OM - Bordeaux : Conjuguer la victoire à l'impératif ...

Le Vendredi 02 Mai 2008 par

Passé (pas) simple :

Inutile de s'étendre sur la très déplaisante malédiction qui pèse sur les Olympiens en déplacement à Bordeaux (dernière victoire en ... 1977 !).
A domicile le bilan olympien est heureusement meilleur : en 46 matchs l'OM compte 26 victoires contre seulement 4 défaites.
Oui mais sur ces 4 défaites 3 ont été concédées lors des 8 dernières confrontations.
Si on ajoute à ça les 2 défaites récemment concédées au Vél face à Sochaux et Lille on a de quoi être prudent.
Passé pas simple = présent incertain ...

Un parfait :

Sa carrière n'a pas été un long fleuve tranquille mais il a laissé des bons souvenirs partout où il est passé.
Révélé à Montpellier comme milieu offensif avant que Michel Mézy ne le fasse reculer, il inscrit 47 buts en 4 saisons avant de partir tenter sa chance en Italie, à Naples. Dans un environnement encore marqué par le Catenaccio son style de jeu détonne, 31 matchs et 6 buts plus tard il revient à la maison ou presque.
Il rejoint en effet Nîmes, le grand rival de Montpellier, mais ne peut empêcher la relégation des crocodiles.
Il continue son odyssée et arrive à Saint-Etienne mais ses 18 buts en 2 ans n'empêche pas de nombreux observateurs de penser qu'il est en train de gâcher sa carrière.
C'est alors que Guy Roux l'appelle à Auxerre : excellente idée car c'est grâce à un fabuleux libero que les bourguignons sont pour la première fois champions de France et s'offrent même un doublé ...
Il est l'heure de tenter sa chance dans un grand club, le Barça par exemple.
L'expérience est mitigée, 28 matchs disputés mais une place de titulaire bizarrement pas toujours assuré.

Après Guy Roux c'est un autre renard qui bondit sur l'occasion : Rolland Courbis le fait signer à l'OM, pour le plus grand bonheur des supporters olympiens.
Certes en deux saisons il n'aura pas décroché de trophée mais aura laisser un souvenir impérissable : meilleur buteur du club en 1997 - 98 il se révèle notamment dans une spécialité qu'on ne lui connaissait pas : les coups francs !
En 1998 - 99 c'est le capitaine de la fameuse équipe victorieuse de ... Montpellier 5-4 (il ne tremble pas pour transformer le penalty victorieux dans les dernières secondes) mais il doit s'incliner face à Parme en UEFA et face à ... Bordeaux en championnat.

Courbis fait alors le choix étrange, fou et incompréhensible de le pousser vers la sortie. L'OM ne s'en remettra pas, lui si. Il rejoint l'Inter pour deux saisons pleines avant de finir sa carrière de joueur à Manchester, devant son pote Barthez.
Champion du Monde en 98 et d'Europe en 2000, le Président Laurent Blanc L. aura éclaboussé de toute sa classe l'histoire du foot français. Merci Monsieur.

Sa carrière d'entraîneur a été longue à démarrer, ce n'est que cette saison qu'il a pris ses fonctions en L1, à Bordeaux.
Bilan ? Une deuxième place à seulement 4 points de Bordeaux et déjà une nomination pour le titre de meilleur entraîneur de France !

Le mot de la fin pour Gerets :
«Sa saison n'a pas été mauvaise... Blanc, c'est la grande classe, c'est une grande personnalité. Un jour il sera certainement entraîneur de l'OM mais il devra patienter encore un peu (rires). En tant que joueur, je le classe au rang de Michel Platini. C'est un grand monsieur avec du style. Il était beau à voir jouer. Tu te régalais à le voir, un peu dans le style de Beckenbauer. Que tu le veuilles ou non, tu devais avoir du respect pour son attitude sur le terrain. Il n'a pas changé d'attitude, il est resté le même. Il a fait beaucoup de bien pour Bordeaux».

Conditionnel :

Le duel avec Nancy pour la troisième place continue d'occuper tous les esprits. Les deux dernières journées offrent aux deux équipes un programme semblable avec un déplacement compliqué (Lyon pour les Lorrains, Le Mans pour l'OM) et une réception a priori abordable (Rennes pour Nancy et Strasbourg pour les Phocéens).

Donc si une différence doit se faire c'est peut-être lors de cette 36ème journée : malgré tous ses blessés Nancy partira largement favori face à un Strasbourg qui a un pied en L2.
A l'inverse l'OM n'aura pas la partie facile face à des Bordelais qui gardent une petite chance de devenir champions ...
En même temps avec des « Si » on peut tout imaginer, même une arrière garde marseillaise enfin vigilante pendant 90 minutes ou des défenseurs centraux valides (Rodriguez est encore très incertain ...).

Futur :

Dans 48 heures on saura si Bordeaux a décidément abandonné le rouge au profit du blanc ou si l'OM a toujours son destin entre ses pieds pour le billet en ligue des champions.
Laurent Blanc L. devra se priver de Fernando suspendu mais pourra probablement compter sur le reste de son effectif, notamment le gaucher brésilien Wendel (nominé pour le trophée de meilleur joueur de L1) et l'argentin Cavenaghi, meilleur buteur du championnat en 2008 devant un certain Djibril Cissé.

Gerets devrait aligner une formation proche de celle qui a vaincu Monaco avec Kaboré titulaire et Valbuena remplaçant. Seule incertitude, l'identité du remplaçant de Rodriguez, probablement forfait. Qui pour épauler Cana ? Logiquement Givet mais sa saison très moyenne pourrait inciter le coach olympien à donner sa chance à Zubar voire Faty.

Impératif:

Montrer la même rage de vaincre que face à Lyon.
Eviter les errements défensifs répétés de ces dernières semaines
Gagner, gagner, gagner.

Rendez-vous Dimanche soir pour, enfin, parler de ce match au présent ...

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