Depuis quelques semaines, une notion parcourt les médias et certains supporters dans le duel à distance et le match qui s'annonce entre Lens et l'OM, celle du "mérite".

Sans entrer dans le débat, plutôt stérile, de quel club est le plus méritant, cette question interpelle quand différents arguments sont avancés...

Toujours sans prise de position, une des dimensions étudiées/avancées est le "budget" mis en corrélation avec le "mérite".

Plutôt surprenant du côté de certains médias nationaux après avoir validé dans les mœurs du football français les titres "mérités" du PSG de l'ère QSI.

Idem en ce qui concerne la qualité supposée des effectifs de l'OM et de Lens, oubliant à proprement parler le contexte propre à chaque club, à chaque joueur, avec chacun ses difficultés, sa singularité, ses blessés etc.

Pire, la notion du "mérite" tend même à gommer le principe même de l'exercice à travers lequel les deux clubs, les deux staffs et les deux effectifs sont engagés: un championnat de 38 journées.

Sans même parler des matchs supplémentaires effectués.

Si au niveau global, le "mérite" semble tout simplement impossible à hiérarchiser, il est tout aussi illogique de voir certains types de raisonnement.

En premier lieu, les fameux "points perdus" qui ne veulent à proprement rien dire tant à domicile ou à l'extérieur.

En second lieu, le "mérite" supposé ou avancé d'un club par rapport à un autre gomme le résultat de chaque match.

La seule vérité ce sont les points gagnés sur chaque match, et en ce sens les deux clubs sont repoussés dos à dos sans avoir la peine de devoir les comparer.

Si l'on est focus sur l'OM, les Phocéens méritaient d'être accrochés deux fois par Strasbourg dans deux scénarios bien différents comme l'OM méritait ses victoires à l'arrachée à Lyon ou à Monaco.

Tout cela pour dire que le seul mérite reste sur le rectangle vert sur les 38 journées.

Et il en sera de même pour ce Lens/OM qui lors du match aller au Vél' avait fait couler beaucoup d'encre sur le mérite car oui Lens méritait sa victoire car ils ont tout simplement gagné et que l'OM a été incapable de le faire ou de les en empêcher, peu importe le cruel scénario.

Pour aller plus loin, on dit souvent que le football est le reflet de la société.

Et il semble vrai que chercher une supériorité méritocratique entre ces deux clubs si populaires n'est sans doute pas étranger au contexte actuel de notre société fracturée et souvent injuste.

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