Le Samedi 25 Mars 2017 par Samuel Massilia
À 35 ans, le doyen de l'OM assume avec beaucoup de professionnalisme son statut de grand frère dans un groupe qui sait pouvoir compter sur son expérience, sa polyvalence, sa capacité à créer du lien et à placer le collectif au-dessus de tout. Un exemple à suivre pour les Minots. Et pas qu'eux...
Un vrai retour aux sources, c'est ainsi que doit être interprété le retour de Rod Fanni à Marseille. Né à Martigues, où il a mis le pied à l'étrier, en National puis en Ligue 2 avant de faire un petit tour de France. Dans le Nord (Lens), le Centre (Châteauroux), le Sud-Est (Nice), la Bretagne (Rennes) et donc une arrivée à l'OM, comme une évidence, au lendemain du titre de champion de France, juste à temps pour profiter encore, via deux victoires en Coupe de la Ligue, de l'effet Deschamps.Arrivé comme joker en cours de saison pour palier la grave blessure d'Azpilicueta, il va rapidement devenir un cadre, en enchaînant les matchs (166 entre 2010 et 2015), en imposant dans le vestiaire un caractère à la fois très consensuel et marqué du seau de la rigueur et du professionnalisme.« Sa capacité à bien vivre dans le collectif, à s'adapter à tous, mais aussi à des postes différents puisqu'il fut utilisé à droite, dans l'axe, et même à gauche s'il avait fallu, il aurait relevé le défi. Quand je faisais l'équipe, je ne me posais pas de questions, il était titulaire » explique son ancien entraîneur Élie Baup.
De cette époque baignée par d'excellentes relations avec un entraîneur qu'il n'avait pas hésité à imiter un jour en conférence de presse, Fanni a gardé ce statut toujours un peu particulier dans le groupe, encore accentué avec le temps qui passe, son âge qui en fait cette année, à 35 ans le doyen olympien. Malgré deux passages peu valorisants par Al Arabi au Qatar puis Charlton en deuxième division anglaise, et alors que la fin de carrière semblait proche, son retour tardif à Marseille a d'abord suscité pas mal de commentaires acerbes. Lui qui était parti de son propre gré, en fin de contrat, alors que l'OM souhaitait le garder pour assurer la continuité.
L'après Bielsa était bien trop incertain pour lui, le moment de partir à l'étranger trop tentant. Il ne le regrette pas : « Et je suis certain qu'il apprécie d'autant plus de se retrouver à Marseille aujourd'hui. En tout cas, l'âge n'a pas d'effet sur lui, peut-être parce qu'il est arrivé assez tard en Ligue 1 et qu'il a gardé beaucoup de fraîcheur mentale. Ne pas toujours vivre dans le foot pro lui permet d'avoir plus de recul que la moyenne. Et dans une défense en recomposition, avec un groupe à créer, il est indispensable » poursuit l'ex-coach de l'OM.Rudi Garcia ne s'y est évidemment pas trompé qui l'a tout de suite investi dans une mission, en être le guide. Car si le nouveau technicien Marseillais a hésité, et hésite encore au moment de choisir ses quatre défenseurs, il adopte la même attitude que Baup alignant à chaque fois son numéro 24, à droite d'abord, dans l'axe pour s'essayer de compenser les faiblesses de Rolando ou de Doria. Si aucune greffe n'a été encore vraiment prise, ce n'est certainement pas de la faute du natif de Martigues : « Il est difficile de juger un défenseur sans parler des autres, de toute une organisation qui implique aussi les milieux et les attaquants. Mais individuellement, il n'y a pas grand-chose à lui reprocher. Si c'était le cas, il ne serait pas aussi souvent titulaire. Car quand il est opérationnel, il joue » explique l'actuel consultant de Bein Sport.
Dans la défaite comme dans la victoire, son attitude est toujours restée la même, empreinte d'une grande dignité. Ceux qui fréquentent la Commanderie et le Vélodrome au quotidien vous le diraient : même au plus fort de la tempête, avec Deschamps, Baup ou Bielsa, qui eurent chacun leur période de crise et de crispation, et même lorsqu'il fit partie, en 2014, du loft du technicien argentin, il ne s'est jamais défilé, a toujours été disponible et prêt à discuter : « Il fait la part des choses et ne se laisse pas emporter par les événements. Il ne va pas changer maintenant. Dans la période que traverse le club, en pleine reconstruction, son apport est important. Ils ne se sont pas trompés en le rappelant. »Inversement, Rod ne regrette pas cette pige qui n'est peut-être pas la dernière, et qui a été rendue possible par le départ de deux dirigeants avec qui il ne souhaitait plus travailler, Vincent Labrune et Philippe Pérez. C'est Franck Passi, qui avait toujours gardé le contact, qui a fait des pieds et des mains pour le rapatrier... quand bien même le Martégal avait la possibilité d'exploiter à l'étranger des pistes exotiques nettement plus rémunératrices. Avec 160 000 euros mensuels, il a fait des concessions.Un retour aux sources pour aider son ami aujourd'hui entraîneur du LOSC : « Il m'avait bien soutenu lorsque Bielsa ne me calculait pas alors qu'on disait tout et n'importe quoi sur mon compte. Lui avait rétabli la vérité et m'avait remis ensuite le pied à l'étrier. »
Sans Passi, avec Garcia, Rod Fanni est donc resté le grand frère qui veille affectueusement sur ses Minots et qui vient au soutien de Gomis pour rappeler aux plus insouciants qu'ils jouent à l'OM.
Un vrai retour aux sources, c'est ainsi que doit être interprété le retour de Rod Fanni à Marseille. Né à Martigues, où il a mis le pied à l'étrier, en National puis en Ligue 2 avant de faire un petit tour de France. Dans le Nord (Lens), le Centre (Châteauroux), le Sud-Est (Nice), la Bretagne (Rennes) et donc une arrivée à l'OM, comme une évidence, au lendemain du titre de champion de France, juste à temps pour profiter encore, via deux victoires en Coupe de la Ligue, de l'effet Deschamps.Arrivé comme joker en cours de saison pour palier la grave blessure d'Azpilicueta, il va rapidement devenir un cadre, en enchaînant les matchs (166 entre 2010 et 2015), en imposant dans le vestiaire un caractère à la fois très consensuel et marqué du seau de la rigueur et du professionnalisme.« Sa capacité à bien vivre dans le collectif, à s'adapter à tous, mais aussi à des postes différents puisqu'il fut utilisé à droite, dans l'axe, et même à gauche s'il avait fallu, il aurait relevé le défi. Quand je faisais l'équipe, je ne me posais pas de questions, il était titulaire » explique son ancien entraîneur Élie Baup.
De cette époque baignée par d'excellentes relations avec un entraîneur qu'il n'avait pas hésité à imiter un jour en conférence de presse, Fanni a gardé ce statut toujours un peu particulier dans le groupe, encore accentué avec le temps qui passe, son âge qui en fait cette année, à 35 ans le doyen olympien. Malgré deux passages peu valorisants par Al Arabi au Qatar puis Charlton en deuxième division anglaise, et alors que la fin de carrière semblait proche, son retour tardif à Marseille a d'abord suscité pas mal de commentaires acerbes. Lui qui était parti de son propre gré, en fin de contrat, alors que l'OM souhaitait le garder pour assurer la continuité.
L'après Bielsa était bien trop incertain pour lui, le moment de partir à l'étranger trop tentant. Il ne le regrette pas : « Et je suis certain qu'il apprécie d'autant plus de se retrouver à Marseille aujourd'hui. En tout cas, l'âge n'a pas d'effet sur lui, peut-être parce qu'il est arrivé assez tard en Ligue 1 et qu'il a gardé beaucoup de fraîcheur mentale. Ne pas toujours vivre dans le foot pro lui permet d'avoir plus de recul que la moyenne. Et dans une défense en recomposition, avec un groupe à créer, il est indispensable » poursuit l'ex-coach de l'OM.Rudi Garcia ne s'y est évidemment pas trompé qui l'a tout de suite investi dans une mission, en être le guide. Car si le nouveau technicien Marseillais a hésité, et hésite encore au moment de choisir ses quatre défenseurs, il adopte la même attitude que Baup alignant à chaque fois son numéro 24, à droite d'abord, dans l'axe pour s'essayer de compenser les faiblesses de Rolando ou de Doria. Si aucune greffe n'a été encore vraiment prise, ce n'est certainement pas de la faute du natif de Martigues : « Il est difficile de juger un défenseur sans parler des autres, de toute une organisation qui implique aussi les milieux et les attaquants. Mais individuellement, il n'y a pas grand-chose à lui reprocher. Si c'était le cas, il ne serait pas aussi souvent titulaire. Car quand il est opérationnel, il joue » explique l'actuel consultant de Bein Sport.
Dans la défaite comme dans la victoire, son attitude est toujours restée la même, empreinte d'une grande dignité. Ceux qui fréquentent la Commanderie et le Vélodrome au quotidien vous le diraient : même au plus fort de la tempête, avec Deschamps, Baup ou Bielsa, qui eurent chacun leur période de crise et de crispation, et même lorsqu'il fit partie, en 2014, du loft du technicien argentin, il ne s'est jamais défilé, a toujours été disponible et prêt à discuter : « Il fait la part des choses et ne se laisse pas emporter par les événements. Il ne va pas changer maintenant. Dans la période que traverse le club, en pleine reconstruction, son apport est important. Ils ne se sont pas trompés en le rappelant. »Inversement, Rod ne regrette pas cette pige qui n'est peut-être pas la dernière, et qui a été rendue possible par le départ de deux dirigeants avec qui il ne souhaitait plus travailler, Vincent Labrune et Philippe Pérez. C'est Franck Passi, qui avait toujours gardé le contact, qui a fait des pieds et des mains pour le rapatrier... quand bien même le Martégal avait la possibilité d'exploiter à l'étranger des pistes exotiques nettement plus rémunératrices. Avec 160 000 euros mensuels, il a fait des concessions.Un retour aux sources pour aider son ami aujourd'hui entraîneur du LOSC : « Il m'avait bien soutenu lorsque Bielsa ne me calculait pas alors qu'on disait tout et n'importe quoi sur mon compte. Lui avait rétabli la vérité et m'avait remis ensuite le pied à l'étrier. »
Sans Passi, avec Garcia, Rod Fanni est donc resté le grand frère qui veille affectueusement sur ses Minots et qui vient au soutien de Gomis pour rappeler aux plus insouciants qu'ils jouent à l'OM.