Le Samedi 30 Avril 2016 par Samuel Massilia
Arrivé dans l'indifférence générale à Marseille en 1989, Chris Waddle en est reparti trois ans plus tard comme une star... Qu'il était devenu à force de facéties, de coups de génie et de victoires. Un cas à part.
Chris Waddle, au-delà de sa nuque longue, si caractéristique des années 80, au-delà de ses trois titres de champion de France (1990, 1991 et 1992), de sa Coupe de France (1991), de sa finale (perdue) de Ligue des Champions (1991), ce fut surtout une dégaine improbable, un air de chien battu qui traînait sa peine entre deux actions, son dos voûté et ses jambes arquées. C'était surtout l'art du contre-pied, de la fausse piste.
Plus qu'aucun autre joueur de sa génération, c'est lui qui remit au goût du jour le passement de jambes, le premier gaucher de sa dimension à évoluer à droite pour mieux surprendre et utiliser la puissance de son pied gauche en rentrant vers le but. Et ça, forcément, ça assoit une légende ! Parce qu'il était anglais, qu'il arrivait d'un club, Tottenham, qui ne brillait pas par l'éclat de son style de jeu, Tapie a pas mal étonné lorsqu'il a déboursé 7 millions d'euros pour le recruter, soit, à l'époque, le troisième plus gros transfert de tout les temps (derrière ceux de Maradona à Naples et de Gullit au Milan AC). Personne ne se doutait qu'il venait de mettre la main sur un joueur unique qui allait marquer à jamais le destin du club phocéen. Et au final être élu, deuxième meilleur joueur de l'histoire de l'OM derrière Papin, par des supporters éternellement reconnaissant d'avoir amené autant de folie au stade Vélodrome.
Pourtant, "lorsqu'il est arrivé, on se demandait tous si c'était vraiment un joueur de foot, rappelle Eric Di Meco. Parce qu'il ressemblait à rien et paraissait très lent et emprunté. Mais on a vite compris que c'était un faux lent et que ses changements de direction allaient casser quelques reins."
En 140 matches, il allait mettre 27 buts, quelques coups francs de légende et un but en quarts de finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions, le 20 mars 1991, face au Milan AC.
Son chef d'oeuvre marqué du... droit ! Un contre-pied de plus pour celui qui avait un sens du spectacle hyper développé et un humour qui l'a amené à faire rire autant qu'à impressionner son auditoire, des spectateurs qu'il savait mettre dans sa poche en véritable clown des surfaces de réparation.
Chanteur à ses heures perdues (avec Hoddle outre-manche, avec Boli en France), Waddle a laissé un grand vide quand il a quitté la cité phocéenne pour rentrer chez lui, en Angleterre, terminer sa carrière en pente douce jusqu'à un niveau amateur qu'il fréquenta jusqu'à ses quartantes ans bien sonnés.
Depuis, chaque fois qu'un Anglais débarque sur la Canebière, forcément, le souvenir d'un des rares Olympiens à avoir été ovationné lors d'un Classico par les supporters du PSG, au Parc des Princes, refait surface.
Ainsi son compatriote Joey Barton ne se trompait pas quand il déclarait à son arrivée à Marseille : "Je suppose que Waddle est celui dont je dois m'inspirer. Il est encore une légende. Je lui prendrais bien un dixième du succès qu'il a connu ici. Mais par contre, il peut garder sa coupe de cheveux."
Délicieusement vintage, elle faisait pourtant partie du personnage, autant que ses coups francs millimétrés, ses dribbles chaloupés. Et son numéro 8 à jamais floqué sur l'un des maillots les plus mythiques de l'histoire du foot français, le fameux Panasonic...
Chris Waddle, au-delà de sa nuque longue, si caractéristique des années 80, au-delà de ses trois titres de champion de France (1990, 1991 et 1992), de sa Coupe de France (1991), de sa finale (perdue) de Ligue des Champions (1991), ce fut surtout une dégaine improbable, un air de chien battu qui traînait sa peine entre deux actions, son dos voûté et ses jambes arquées. C'était surtout l'art du contre-pied, de la fausse piste.
Plus qu'aucun autre joueur de sa génération, c'est lui qui remit au goût du jour le passement de jambes, le premier gaucher de sa dimension à évoluer à droite pour mieux surprendre et utiliser la puissance de son pied gauche en rentrant vers le but. Et ça, forcément, ça assoit une légende ! Parce qu'il était anglais, qu'il arrivait d'un club, Tottenham, qui ne brillait pas par l'éclat de son style de jeu, Tapie a pas mal étonné lorsqu'il a déboursé 7 millions d'euros pour le recruter, soit, à l'époque, le troisième plus gros transfert de tout les temps (derrière ceux de Maradona à Naples et de Gullit au Milan AC). Personne ne se doutait qu'il venait de mettre la main sur un joueur unique qui allait marquer à jamais le destin du club phocéen. Et au final être élu, deuxième meilleur joueur de l'histoire de l'OM derrière Papin, par des supporters éternellement reconnaissant d'avoir amené autant de folie au stade Vélodrome.
Pourtant, "lorsqu'il est arrivé, on se demandait tous si c'était vraiment un joueur de foot, rappelle Eric Di Meco. Parce qu'il ressemblait à rien et paraissait très lent et emprunté. Mais on a vite compris que c'était un faux lent et que ses changements de direction allaient casser quelques reins."
En 140 matches, il allait mettre 27 buts, quelques coups francs de légende et un but en quarts de finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions, le 20 mars 1991, face au Milan AC.
Son chef d'oeuvre marqué du... droit ! Un contre-pied de plus pour celui qui avait un sens du spectacle hyper développé et un humour qui l'a amené à faire rire autant qu'à impressionner son auditoire, des spectateurs qu'il savait mettre dans sa poche en véritable clown des surfaces de réparation.
Chanteur à ses heures perdues (avec Hoddle outre-manche, avec Boli en France), Waddle a laissé un grand vide quand il a quitté la cité phocéenne pour rentrer chez lui, en Angleterre, terminer sa carrière en pente douce jusqu'à un niveau amateur qu'il fréquenta jusqu'à ses quartantes ans bien sonnés.
Depuis, chaque fois qu'un Anglais débarque sur la Canebière, forcément, le souvenir d'un des rares Olympiens à avoir été ovationné lors d'un Classico par les supporters du PSG, au Parc des Princes, refait surface.
Ainsi son compatriote Joey Barton ne se trompait pas quand il déclarait à son arrivée à Marseille : "Je suppose que Waddle est celui dont je dois m'inspirer. Il est encore une légende. Je lui prendrais bien un dixième du succès qu'il a connu ici. Mais par contre, il peut garder sa coupe de cheveux."
Délicieusement vintage, elle faisait pourtant partie du personnage, autant que ses coups francs millimétrés, ses dribbles chaloupés. Et son numéro 8 à jamais floqué sur l'un des maillots les plus mythiques de l'histoire du foot français, le fameux Panasonic...