Le Mardi 12 Novembre 2019 par Luiz Mouloud Obama
Les communions sont toujours les plus belles les grands soirs d'anniversaire. Nos joueurs, emmenés par Villas-Boas et Dimitri Payet, l'ont fait savoir.
C'est sans doute la première fois que je me rends au stade aussi tôt, comblant ainsi une impatience vieille de plusieurs mois. Je n'attendais que ce match, mon esprit était hanté par lui, dans toutes mes activités parallèles, dans mes discussions de soirée, auprès de gens qui ne connaissaient absolument pas le foot et encore moins l'OM. Je faisais mon travail de propagandiste, car ce club est plus qu'un club : c'est une vie dans la vie, un monument, une institution. On pourrait tout faire pour elle.
Ce sont des guerriers, des vrais ultras au sang chaud, que rien n'arrête, qui ont organisé et mené cette procession pour fêter nos 120 ans dans cette belle ville sudiste qu'est Marseille, dans cette belle région nommée Provence, qui anime encore mes rêves dûs au manque d'été. Ce sont des guerriers qui, de surcroît, sont arrivés sur le terrain, portés par nous, par des frères, des soeurs, des êtres humains unis, regardant dans la même direction.
Nous étions tous ensemble, ultras comme non ultras, dans ce stade portant haut les valeurs de l'humanisme, de la fraternité. L'OM, club antiraciste, contre Lyon, club contre qui cette question est devenue une tentation puis une pratique. Club de mauvaise foi, on l'a vu sur le terrain, club qui ressemble à une vieille secte catholique du 19ème siècle, puant et triste.
L'OM, ses joueurs et ses supporters, savent que c'est ce rival qui porte en étendard des valeurs contraires aux nôtres qu'il fallait battre à tout prix, lui et son président uni, sénile, pleurnicheur, même plus digne alors qu'il a construit un club devenu une piètre institution. Une vraie victoire à savourer en somme. Merci Dimitri, tu es désormais un enfant du pays, on aime te détester quand tu joues mal, mais on t'aime follement quand tu joues bien, et encore plus quand tu es décisif, quand tu parles et critique notre ancien entraîneur, et que tu humilies.
Pas merci, par contre, au journal l'Équipe, auteur d'une une nous appelant les “sardines”. Réduire notre peuple à des poissons, c'est nous insulter. En espérant qu'ils le regretteront, et que ce journal, si il ne se remet pas en question, passe d'institution à fantôme.
DROIT AU BUT ET ALLEZ L'OM !