Le Mardi 11 Juillet 2017 par Samuel Massilia
Dans un long entretien accordé à France Football, le jeune Maxime Lopez s'est exprimé sur sa première saison révélatrice chez les pros, ses coups de faiblesse, ses meilleurs moments et ses projets.
Dans un premier temps, Maxime Lopez est revenu sur ses premières minutes disputées sous les couleurs Phocéennes : « Ma première entrée en Ligue 1 (21 août 2016, 2ème journée, à Guingamp, 1-2), en tant que jeune de Marseille, formé au club, je m'en rappellerai longtemps. À ce moment-là, le palpitant bat très fort, mais on n'a pas trop le temps d'y penser. Le club, notamment le coach Passi, m'avait bien préparé à ça, gérer le stress, les matches, la médiatisation, la ville. Si j'ai réussi à faire de bons débuts, c'est aussi grâce à ça. »
Avant de revenir sur sa première titularisation : « Rudi Garcia venait d'arriver. J'avais failli entrer au Parc trois jours plus tôt (0-0), mais je n'étais pas frustré. C'était la première du coach, dans un match où il fallait défendre. Je voyais mes collègues sur le terrain qui étaient en train de galérer... Finalement, je suis titularisé à Clermont la semaine suivante en 16ème de Coup de la Ligue (26 octobre, 1-2), ça se passe bien. Quatre jours plus tard, on reçoit Bordeaux (11ème journée). Comme avant chaque match, le coach passe dans les chambres pour nous dire si on est titulaire ou non. Je m'attendais à jouer mais je n'étais pas sûr. Et là, il me dit de faire comme mercredi contre Clermont, de me donner à fond, de prendre du plaisir. Que ça va aller. J'ai tout de suite envoyé des messages à ma famille. Tout au long de ma carrière, je garderai le coach dans ma mémoire, c'est lui qui m'a donné ma chance, qui m'a fait progresser, et qui va continuer parce qu'on a encore des années à passer ensemble. Je lui dois beaucoup. »
Âgé de dix-neuf ans, il est reconnu par le peuple Marseillais, un statut qui ne le dérange pas : « On est à Marseille, tout est multiplié par dix. On est le seul club à avoir remporté la Ligue des Champions. C'est le plus grand club français, avec des supporters exceptionnels. La ville, pour y être né, ne vit que pour l'OM. Les gens n'attendent que le match du dimanche pour aller au stade. Ma vie n'a pas vraiment changé. J'habite toujours à Marseille, mais quand je sors, c'est vrai que les gens me reconnaissent. Avant, ce n'était qu'une personne sur dix, maintenant, c'est huit ou neuf. Mais j'arrive encore à faire mes courses. Je ne vais pas arrêter de vivre. Marseille est une ville que j'adore, et s'il faut que j'aille boire un verre ou manger au restaurant, je ne vais pas me priver. Je sais apprécier cette nouvelle vie. Je me suis adapté. »
Le Marseillais est également revenus sur son moment le plus fort avec le club Phocéen : « Ce premier but en Ligue 1, à Dijon (10 décembre 2016, 17ème journée, 1-2), je l'avais rêvé. Ce jour-là, mon père et mon frère étaient venus me voir. Les conditions météorologiques étaient compliquées, le match avait été reporté de la veille au lendemain. Et finalement, je marque un but qui participe à la victoire. Je ne suis pas né buteur, je préfère la passe décisive? Mais un but, ça fait toujours plaisir. »
Mais il a également connu des moments de faiblesse, qu'il explique : « Être régulier, c'est indispensable. Dès que j'ai eu un petit coup de mou, je l'ai tout de suite compris avec les gens et les médias qui n'ont pas été tendres avec moi. Ce n'était pas une surprise, je m'attendais à ce que ce soit comme ça. Cela fait partie du métier. Quand on est jeune, on le prend peut-être plus mal qu'un joueur expérimenté de trente ans, on se pose tout de suite des questions. Mais j'ai réussi à gérer ce passage à vide. J'ai parlé avec ma famille, mes agents. j'ai aussi observé mes matches. Je les regarde tous, le soir même, dès que je rentre à la maison, ou le lendemain. Je voyais bien qu'il y avait une nette différence avec premiers matches. C'était dû à tout cet engouement autour de moi après mes premiers matches. Mais je ne me suis pas laissé aller. »
Très proche de Florian Thauvin, il évoque cette relation qu'il a avec l'Orléanais : « Avec Florian Thauvin, on est très proches. C'est comme mon deuxième grand frère. Cela fait trois ans qu'on se connaît. J'avais remarqué qu'il était au contact des jeunes lors de sa première année ici. Quand j'ai signé pro avec monsieur Bielsa, j'avais besoin de parler à quelqu'un qui avait vécu la même chose. Florian m'a proposé de venir chez lui. Depuis, notre amitié a été crescendo. On est comme des frères. j'ai été très heureux de faire mes débuts en pros avec lui, et je suis très content de sa saison exceptionnelle et de ses convocations en équipe de France. Il revient de loin, il ne faut pas l'oublier. Quand on est ensemble, on joue souvent à la Playstation. Le meilleur, c'est moi. Sinon, on aime bien faire un peu les cons. D'ailleurs, on a eu un sacré fou rire en début de saison. Flo s'était moqué de ma coupe de cheveux. On avait rigolé juste avant la causerie d'avant-match de Nice. On en reparle encore aujourd'hui. Le coach Passi nous regardait de travers. »
Auteur d'une très belle saison, il a aussi vécu une décision difficile : « Quand le coach Rudi Garcia me sort à la 31ème minute à Nantes (25ème journée, 2-3), sur le coup j'étais au fond du trou. . À la mi-temps, il est venu me voir et m'a dit qu'il aurait pu sortir tout le monde. J'avais conscient que je ne faisais pas un bon début de match, j'étais dégoûté. La nuit a été difficile. »
Le 26 février 2016, il vit alors son premier Classico au stade Vélodrome, il raconte : « Même si on a perdu (1-5), je ne l'oublierai jamais. En tant que Marseillais, jouer contre Paris est quelque chose d'exceptionnel, surtout dans un stade plein. Malheureusement, le match a vite mal tourné. L'ambiance et le fait d'être titulaire face à des adversaires que je regardais à la télé... Petit, j'étais ramasseur de balle, je voyais les classicos de près. Me dire que c'est moi qui jouais, ça m'a fait grandir. »
Même si jouer contre le PSG fut fort pour lui, l'adversaire qu'il a le plus impressionné n'était pas le club de la capitale : « Sans hésiter. L'adversaire qui m'a le plus impressionné, c'est Bernardo Silva. Je l'apprécie beaucoup. Il est très fort en un contre un, il fait des différences seul. C'est très dur de se défendre sur lui. Si Monaco a été champion, c'est aussi grâce à lui. C'est un top joueur. »
Son contrat prolongé jusqu'en 2021, il le prend comme une confiance de la part du club : « Par cette prolongation, le club m'a fait comprendre que je faisais partie intégrante de son projet. Que venant de la formation, j'en étais un symbole, comme le petit Kamara qui vient de signer. C'était devenu un objectif dès que j'ai commencé à vraiment jouer avec l'équipe. On m'a montré qu'on avait confiance en moi. »
Enfin, Maxime Lopez s'est prononcé sur ses objectifs pour la saison prochaine : « Mon défi, c'est de qualifier le club pour la Ligue des Champions. Les Marseillais sont un peu foufous, mais ils sont réalistes : on est encore loin de pouvoir la gagner. Se qualifier reste l'objectif. On va déjà découvrir la Ligue Europa, et pour un joueur de dix-neuf ans, ça va être beau et ça va me permettre de progresser encore plus vite. »
Retrouvez l'interview de Jacques-Henri Eyraud ici.
Dans un premier temps, Maxime Lopez est revenu sur ses premières minutes disputées sous les couleurs Phocéennes : « Ma première entrée en Ligue 1 (21 août 2016, 2ème journée, à Guingamp, 1-2), en tant que jeune de Marseille, formé au club, je m'en rappellerai longtemps. À ce moment-là, le palpitant bat très fort, mais on n'a pas trop le temps d'y penser. Le club, notamment le coach Passi, m'avait bien préparé à ça, gérer le stress, les matches, la médiatisation, la ville. Si j'ai réussi à faire de bons débuts, c'est aussi grâce à ça. »
Avant de revenir sur sa première titularisation : « Rudi Garcia venait d'arriver. J'avais failli entrer au Parc trois jours plus tôt (0-0), mais je n'étais pas frustré. C'était la première du coach, dans un match où il fallait défendre. Je voyais mes collègues sur le terrain qui étaient en train de galérer... Finalement, je suis titularisé à Clermont la semaine suivante en 16ème de Coup de la Ligue (26 octobre, 1-2), ça se passe bien. Quatre jours plus tard, on reçoit Bordeaux (11ème journée). Comme avant chaque match, le coach passe dans les chambres pour nous dire si on est titulaire ou non. Je m'attendais à jouer mais je n'étais pas sûr. Et là, il me dit de faire comme mercredi contre Clermont, de me donner à fond, de prendre du plaisir. Que ça va aller. J'ai tout de suite envoyé des messages à ma famille. Tout au long de ma carrière, je garderai le coach dans ma mémoire, c'est lui qui m'a donné ma chance, qui m'a fait progresser, et qui va continuer parce qu'on a encore des années à passer ensemble. Je lui dois beaucoup. »
Âgé de dix-neuf ans, il est reconnu par le peuple Marseillais, un statut qui ne le dérange pas : « On est à Marseille, tout est multiplié par dix. On est le seul club à avoir remporté la Ligue des Champions. C'est le plus grand club français, avec des supporters exceptionnels. La ville, pour y être né, ne vit que pour l'OM. Les gens n'attendent que le match du dimanche pour aller au stade. Ma vie n'a pas vraiment changé. J'habite toujours à Marseille, mais quand je sors, c'est vrai que les gens me reconnaissent. Avant, ce n'était qu'une personne sur dix, maintenant, c'est huit ou neuf. Mais j'arrive encore à faire mes courses. Je ne vais pas arrêter de vivre. Marseille est une ville que j'adore, et s'il faut que j'aille boire un verre ou manger au restaurant, je ne vais pas me priver. Je sais apprécier cette nouvelle vie. Je me suis adapté. »
Le Marseillais est également revenus sur son moment le plus fort avec le club Phocéen : « Ce premier but en Ligue 1, à Dijon (10 décembre 2016, 17ème journée, 1-2), je l'avais rêvé. Ce jour-là, mon père et mon frère étaient venus me voir. Les conditions météorologiques étaient compliquées, le match avait été reporté de la veille au lendemain. Et finalement, je marque un but qui participe à la victoire. Je ne suis pas né buteur, je préfère la passe décisive? Mais un but, ça fait toujours plaisir. »
Mais il a également connu des moments de faiblesse, qu'il explique : « Être régulier, c'est indispensable. Dès que j'ai eu un petit coup de mou, je l'ai tout de suite compris avec les gens et les médias qui n'ont pas été tendres avec moi. Ce n'était pas une surprise, je m'attendais à ce que ce soit comme ça. Cela fait partie du métier. Quand on est jeune, on le prend peut-être plus mal qu'un joueur expérimenté de trente ans, on se pose tout de suite des questions. Mais j'ai réussi à gérer ce passage à vide. J'ai parlé avec ma famille, mes agents. j'ai aussi observé mes matches. Je les regarde tous, le soir même, dès que je rentre à la maison, ou le lendemain. Je voyais bien qu'il y avait une nette différence avec premiers matches. C'était dû à tout cet engouement autour de moi après mes premiers matches. Mais je ne me suis pas laissé aller. »
Très proche de Florian Thauvin, il évoque cette relation qu'il a avec l'Orléanais : « Avec Florian Thauvin, on est très proches. C'est comme mon deuxième grand frère. Cela fait trois ans qu'on se connaît. J'avais remarqué qu'il était au contact des jeunes lors de sa première année ici. Quand j'ai signé pro avec monsieur Bielsa, j'avais besoin de parler à quelqu'un qui avait vécu la même chose. Florian m'a proposé de venir chez lui. Depuis, notre amitié a été crescendo. On est comme des frères. j'ai été très heureux de faire mes débuts en pros avec lui, et je suis très content de sa saison exceptionnelle et de ses convocations en équipe de France. Il revient de loin, il ne faut pas l'oublier. Quand on est ensemble, on joue souvent à la Playstation. Le meilleur, c'est moi. Sinon, on aime bien faire un peu les cons. D'ailleurs, on a eu un sacré fou rire en début de saison. Flo s'était moqué de ma coupe de cheveux. On avait rigolé juste avant la causerie d'avant-match de Nice. On en reparle encore aujourd'hui. Le coach Passi nous regardait de travers. »
Auteur d'une très belle saison, il a aussi vécu une décision difficile : « Quand le coach Rudi Garcia me sort à la 31ème minute à Nantes (25ème journée, 2-3), sur le coup j'étais au fond du trou. . À la mi-temps, il est venu me voir et m'a dit qu'il aurait pu sortir tout le monde. J'avais conscient que je ne faisais pas un bon début de match, j'étais dégoûté. La nuit a été difficile. »
Le 26 février 2016, il vit alors son premier Classico au stade Vélodrome, il raconte : « Même si on a perdu (1-5), je ne l'oublierai jamais. En tant que Marseillais, jouer contre Paris est quelque chose d'exceptionnel, surtout dans un stade plein. Malheureusement, le match a vite mal tourné. L'ambiance et le fait d'être titulaire face à des adversaires que je regardais à la télé... Petit, j'étais ramasseur de balle, je voyais les classicos de près. Me dire que c'est moi qui jouais, ça m'a fait grandir. »
Même si jouer contre le PSG fut fort pour lui, l'adversaire qu'il a le plus impressionné n'était pas le club de la capitale : « Sans hésiter. L'adversaire qui m'a le plus impressionné, c'est Bernardo Silva. Je l'apprécie beaucoup. Il est très fort en un contre un, il fait des différences seul. C'est très dur de se défendre sur lui. Si Monaco a été champion, c'est aussi grâce à lui. C'est un top joueur. »
Son contrat prolongé jusqu'en 2021, il le prend comme une confiance de la part du club : « Par cette prolongation, le club m'a fait comprendre que je faisais partie intégrante de son projet. Que venant de la formation, j'en étais un symbole, comme le petit Kamara qui vient de signer. C'était devenu un objectif dès que j'ai commencé à vraiment jouer avec l'équipe. On m'a montré qu'on avait confiance en moi. »
Enfin, Maxime Lopez s'est prononcé sur ses objectifs pour la saison prochaine : « Mon défi, c'est de qualifier le club pour la Ligue des Champions. Les Marseillais sont un peu foufous, mais ils sont réalistes : on est encore loin de pouvoir la gagner. Se qualifier reste l'objectif. On va déjà découvrir la Ligue Europa, et pour un joueur de dix-neuf ans, ça va être beau et ça va me permettre de progresser encore plus vite. »
Retrouvez l'interview de Jacques-Henri Eyraud ici.