Le Dimanche 23 Avril 2017 par Samuel Massilia
Trois mois après son arrivée dans la cité Phocéenne, Patrice Evra a été plus présent sur les réseaux sociaux, où il est plus difficile de lui échapper... que sur le terrain où il a trop fait son âge. Comment peut-il espérer renverser la tendance ?
Moins d'un mois après son naufrage face au PSG pour son premier Classico, sur son compte Instagram, et sur l'air de « Do you love me », le tube du groupe The Contours, il rayonne. Comme si de rien n'était, Tonton Pat conclut son show par un désormais traditionnel « I love this game ». Méthode coué ou vraie capacité à prendre du recul et à dédramatiser ? Sûrement un peu des deux.
Le buzz est en tout cas au rendez-vous de ses interventions très personnelles qui démontrent que le vieux est toujours dans le coup en termes de communication. Cet épisode filmé s'ajoute à la vidéo qui aussi fait le tour du web où on le voit prendre la parole dans le vestiaire avant son premier match face à Montpellier. Il harangue ses nouveaux partenaires, les motive, comme s'il était là depuis des lustres.
Pour certains cadres de l'effectif Marseillais, cette intervention était un peu légère, un tantinet déplacée tellement on a senti Evra sur-jouer un peu ce rôle de leader et de meneur d'hommes pour lequel Garcia l'a recruté. « Il a tellement d'expérience que cela ne m'a pas choqué. Mais je sais que d'autres l'ont trouvé trop sûrs de lui. Surtout que dans la foulée, ses performances n'ont pas vraiment été à la hauteur de son talent » exprimait son entraîneur après la rencontre.
Pour que le décalage cesse, il va vite falloir que le numéro 21 de l'Olympique de Marseille retrouve son meilleur niveau et apporte sécurité et efficacité à une défense en quête de meneur. « On sait tous qu'il est l'un des meilleurs latéraux du monde. On ne joue pas par hasard à Manchester, la Juve ou en équipe de France aussi longtemps. »
Les circonstances (blessure d'Hubocan et Bédimo) ont effectivement poussé Garcia à accélérer son intégration dans le onze type quand son âge, ou la forme du joueur, qui n'avait pas beaucoup joué en Italie depuis le début de la saison, aurait nécessité une montée en puissance plus progressive. Lui-même le reconnaissait après la claque Parisienne : « J'ai tenté l'impossible et j'assume entièrement les conséquences. Mais pour que je ne joue pas un match, il faudrait me casser une jambe ! »
Blessé et mis au repos dans la foulée, remplacé par Bédimo, son retour était attendu avec autant d'impatience que de crainte. Il ne lui restait en effet que deux mois pour prouver que son transfert n'était pas un coup de communication mais bien une plus-value sportive susceptible de propulser l'OM vers un court terme Européen. Pour que son envie et son esprit de compétiteur hors norme soient vraiment au rendez-vous, il allait lui falloir bien se positionner dans un groupe qui le regarde avec respect mais aussi parfois avec un peu de scepticisme.
La jurisprudence Lizarazu ne joue évidemment pas en sa faveur même si Courbis, qui n'est pas un grand fan du joueur, précise à juste raison « qu'à la différence de Liza, qui avait tourné le dos aux Bleus, Evra, lui, croit encore pouvoir faire la Coupe du Monde 2018. Je ne sais pas s'il en a le potentiel mais le simple fait d'avoir ça comme carotte peut le pousser à des sacrifices et des efforts que Lizarazu n'était plus prêt à faire au même âge. »
Dans un OM qui n'a plus que le championnat en tête, Evra ne risquera pas à revenir à 100% de ses possibilités. Son crédit auprès de Garcia n'est absolument pas entamé. Le coach lui sait gré d'avoir pris le risque d'aggraver sa blessure pour rendre service à une défense décimée à gauche. Les deux ont perdu leur pari. Ils savent désormais que la marge est étroite pour un joueur qui a quand même beaucoup à perdre dans une équipe aussi fragile défensivement, lui qui tire la force de sa capacité à se projeter vers l'avant, davantage qu'à rassurer vers l'arrière.
Mais pour ça, il lui faut être au top physiquement. Et rien ne dit, après deux blessures en un mois, que son corps est toujours prêt à endurer autant de traumatismes et d'efforts. Si la tête suit, et si Evra s'avère bien être cet animateur de vestiaire hors pair, mi grand-frère, mi-capitaine, le mystère demeure quant au véritable impact sportif de son transfert.
Peut-être ne sera-t-il levé que la saison prochaine. Il aura alors un an de plus. Un an de trop !
Moins d'un mois après son naufrage face au PSG pour son premier Classico, sur son compte Instagram, et sur l'air de « Do you love me », le tube du groupe The Contours, il rayonne. Comme si de rien n'était, Tonton Pat conclut son show par un désormais traditionnel « I love this game ». Méthode coué ou vraie capacité à prendre du recul et à dédramatiser ? Sûrement un peu des deux.
Le buzz est en tout cas au rendez-vous de ses interventions très personnelles qui démontrent que le vieux est toujours dans le coup en termes de communication. Cet épisode filmé s'ajoute à la vidéo qui aussi fait le tour du web où on le voit prendre la parole dans le vestiaire avant son premier match face à Montpellier. Il harangue ses nouveaux partenaires, les motive, comme s'il était là depuis des lustres.
Pour certains cadres de l'effectif Marseillais, cette intervention était un peu légère, un tantinet déplacée tellement on a senti Evra sur-jouer un peu ce rôle de leader et de meneur d'hommes pour lequel Garcia l'a recruté. « Il a tellement d'expérience que cela ne m'a pas choqué. Mais je sais que d'autres l'ont trouvé trop sûrs de lui. Surtout que dans la foulée, ses performances n'ont pas vraiment été à la hauteur de son talent » exprimait son entraîneur après la rencontre.
Pour que le décalage cesse, il va vite falloir que le numéro 21 de l'Olympique de Marseille retrouve son meilleur niveau et apporte sécurité et efficacité à une défense en quête de meneur. « On sait tous qu'il est l'un des meilleurs latéraux du monde. On ne joue pas par hasard à Manchester, la Juve ou en équipe de France aussi longtemps. »
Les circonstances (blessure d'Hubocan et Bédimo) ont effectivement poussé Garcia à accélérer son intégration dans le onze type quand son âge, ou la forme du joueur, qui n'avait pas beaucoup joué en Italie depuis le début de la saison, aurait nécessité une montée en puissance plus progressive. Lui-même le reconnaissait après la claque Parisienne : « J'ai tenté l'impossible et j'assume entièrement les conséquences. Mais pour que je ne joue pas un match, il faudrait me casser une jambe ! »
Blessé et mis au repos dans la foulée, remplacé par Bédimo, son retour était attendu avec autant d'impatience que de crainte. Il ne lui restait en effet que deux mois pour prouver que son transfert n'était pas un coup de communication mais bien une plus-value sportive susceptible de propulser l'OM vers un court terme Européen. Pour que son envie et son esprit de compétiteur hors norme soient vraiment au rendez-vous, il allait lui falloir bien se positionner dans un groupe qui le regarde avec respect mais aussi parfois avec un peu de scepticisme.
La jurisprudence Lizarazu ne joue évidemment pas en sa faveur même si Courbis, qui n'est pas un grand fan du joueur, précise à juste raison « qu'à la différence de Liza, qui avait tourné le dos aux Bleus, Evra, lui, croit encore pouvoir faire la Coupe du Monde 2018. Je ne sais pas s'il en a le potentiel mais le simple fait d'avoir ça comme carotte peut le pousser à des sacrifices et des efforts que Lizarazu n'était plus prêt à faire au même âge. »
Dans un OM qui n'a plus que le championnat en tête, Evra ne risquera pas à revenir à 100% de ses possibilités. Son crédit auprès de Garcia n'est absolument pas entamé. Le coach lui sait gré d'avoir pris le risque d'aggraver sa blessure pour rendre service à une défense décimée à gauche. Les deux ont perdu leur pari. Ils savent désormais que la marge est étroite pour un joueur qui a quand même beaucoup à perdre dans une équipe aussi fragile défensivement, lui qui tire la force de sa capacité à se projeter vers l'avant, davantage qu'à rassurer vers l'arrière.
Mais pour ça, il lui faut être au top physiquement. Et rien ne dit, après deux blessures en un mois, que son corps est toujours prêt à endurer autant de traumatismes et d'efforts. Si la tête suit, et si Evra s'avère bien être cet animateur de vestiaire hors pair, mi grand-frère, mi-capitaine, le mystère demeure quant au véritable impact sportif de son transfert.
Peut-être ne sera-t-il levé que la saison prochaine. Il aura alors un an de plus. Un an de trop !