Le Jeudi 31 Octobre 2013 par Bab Joo
Cet après-midi, François Hollande recevait les représentants de la FFF et de la LFP au sujet de l'impôt exceptionnel de 75 % sur la tranche supérieure des salaires s'élevant à plus d'un million d'euros par an. Une promesse de campagne que le Conseil Constitutionnel avait sommé le Gouvernement de retoquer, et qui fait grincer des dents dans le milieu du football professionnel.
Si 85 % des Français estiment cette taxe justifiée et 83 % jugent la "grève" des clubs professionnels indue, ces derniers poussent des cris d'orfraie à l'idée de devoir mettre la main au portefeuille... bien que dans les faits, cette "taxe" représenterait une facture s'élevant à moins de 20 M€ pour le PSG, principal concerné par cette mesure et 5,3 M€, soit à peine un tiers du montant du transfert de Florian Thauvin, pour l'OM.
Sans doute les représentants du football professionnel escomptaient-ils une nouvelle reculade du Gouvernement, après les précédents notamment sur l'écotaxe. Mais ainsi que le soulignait Najat Vallaud-Belkacem mercredi, il n'est pas question de revenir sur le principe, surtout après que le gouvernement ait déjà consenti à plafonner le montant à 5% du chiffre d'affaire des clubs.
De plus, après que Bertrand Desplat, le Président d'En Avant Guingamp, se soit désolidarisé du mouvement de grogne initié par l'UCPF, c'est Nasser El-Khelaïfi, le Président du PSG lui-même, qui prend ses distances ; en effet, comme patron de BeIn sport, principal diffuseur de la L1, il voit d'un assez mauvais oeil l'éventualité d'une grève après avoir acquis les droits de diffusion à un tarif prohibitif.Canal + également, qui n'exclut pas, en cas de grève, de se retourner contre les clubs pour non-respect du contrat.
Sachant que les clubs professionnels dépendent à environ 60% des droits-télé, et qu'une grève entraînerait également une sévère perte en termes de billetterie...
Du côté des joueurs, en revanche, c'est silence-radio. mais on n'imagine pas les plus gros salaires accepter une diminution du chiffre apposé au bas de leurs contrats, même par solidarité envers leur club...
A l'issue de la réunion, l'Elysée s'est donc fendu du communiqué suivant : "Le président de la République, François Hollande, a reçu aujourd'hui, à la demande du président de la Fédération française de football, les représentants des clubs professionnels. Cette réunion a permis d'aborder l'ensemble des questions relatives à l'économie du football français. Elle a conduit le chef de l'Etat à rappeler les fondements de la taxe exceptionnelle de 75% sur les hautes rémunérations qui s'appliquera, pendant deux ans, à toutes les entreprises concernées.
La nécessité de redresser les comptes publics justifie, pleinement, cet effort demandé aux entreprises qui font le choix de verser des rémunérations annuelles d'un tel niveau. Un plafonnement de cette contribution, à hauteur de 5 % du chiffre d'affaires, a déjà été prévu dans le projet de loi de finances pour prendre en compte la situation des entreprises de taille moyenne. Les clubs de football rentrent dans cette catégorie. Le président de la République a, enfin, affirmé la disponibilité de l'Etat pour accompagner le football français dans la définition d'un modèle économique durable et équilibré. A ce titre, il a invité ses interlocuteurs à participer aux travaux de la mission que la ministre chargée des sports a confié à Jean Glavany et qui rendra ses conclusions à la fin du mois de janvier prochain."
L'UCPF, par la voix de son Président Jean-Pierre Louvel, a quant à lui confirmé le maintien de la "grève" des clubs de L1 et L2 prévue pour le week-end du 30 novembre.
Un véritable dialogue de sourds...
Si 85 % des Français estiment cette taxe justifiée et 83 % jugent la "grève" des clubs professionnels indue, ces derniers poussent des cris d'orfraie à l'idée de devoir mettre la main au portefeuille... bien que dans les faits, cette "taxe" représenterait une facture s'élevant à moins de 20 M€ pour le PSG, principal concerné par cette mesure et 5,3 M€, soit à peine un tiers du montant du transfert de Florian Thauvin, pour l'OM.
Sans doute les représentants du football professionnel escomptaient-ils une nouvelle reculade du Gouvernement, après les précédents notamment sur l'écotaxe. Mais ainsi que le soulignait Najat Vallaud-Belkacem mercredi, il n'est pas question de revenir sur le principe, surtout après que le gouvernement ait déjà consenti à plafonner le montant à 5% du chiffre d'affaire des clubs.
De plus, après que Bertrand Desplat, le Président d'En Avant Guingamp, se soit désolidarisé du mouvement de grogne initié par l'UCPF, c'est Nasser El-Khelaïfi, le Président du PSG lui-même, qui prend ses distances ; en effet, comme patron de BeIn sport, principal diffuseur de la L1, il voit d'un assez mauvais oeil l'éventualité d'une grève après avoir acquis les droits de diffusion à un tarif prohibitif.Canal + également, qui n'exclut pas, en cas de grève, de se retourner contre les clubs pour non-respect du contrat.
Sachant que les clubs professionnels dépendent à environ 60% des droits-télé, et qu'une grève entraînerait également une sévère perte en termes de billetterie...
Du côté des joueurs, en revanche, c'est silence-radio. mais on n'imagine pas les plus gros salaires accepter une diminution du chiffre apposé au bas de leurs contrats, même par solidarité envers leur club...
A l'issue de la réunion, l'Elysée s'est donc fendu du communiqué suivant : "Le président de la République, François Hollande, a reçu aujourd'hui, à la demande du président de la Fédération française de football, les représentants des clubs professionnels. Cette réunion a permis d'aborder l'ensemble des questions relatives à l'économie du football français. Elle a conduit le chef de l'Etat à rappeler les fondements de la taxe exceptionnelle de 75% sur les hautes rémunérations qui s'appliquera, pendant deux ans, à toutes les entreprises concernées.
La nécessité de redresser les comptes publics justifie, pleinement, cet effort demandé aux entreprises qui font le choix de verser des rémunérations annuelles d'un tel niveau. Un plafonnement de cette contribution, à hauteur de 5 % du chiffre d'affaires, a déjà été prévu dans le projet de loi de finances pour prendre en compte la situation des entreprises de taille moyenne. Les clubs de football rentrent dans cette catégorie. Le président de la République a, enfin, affirmé la disponibilité de l'Etat pour accompagner le football français dans la définition d'un modèle économique durable et équilibré. A ce titre, il a invité ses interlocuteurs à participer aux travaux de la mission que la ministre chargée des sports a confié à Jean Glavany et qui rendra ses conclusions à la fin du mois de janvier prochain."
L'UCPF, par la voix de son Président Jean-Pierre Louvel, a quant à lui confirmé le maintien de la "grève" des clubs de L1 et L2 prévue pour le week-end du 30 novembre.
Un véritable dialogue de sourds...