle organisation ? Quel plan ? Sur quelle durée ? Qui décide ? Est-ce que l'on veut des joueurs issus de la région, ou un recrutement sans frontière ? J'avoue avoir trouvé un club sans véritable stratégie. J'ai découvert un club avec beaucoup de passion, beaucoup de gens compétents dans leur quotidien, mais l'OM m'est apparu comme une magnifique machine avec des pièces séparées, sans véritable lien entre elles. Prenons l'exemple de la cellule de recrutement. Il y a des professionnels qui ne comptent pas leurs heures, qui ont beaucoup voyagé, vu énormément de matchs les week-ends, qui ont fait de nombreux rapports sur les joueurs, etc. Mais à quoi cela sert si on n'a pas la structure pour mettre le travail en commun ? Alors évidemment, quand différents secteurs travaillent ensemble, ça peut créer des tensions, des débats, mais c'est nécessaire. Quand on unit nos compétences, on est plus fort... On doit donc travailler sur le long terme. Prouver que l'on a un projet, une ligne directrice, avec des dirigeants fiables, qui tiennent leurs promesses. Ce travail doit aussi se faire sur le marché des transferts. On doit gagner la confiance des joueurs, des agents, des autres clubs. C'est un processus de longue haleine. Je discutais à l'époque avec Monchi et il rigolait en disant : "Moi aussi, j'ai vu Neymar, Alexis Sanchez, etc. quand ils avaient moins de 20 ans. Je les avais repérés ! Mais, si derrière, il y a les grands clubs européens, tu ne peux pas lutter avec leur carnet de chèques. En revanche, il faut être là, se présenter à eux, les suivre... car certains ne vont pas percer dans les grands clubs, dont tôt ou tard il y aura une opportunité pour les récupérer". Mais au niveau financier pur et dur, c'est un autre championnat.»
Ce travail en profondeur concerne notamment le Centre d'entrainement Robert Louis-Dreyfus. Avec déjà une idée bien précise en tête.
« On doit déjà évaluer ce que l'on peut bonifier dans nos installations sportives. Améliorer, si nécessaire, l'état de nos terrains d'entrainement, le matériel vidéo, les salles de sport, le confort de notre bâtiment sportif. Parfaire notre relation avec les clubs amateurs des alentours, c'est ce sur quoi on est en train de travailler. Et développer le scouting pour repérer des joueurs et maintenir de bonnes relations avec les autres clubs. Cela ne veut pas dire que l'on va implanter la philosophie de recrutement l'Athletic Bilbao ou les méthodologies de jeu du Barça. On s'adaptera aux particularités du football français et de Marseille, ça me paraît primordial... Ce que j'aime dans les centres d'entrainement que j'ai connus à Bilbao ou à Barcelone, c'est cette ambiance et ce parfum du week-end où toutes les catégories jouent au même endroit, que ce soit les plus jeunes, des U6 aux U17, en passant par l'équipe réserve. Le samedi et le dimanche, le centre devient le cœur la compétition avec un enchaînement de matchs toutes catégories confondues. Les enfants croisent un professionnel, lui demandent un autographe et cela crée une union, une émulation et un sentiment d'appartenance au club. Je suis habitué à cela. Le samedi, quand j'entre au centre RLD et qu'il n'y a que l'équipe première, je me dis que c'est une organisation surprenante et qu'il faut la modifier. Chaque équipe doit avoir son espace, mais le moment du jeu et du match, c'est un instant à partager.»
Y aura-t-il une « Touche Zubi » dans le recrutement, des joueurs sud-américains que lui seul aura réussi à dénicher et convaincre de signer à l'Olympique de Marseille ?
« Je ne crois pas aux tours de magie. Aux joueurs que personne ne connait, ni l'entraîneur ni le président, et hop, d'un coup de baguette magique, une future star apparaît. Je suis plus pragmatique. Je pense au travail, à la détection, à l'organisation, aux structures, aux prises de décision. Ça, oui, ce sera le style Zubizarreta (rires). »