Le Samedi 25 Mai 2013 par Ray Flex
On a tendance à l'oublier, mais l'actuel directeur du centre de formation de l'OM était l'adjoint de Raymond Goethals en 1993. Se décrivant lui même comme le troisième larron entre l'entraîneur belge et Bernard Tapie, Henri Stambouli se souvient...
"Il y avait une osmose avec la direction. Tapie était vraiment énorme. Par les mots, il arrivait à motiver les joueurs, à faire qu'ils se surpassent. Ses discours sublimaient le groupe. Je faisais le tampon entre Tapie et Goethals. Raymond avait l'intelligence de lui faire croire qu'il faisait l'équipe. Moi j'étais un peu le troisième larron, parfois Tapie me prenait à témoin : « Il comprend rien l'autre ». Puis Goethals venait à son tour : « Laisse, le Président est fou ! ». Raymond Goethals était extraordinaire. Il a été comme un père... ou plutôt un grand-père pour moi (rires). Avec lui, j'ai eu un mentor. Il avait un sens de la communication exceptionnel et avait réussi à fédérer tout le monde. Cet homme avait d'excellents rapports humains et poussait les joueurs à se transcender" explique ainsi Henri Stambouli.
Point d'orgue de cette saison 1992/93, Munich : "En 1991 l'équipe s'était bunkérisée et avait joué le match trois fois dans sa tête avant de rentrer sur la pelouse. En 1993, TF1 était là en permanence et les journalistes prenaient des seaux d'eau sur la gueule ! Il y avait une sorte de symbiose entre tous les gens présents lors de la préparation. L'équipe en a tiré énormément de force et a su profiter de cet environnement pour emmagasiner des choses positives. J'y croyais parce qu'il y avait l'antécédent de 1991 où on avait battu le Milan AC en quart de C1. Pendant la finale, j'arrivais à avoir du recul. En tant qu'adjoint, je me concentrais sur les détails. Je regardais beaucoup Barthez. On le sentait tranquille. C'était l'une de ses principales forces. Il se dégageait de la pression et semblait sortir de l'évènement. Il paraissait imbattable et ça a transcendé les autres. Il a transmis cette sérénité et cette confiance à tout le reste de l'équipe. On était imbattable ! Cette équipe n'était pas aussi douée que d'autres. Mais tous les joueurs étaient des gagneurs. Surtout, ce groupe partageait des choses en dehors du foot.
"Qui dit victoire, dit retour en héros : "A Marseille, il y avait du monde partout. Les gens sortaient la tête par la fenêtre de leur voiture, étaient sur le toit, sur leurs motos, debout sur les abris-bus. Et puis arriver dans un stade plein alors qu'il n'y a pas de match... C'est une chose unique que l'on vit une seule fois !" glisse Henri Stambouli, le regard troublé, en guise de conclusion.
"Il y avait une osmose avec la direction. Tapie était vraiment énorme. Par les mots, il arrivait à motiver les joueurs, à faire qu'ils se surpassent. Ses discours sublimaient le groupe. Je faisais le tampon entre Tapie et Goethals. Raymond avait l'intelligence de lui faire croire qu'il faisait l'équipe. Moi j'étais un peu le troisième larron, parfois Tapie me prenait à témoin : « Il comprend rien l'autre ». Puis Goethals venait à son tour : « Laisse, le Président est fou ! ». Raymond Goethals était extraordinaire. Il a été comme un père... ou plutôt un grand-père pour moi (rires). Avec lui, j'ai eu un mentor. Il avait un sens de la communication exceptionnel et avait réussi à fédérer tout le monde. Cet homme avait d'excellents rapports humains et poussait les joueurs à se transcender" explique ainsi Henri Stambouli.
Point d'orgue de cette saison 1992/93, Munich : "En 1991 l'équipe s'était bunkérisée et avait joué le match trois fois dans sa tête avant de rentrer sur la pelouse. En 1993, TF1 était là en permanence et les journalistes prenaient des seaux d'eau sur la gueule ! Il y avait une sorte de symbiose entre tous les gens présents lors de la préparation. L'équipe en a tiré énormément de force et a su profiter de cet environnement pour emmagasiner des choses positives. J'y croyais parce qu'il y avait l'antécédent de 1991 où on avait battu le Milan AC en quart de C1. Pendant la finale, j'arrivais à avoir du recul. En tant qu'adjoint, je me concentrais sur les détails. Je regardais beaucoup Barthez. On le sentait tranquille. C'était l'une de ses principales forces. Il se dégageait de la pression et semblait sortir de l'évènement. Il paraissait imbattable et ça a transcendé les autres. Il a transmis cette sérénité et cette confiance à tout le reste de l'équipe. On était imbattable ! Cette équipe n'était pas aussi douée que d'autres. Mais tous les joueurs étaient des gagneurs. Surtout, ce groupe partageait des choses en dehors du foot.
"Qui dit victoire, dit retour en héros : "A Marseille, il y avait du monde partout. Les gens sortaient la tête par la fenêtre de leur voiture, étaient sur le toit, sur leurs motos, debout sur les abris-bus. Et puis arriver dans un stade plein alors qu'il n'y a pas de match... C'est une chose unique que l'on vit une seule fois !" glisse Henri Stambouli, le regard troublé, en guise de conclusion.