Alors qu'une tempête médiatique s'abat sur le joueur, il est difficile d'affirmer avec force ce genre de chose mais regardons de plus près, en essayant d'être le plus factuel possible, les éléments tangibles de cette folle thèse qui s'est propagée...

D'emblée, le premier élément à prendre en compte sont l'écart de performance et les timings. Si une baisse de performance n'est pas problématique sur ce sujet, il n'en demeure pas moins que l'écart entre le meilleur et le moins bon est majeur.

D'août à octobre, Jonathan Clauss est l'un des joueurs de l'Olympique de Marseille qui s'est le plus dépouillé sur terrain. Un premier tournant frappant avant le rassemblement des Bleus. Alors qu'il sonne la révolte à Amsterdam au cœur de "la crise du Twix", le déplacement qui suit au Parc laissera des traces.

Une sortie nocturne après un 4-0 à Paris, alors que le club se bat contre lui-même, a été une première alerte. D'ordre privé, certains supporters olympiens ou observateurs pourront l'excuser ou expliqueront, peut-être justement, qu'il n'y a aucune relation de causalité. Problème, cela s'ajoute à ce qui suit.

À la fin du mois d'octobre, après les rencontres de l'équipe nationale, Clauss sort une première fois à la mi-temps à Nice. Aucune blessure ne sera finalement identifiée pour le match suivant.

Le latéral droit olympien enchaîne jusqu'au prochain rassemblement de l'équipe tricolore (presque décisif) en novembre. Après le fameux match contre Gibraltar, l'ancien lensois sort une seconde fois à la mi-temps contre le Stade Rennais. On pense alors à une gestion de temps de jeu puisqu'aucune blessure ne semble être constatée.

D'autant plus que le doute est semé mais effacé par la titularisation victorieuse d'Amir Murillo face à Lyon (3-0).

Début d'année 2024, son entraîneur, Gennaro Gattuso, décide d'aligner la paire Lodi/Murillo face à Thionville.
Rien de choquant si ce n'est que les deux joueurs ont enchaîné des déplacements internationaux avec leur sélection à l'autre bout du monde ou d'ordre privé.
Jonathan Clauss entrera à la mi-temps.

Le match contre Monaco, la goutte de trop

Troisième sortie précoce du latéral droit marseillais, à la 34ème minute de jeu. Tout le monde au club craint alors qu'il y ait une blessure significative. Finalement, rien de grave n'est détecté et le joueur est de retour à l'entraînement.

Là où le bât blesse finalement (et coïncide avec les déclarations du président olympien Pablo Longoria en conférence de presse), est le fait que plusieurs joueurs ont dû serrer les dents au cours des derniers matchs, à commencer par Jordan Veretout, après la blessure de Valentin Rongier et celles de Geoffrey Kondogbia sans doute revenu trop tôt pour pallier aux absences.

Ces sorties précoces pour des supposées blessures vont de paires avec des performances en trop grande baisse et des phases de jeu inacceptables contre l'AS Monaco (des passes simples ratées, un repli défensif inexistant et moins rapide qu'un Luis Henrique, qui lui était plus éloigné), mais également une relative baisse de régime qui a pu être constatée contre le Racing Club de Strasbourg (notamment dans les duels).

Rajoutons que ces fameuses sorties sur blessure en cours de match ont eu lieu durant des rencontres de championnat qui se sont avérées très importantes pour la suite de la saison de l'Olympique de Marseille : Rennes, Monaco et Nice.

La direction de l'OM a tranché dans le vif, un message fort a été envoyé publiquement, au joueur concerné mais aussi au vestiaire. Il reste à connaître désormais l'impact que peut avoir une telle manœuvre, car rien n'est écrit à l'avance.

La question du système tactique est également sur la table alors que Jonathan Clauss est l'un des joueurs les plus décisifs de cet OM 2023/24 bien morose et moribond.

Mais attention, à l'OM cela peut aller encore plus vite que dans les autres clubs.

Il n'est pas exclu une remise en question personnelle de l'international français ainsi qu'une évolution de la situation du côté du staff technique et de la direction sportive, cela afin de pouvoir réaliser quatre derniers mois "gagnant-gagnant".