Le Mercredi 04 Avril 2018 par Mvlik1899
Certains diront qu'il s'agit d'un tirage plutôt clément, d'autres diront que l'on a eu droit à un adversaire difficile. Quoiqu'il en soit, le RB Leipzig, sixième de Bundesliga, sera une opposition intéressante tant sur le terrain qu'en dehors. Le club allemand a fini second lors de sa première saison en Bundesliga mais est aussi le club le plus détesté outre-Rhin. Pourquoi ce jeune club suscite donc tant de réactions ?
Un club récent avec une Histoire déjà controversée.
Fondé en 2009 par Dietrich Mateschitz le PDG de Red Bull, le SSV Markranstädt (ancien nom du RB Leipzig) évolue en cinquième division allemande. L'objectif du propriétaire (qui possède également le RB Salzbourg et le New-York RedBull) est d'accéder à l'élite en cinq saisons, ce qui va se produire avec des investissements à hauteur de 100 millions d'euros. La saison 2016-2017 sera la première saison du club en Bundesliga. Celle-ci se clôturera sur une excellente seconde place derrière un Bayern Munich intouchable. Malgré cette ascension éclaire, le RB Leipzig s'avère être un club ô combien détesté en Allemagne, accusé de ne pas respecter la culture footballistique allemande et d'être l'archétype du foot-business.
Il faut dire que dès sa fondation, cet « enfant du football » a suscité de vives réactions, toutes négatives. Tout d'abord, le rachat par RedBull ainsi que son parrainage fait de manière indirecte, avec les initiales de la marque, (RasenBallSport signifiant « sport de ballon sur gazon », une manière d'afficher la présence de RedBull), le logo du club ressemblant fortement à celui de la marque de boissons ainsi qu'une organisation différente de celle des clubs historiques allemands qui se sont construits au fil des saisons. C'est cette organisation et cette nouvelle façon de faire qui fait polémique du côté allemand. Pour illustrer cela, il suffit de voir la répartition des parts du club. En Allemagne l'actionnaire majoritaire ne peut posséder qu'au mieux 49% des parts du club. A Leipzig, cela est le cas, sauf que tout a été fait en sorte pour que des membres du conseil de surveillance de RedBull acquièrent une grande partie des 51% restants, initialement réservés aux supporters. L'arrivée d'un club fondé sur un fond de business avec des supporters qui sont pour la plupart d'entre eux présent non-pas par ferveur mais pour être présents en cas de réussite du RB Leipzig horripile le football allemand. Aussi, le modèle du club, qui investit dans de jeunes joueurs afin d'obtenir une forte plus-value lors de la revente fait débat. En réaction à ce modèle qui suscite la haine, de nombreux groupes de supporters en Allemagne ont décidé de boycotter le déplacement de leurs équipes à la RedBull Arena (anciennement Zentralstadion). D'autres sont allés bien plus loin comme les supporters de l'Erzgebirge Aue (Bundesliga 2) qui n'ont pas hésité à comparer le PDG de RedBull à un nazi en 2015. Mieux (ou pire) encore, en 2016, les supporters du Dynamo Dresde (Bundesliga 2) ont envoyé une tête de taureau tranchée sur la pelouse lors de la rencontre entre les deux équipes. Il s'agit là d'une haine violente envers un club et un propriétaire qui se moquent des traditions footballistiques allemandes. Un bien triste rapport au football allemand pour une équipe composée de jeunes joueurs mais talentueuse.
Une équipe au potentiel intéressant mais un manque d'expérience sur la scène européenne.
A l'image du club, l'effectif du RB Leipzig est extrêmement jeune, avec une moyenne d'âge de 24,3 ans. Cette équipe est composée de nombreux jeunes joueurs avec un fort potentiel et déjà courtisés par les plus grands clubs européens. On pense notamment à Timo Werner, l'attaquant et danger numéro un dont le nom est souvent associé à un transfert au Real Madrid. On retrouve également Naby Keita, le jeune milieu guinéen ou encore l'espoir français Dayot Upamecano.
Il faut avouer que l'un des points forts de ce club est sa formation mais aussi sa cellule de recrutement. Nul de transferts clinquants, le RB Leipzig va chercher les joueurs dès leur plus jeune âge dans les centres de formation et les forme dans des conditions optimales, le club possédant tout comme le RB Salzbourg des infrastructures modernes et développées. En matière de recrutement, il semblerait que les jeunes français ont du succès puisque le club en a recruté trois (Dayot Upamecano, Jean-Kévin Augustin, Ibrahima Konaté) lors de ces dernières années.
Même si ce projet tant controversé semble aujourd'hui fonctionner, l'absence d'expérience européenne au sein de cette équipe pourrait être préjudiciable face à une équipe comme la nôtre, composée de joueurs tels que Luiz Gustavo ou Steve Mandanda qui ont connu de grandes échéances européennes. Alors certes, cette formation habituée à jouer en 4-4-2 a fait tomber Monaco en Ligue des Champions ainsi que le Napoli et le Zenit lors des tours précédents mais sera-t-elle prête au défi qui l'attend en quarts de finale de l'Europa League ? Aura-t-elle la maturité suffisante pour cet évènement ? Quoiqu'il en soit, nous devrons nous méfier de cette équipe qui est « une équipe offensive » comme l'a souligné Zubizarreta après le tirage. La clé de cette double confrontation sera plus que jamais le contrôle du ballon, il sera d'ailleurs impératif d'accrocher un résultat positif et de marquer lors du match aller à la RedBull Arena pour pouvoir accueillir comme il se doit le club allemand, qui connait cette saison quelques difficultés en championnat. Une confrontation qui s'annonce passionnante.
Une chose est sûre, une qualification en demi-finale nous donnerait des ailes, nul besoin de RedBull pour cela, il suffira de se donner à fond lors de ces deux rencontres.
Un club récent avec une Histoire déjà controversée.
Fondé en 2009 par Dietrich Mateschitz le PDG de Red Bull, le SSV Markranstädt (ancien nom du RB Leipzig) évolue en cinquième division allemande. L'objectif du propriétaire (qui possède également le RB Salzbourg et le New-York RedBull) est d'accéder à l'élite en cinq saisons, ce qui va se produire avec des investissements à hauteur de 100 millions d'euros. La saison 2016-2017 sera la première saison du club en Bundesliga. Celle-ci se clôturera sur une excellente seconde place derrière un Bayern Munich intouchable. Malgré cette ascension éclaire, le RB Leipzig s'avère être un club ô combien détesté en Allemagne, accusé de ne pas respecter la culture footballistique allemande et d'être l'archétype du foot-business.
Il faut dire que dès sa fondation, cet « enfant du football » a suscité de vives réactions, toutes négatives. Tout d'abord, le rachat par RedBull ainsi que son parrainage fait de manière indirecte, avec les initiales de la marque, (RasenBallSport signifiant « sport de ballon sur gazon », une manière d'afficher la présence de RedBull), le logo du club ressemblant fortement à celui de la marque de boissons ainsi qu'une organisation différente de celle des clubs historiques allemands qui se sont construits au fil des saisons. C'est cette organisation et cette nouvelle façon de faire qui fait polémique du côté allemand. Pour illustrer cela, il suffit de voir la répartition des parts du club. En Allemagne l'actionnaire majoritaire ne peut posséder qu'au mieux 49% des parts du club. A Leipzig, cela est le cas, sauf que tout a été fait en sorte pour que des membres du conseil de surveillance de RedBull acquièrent une grande partie des 51% restants, initialement réservés aux supporters. L'arrivée d'un club fondé sur un fond de business avec des supporters qui sont pour la plupart d'entre eux présent non-pas par ferveur mais pour être présents en cas de réussite du RB Leipzig horripile le football allemand. Aussi, le modèle du club, qui investit dans de jeunes joueurs afin d'obtenir une forte plus-value lors de la revente fait débat. En réaction à ce modèle qui suscite la haine, de nombreux groupes de supporters en Allemagne ont décidé de boycotter le déplacement de leurs équipes à la RedBull Arena (anciennement Zentralstadion). D'autres sont allés bien plus loin comme les supporters de l'Erzgebirge Aue (Bundesliga 2) qui n'ont pas hésité à comparer le PDG de RedBull à un nazi en 2015. Mieux (ou pire) encore, en 2016, les supporters du Dynamo Dresde (Bundesliga 2) ont envoyé une tête de taureau tranchée sur la pelouse lors de la rencontre entre les deux équipes. Il s'agit là d'une haine violente envers un club et un propriétaire qui se moquent des traditions footballistiques allemandes. Un bien triste rapport au football allemand pour une équipe composée de jeunes joueurs mais talentueuse.
Une équipe au potentiel intéressant mais un manque d'expérience sur la scène européenne.
A l'image du club, l'effectif du RB Leipzig est extrêmement jeune, avec une moyenne d'âge de 24,3 ans. Cette équipe est composée de nombreux jeunes joueurs avec un fort potentiel et déjà courtisés par les plus grands clubs européens. On pense notamment à Timo Werner, l'attaquant et danger numéro un dont le nom est souvent associé à un transfert au Real Madrid. On retrouve également Naby Keita, le jeune milieu guinéen ou encore l'espoir français Dayot Upamecano.
Il faut avouer que l'un des points forts de ce club est sa formation mais aussi sa cellule de recrutement. Nul de transferts clinquants, le RB Leipzig va chercher les joueurs dès leur plus jeune âge dans les centres de formation et les forme dans des conditions optimales, le club possédant tout comme le RB Salzbourg des infrastructures modernes et développées. En matière de recrutement, il semblerait que les jeunes français ont du succès puisque le club en a recruté trois (Dayot Upamecano, Jean-Kévin Augustin, Ibrahima Konaté) lors de ces dernières années.
Même si ce projet tant controversé semble aujourd'hui fonctionner, l'absence d'expérience européenne au sein de cette équipe pourrait être préjudiciable face à une équipe comme la nôtre, composée de joueurs tels que Luiz Gustavo ou Steve Mandanda qui ont connu de grandes échéances européennes. Alors certes, cette formation habituée à jouer en 4-4-2 a fait tomber Monaco en Ligue des Champions ainsi que le Napoli et le Zenit lors des tours précédents mais sera-t-elle prête au défi qui l'attend en quarts de finale de l'Europa League ? Aura-t-elle la maturité suffisante pour cet évènement ? Quoiqu'il en soit, nous devrons nous méfier de cette équipe qui est « une équipe offensive » comme l'a souligné Zubizarreta après le tirage. La clé de cette double confrontation sera plus que jamais le contrôle du ballon, il sera d'ailleurs impératif d'accrocher un résultat positif et de marquer lors du match aller à la RedBull Arena pour pouvoir accueillir comme il se doit le club allemand, qui connait cette saison quelques difficultés en championnat. Une confrontation qui s'annonce passionnante.
Une chose est sûre, une qualification en demi-finale nous donnerait des ailes, nul besoin de RedBull pour cela, il suffira de se donner à fond lors de ces deux rencontres.