Le Mercredi 12 Février 2020 par Fanalink
Alors que les supporters olympiens sont interdits à Lyon ce soir pour le quart de finale de Coupe de France, ils seront près de 1000 ce dimanche à Lille. Une habitude chez nos fidèles qui remplissent chaque parcage à 50 ou 1000 km de la cité phocéenne.
Des parcages pleins
L'équipe de Villas-Boas pourra compter sur un parcage plein ce dimanche au stade Pierre-Mauroy de Lille. 1000 supporters feront le déplacement pour encourager l'actuel deuxième du championnat face à un concurrent direct au podium. Comme souvent, un réel avantage qui donne une impression d'être partout chez nous.
Pour commencer la saison avec les deux premiers déplacements à Nantes puis Monaco, les supporters se déplaceront à 700 en Loire-Atlantique et à près de 1000 dans la principauté, deux stades qui ont tout de même semblé bleu et blanc des parcages aux tribunes latérales.
Assez similaire à Toulouse, 900 supporters en parcage et un stade entier aux couleurs de l'OM pour fêter la victoire 2-0.
Nous avons alors pu retrouver 600 marseillais à Angers et plus de 1000 dans le Roazhon Park de Rennes. Des ambiances toujours plus folles.
Face à Bordeaux, avec une limite de places accordés, on retiendra surtout le prix proposé par le club girondin poussant presque les supporters à ne pas se déplacer. Malgré tout, 400 marseillais se sont déplacés. Quota rempli.
Seulement 7 déplacements accordés cette saison en Ligue 1, une fête trop souvent gâchée toutes les interdictions en tout genre.
Victime de nombreux arrêtés préfectoraux et de sanctions de la LFP
Malheureusement, les supporters font face à une réelle répression qui les empêchent de vivre le football avec passion. Cumulant les arrêtés préfectoraux interdisant l'entrée au stade ou même de la ville ou encore les sanctions de la LFP, les ultras ne peuvent suivre leur équipe malgré la passion qui les anime. A Amiens, c'est la LFP qui décide de sanctionner les supporters de déplacement pour de simples chants folkloriques à Monaco. Une sanction qui empêchera à l'OM d'évoluer devant ses supporters et de repartir des Hauts-de-France sans les 3 points.
Un autre arrêté face à Paris, ville où la moitié des fans de foot supporte l'OM, obligera donc aux groupes de supporters de rester chez eux.
A Saint-Etienne, c'est un réel guet-apens qui aura empêché les supporters de rejoindre le stade. Alors qu'une fois de plus, ils s'étaient déplacés en nombre, ils ont été attaqués et piégés par les supporters adverses avant d'être gazés sans raison valable par les CRS qui décideront par la suite de renvoyer les groupes à Marseille. Une vraie répression qui n'est plus cachée depuis plusieurs années et qui fait obstacle à la vraie et unique passion du football.
Les supporters auront notamment été interdits à Nice et à Metz,
Nous approchons d'un football sans supporter. La ligue préférant des stades amorphes et dénués d'ambiance. Etre reconnu pour son ambiance est, dans ce pays, préjudiciable.
Une habitude depuis des décennies
Avant même que les groupes de supporters soient créés, les supporters phocéens se déplaçaient en grand nombre. Dès les années 40, notamment pour aller voir l'équipe de Scotti remporter une Coupe de France 4-0 face à son ennemi bordelais au stade Yves du Manoir de Colombes. Déjà des stades combles lorsque l'OM y jouait. Le déplacement est ancré dans le supporter marseillais.
Des trajets de 12 heures de voiture pour aller voir son équipe jouer à Dortmund, le train et voir la Gare de Lyon à Paris rempli de miliers de supporters reprenant les chants phocéens, le bateau en louant des bateaux de locamotors en passant par les calanques pour rejoindre Toulon pour un derby contre l'ennemi. Le marseillais est partout chez lui et traverse l'Europe entière avec fanatisme et effusion.
Nul doute, que durant les prochaines semaines, l'équipe de Dimitri Payet pourra compter sur le peuple marseillais à domicile comme à l'extérieur pour préserver cette deuxième place.