Le Jeudi 26 Avril 2018 par Casual Mars
Dans La Provence de ce jeudi, matin de la demi-finale entre l'OM et Salzburg, le "Boss", champion d'Europe avec l'OM en 1993 donne son avis sur la rencontre à venir.
• Quels conseils donneriez-vous aux olympiens avant la demi-finale contre Salzburg ?
« Voyons déjà les choses avec objectivité. Salzburg est une très bonne équipe mais ce n'est ni le Réal Madrid, ni le Bayern Munich. On n'a pas de complexe à avoir sur le niveau technique et le palmarès de cette formation. »
• Ils ont quand même sorti quelques cadors comme Dortmund ou la Lazio...
« Et alors ? Ils n'ont sans doute aucun complexe sur nous. Mais nous, on n'a aucune raison aussi d'en avoir sur eux. Ils font une belle saison, nous aussi. On n'a qu'à être dans la même dynamique que face à Leipzig et ça doit passer. Si le public et les joueurs communient de la même manière, avec la même envie, la même volonté, je suis certain qu'il n'y aura pas de problème. »
• Vous êtes donc confiant...
« Oui ben sûr ! En sport, il n'y a pas de vérité absolue mais oui j'y crois. Et ce n'est pas de la méthode Coué. J'y crois vraiment objectivement. Mais pour y parvenir, il faudra tout donner. Quand les joueurs sortiront de l'aire de jeu, ils devront être tous morts physiquement. »
« Pour battre Salzbourg, il ne faudra pas les lâcher, ils ne devront pas
avoir un centimètre de libre sans avoir un marseillais sur le dos. »
• Et concernant le jeu ?
« Avec Goethals, on avait un point commun: on a toujours été pour un pressing permanent. Un pressing avec tout le monde et tout le monde en même temps. Regardez Barcelone, c'est une formation au-dessus techniquement, mais qui pratique toujours un pressing très haut. Un joueur à l'OM, même si ce n'est pas Messi, a ce comportement-là. C'est Ocampos. Mais d'autres ne l'ont pas. Or, pour battre Salzbourg, il ne faudra pas les lâcher, ils ne devront pas avoir un centimètre de libre sans avoir un marseillais sur le dos. Tout en respectant les règles d'organisation de jeu bien sûr, il ne faudra jamais laisser respirer l'adversaire. Après, devant, les Thauvin et Payet n'ont besoin de personne pour faire la différence. »
• Sans oublier le public bien sûr...
« Complètement, le public et les joueurs, on peut leur faire confiance. Avec de l'enthousiasme, de la volonté, de l'ambition, ça va faire encore un match à tomber. »
Propos recueillis par Jean Lombardozzi et Alexandre Jacquin pour La Provence.