Le Dimanche 05 Juillet 2009 par Gulli
Débarqué directement en provenance d'un FC Porto rude en affaire, Lucho Gonzalez portera donc le maillot de l'Olympique de Marseille pour les 4 ans à venir monnayant une somme plancher de 18 millions d'euros faisant de l'Argentin, le transfert le plus couteux de l'histoire du club même si le contrat sera réellement homologué une fois la visite médicale concluante. Rappelant la déception du transfert avorté de son compatriote Diego Maradona, précédant les plus belles pages de l'OM, il en va cette fois-ci de l'optimiste quant à la signature du milieu relayeur de 28 ans, avec, souhaitons-le, de nouveaux exploits peu après la signature d'un joueur de cette envergure.
Luis Oscar Gonzalez a grandi dans la banlieue de Buenos Aires, dans une famille abattue par la pauvreté dans les bidonvilles de la mégalopole. Comme de nombreux argentins dans la même situation, il voit tout de suite le football comme la seule alternative à la rudesse de ses conditions de vie : Des parents au chômage et dépressifs. Et question football, on peut dire que le tableau du petit Luis Oscar est bien plus réjouissant: « Je pouvais passer 10 heures à jouer au football, j'étais le gamin le plus grand de mon quartier, et comme tous les mômes je ne lâchais jamais la balle. En fait j'étais très perso ! » Dixit Lucho lui-même. Il ne tarde d'ailleurs pas à être l'attraction de tout son quartier, grâce à son habileté précoce ballon au pied.
Le gamin des bidonvilles intègre très vite l'équipe des jeunes de Huracan, club pour lequel il a vibré et vibre toujours. Le ballon jamais loin, les cailloux faisant office de buts, le jeune argentin étonne, et détonne sur un véritable terrain pour sa première année au Globo, à 16 ans, puisqu'il enchaine buts sur buts dans son rôle d'attaquant, avant d'être replacé en tant que milieu de terrain, à cause ou grâce à sa taille longiligne lui conférant un potentiel athlétique supérieur à la normale pour récupérer le cuir: « Un jour, l'un de mes coachs est venu me voir pour me dire que mon jeu de tête serait plus précieux en milieu de terrain. J'étais le plus grand de l'équipe, d'ailleurs certains me surnommaient El Flaco ».
l'Argentin prend son nouveau rôle de stratège au mot. Les débuts sous les couleurs de l'équipe première sont néanmoins difficiles, le club étant finalement relégué, malgré l'apport de Lucho du haut de ses 17 ans, et de son meilleur ami, un certain Lisandro Lopez. Malgré ça, Lucho reste en 2e division chez les Huracan, chez lesquels il est même devenu titulaire indiscutable: « Toutes les stars du club sont parties, et Huracan a dû faire confiance aux jeunes. Je me suis retrouvé titulaire rapidement. Ça m'a permis d'enchainer les matchs, de parfaire mon physique pour la haute compétition et surtout d'avoir de la confiance en moi-même ».
Rapidement promu en 1e division argentine, El Comandante (surnommé ainsi à cause de sa ressemblance avec Che Guevara et sa façon de célébrer ses buts) est désormais plus affuté pour affronter les adversaires qui s'amènent à lui. Et c'est tout aussi précoce que sa capacité de dribbles qu'il devient l'un des meilleurs milieux relayeurs du championnat, toujours sous les couleurs du club qui l'a formé. Mais avec le temps, et son repositionnement plus bas, Lucho n'est plus aussi efficace devant les buts, tout du moins, il a beaucoup moins de possibilités pour marquer de par son placement et les taches défensives à effectuer que lors de ses années en jeune: « Avec le temps, j'ai compris qu'une belle passe, c'était mieux qu'un but. Tout le monde est capable de mettre un but, mais peu savent réellement faire une passe quand il faut et où il faut ».
Lucho est désormais courtisé par des clubs mythiques, Boca Junior et River Plate en tête. Et c'est pourtant à la Berrichonne de Châteauroux qu'El Flaco donne son accord en 2002, contre la somme de 800 000€. Cependant, le transfert est finalement annulé pour divers problèmes de commissions, rendant l'argentin inconsolable: « Tout était fait avec les Français. J'avais même passé la visite médicale pour boucler l'affaire, mais au final, ça a merdé. J'en ai chialé ».
Lucho Gonzàlez se console alors dans les vestiaires de River: « J'étais fan du Racing quand j'étais petit, pas de River. Mais jouer au Monumental était un rêve... En 2002, quand mon transfert en France a été avorté, je ne savais plus quoi faire de ma carrière. River a été comme une renaissance, une véritable bouffée d'oxygène ». Sa carcasse allongée, ses cheveux longs, sa conduite de balle, bref, sa classe en fait un des éléments-clefs de l'entre-jeu, suscitant l'admiration des fans de River: « je ne suis pas très rapide c'est vrai, mais ma tête va plus vite que mes jambes ».
Après 4 ans passés chez les champions d'Argentine, Lucho embarque pour l'Europe, et signe bel et bien cette fois-ci en 2005, non plus à Chateauroux mais à Porto, signe d'une évidente progression sous les couleurs blanches et rouges depuis sa post-adolescence. Comme à ses débuts chez les Huracan, c'est sous le signe de la difficulté que s'engagent ses premiers pas en Superliga, lui qui est « simplement » le remplaçant de Diego. Mais l'arrivée au club de Lisandro Lopez, son pote d'Huracan, lui redonne le sourire: « Licha est devenu un véritable ami. Dès le départ, on s'est parfaitement entendus sur et en dehors du terrain. La première fois que nous sommes sortis ensemble, on a rodé en voiture pendant toute une nuit. Le club nous avait passé une voiture mais on ne savait pas où aller, ni quoi faire. On était complètement paumés dans les rues de Porto. Heureusement un taxi nous a expliqué ce qu'il y avait à faire dans la ville, et on a fini par tous se poser devant une bière. C'est là que mon adaptation a commencé au Portugal ».
Elu à maintes reprises « meilleur joueur » du FC Porto par les supporters (devant Quaresma, excusez du peu), ainsi que par ses pairs le qualifiant de meilleur milieu de terrain du championnat portugais, il se fait désormais remarquer par les plus grands clubs Européens lors des régulières campagnes du FC Porto en Ligue des Champions, qui s'empressent de se renseigner sur le statut du joueur au sein du club lusitanien. Et c'est finalement à Marseille que le joueur atterrit, devançant la concurrence du Real Madrid, Liverpool, Everton, Manchester City ou encore du FC Valence, un choix qu'il justifie par la sensation de bien-être qu'il éprouve à jouer au football quelque soit la médiatisation dont il fait l'objet: « La reconnaissance dans le football,, ça ne veut rien dire. En allant au Portugal, je savais que je serais un peu plus anonyme, mais je m'en fous. Ce qui compte, c'est d'être bien avec soi-même, sa famille et ses supporters ».
Une arrivée chère au défunt Robert-Louis Dreyfus qui faisait de cette arrivée une priorité personnelle, pour offrir ce dernier cadeau aux supporters olympiens, lesquels ne sont pas les seuls à se réjouir de la venue du joueur convoqué à 43 reprises au sein de la sélection Albiceleste: « C'était la priorité de mes priorités. Il a une grosse présence au milieu, capable de marquer beaucoup de buts, habile sur coups de pied arrêtés. C'est un joueur qui change le visage d'une équipe. Je suis heureux, comme les dirigeants, les supporters et tout le monde car cela fait longtemps que l'on n'avait pas vu un joueur de ce calibre en Ligue 1 » d'après Didier Deschamps. Toujours est-il qu'El Comandante vient avec la sérieuse ambition de devenir champion de France avec l'OM, dans un championnat qu'il juge plus relevé que la Superliga, preuve du challenge et de la volonté de réussir motivant l'ancien enfant des Favelas qui sera présenté mardi, et ainsi de continuer sa carrière sous les couleurs ciel et blanche de l'OM, qui ne dépayseront pas cet habitué de la tunique Albiceleste.
Luis Oscar Gonzalez a grandi dans la banlieue de Buenos Aires, dans une famille abattue par la pauvreté dans les bidonvilles de la mégalopole. Comme de nombreux argentins dans la même situation, il voit tout de suite le football comme la seule alternative à la rudesse de ses conditions de vie : Des parents au chômage et dépressifs. Et question football, on peut dire que le tableau du petit Luis Oscar est bien plus réjouissant: « Je pouvais passer 10 heures à jouer au football, j'étais le gamin le plus grand de mon quartier, et comme tous les mômes je ne lâchais jamais la balle. En fait j'étais très perso ! » Dixit Lucho lui-même. Il ne tarde d'ailleurs pas à être l'attraction de tout son quartier, grâce à son habileté précoce ballon au pied.
Le gamin des bidonvilles intègre très vite l'équipe des jeunes de Huracan, club pour lequel il a vibré et vibre toujours. Le ballon jamais loin, les cailloux faisant office de buts, le jeune argentin étonne, et détonne sur un véritable terrain pour sa première année au Globo, à 16 ans, puisqu'il enchaine buts sur buts dans son rôle d'attaquant, avant d'être replacé en tant que milieu de terrain, à cause ou grâce à sa taille longiligne lui conférant un potentiel athlétique supérieur à la normale pour récupérer le cuir: « Un jour, l'un de mes coachs est venu me voir pour me dire que mon jeu de tête serait plus précieux en milieu de terrain. J'étais le plus grand de l'équipe, d'ailleurs certains me surnommaient El Flaco ».
l'Argentin prend son nouveau rôle de stratège au mot. Les débuts sous les couleurs de l'équipe première sont néanmoins difficiles, le club étant finalement relégué, malgré l'apport de Lucho du haut de ses 17 ans, et de son meilleur ami, un certain Lisandro Lopez. Malgré ça, Lucho reste en 2e division chez les Huracan, chez lesquels il est même devenu titulaire indiscutable: « Toutes les stars du club sont parties, et Huracan a dû faire confiance aux jeunes. Je me suis retrouvé titulaire rapidement. Ça m'a permis d'enchainer les matchs, de parfaire mon physique pour la haute compétition et surtout d'avoir de la confiance en moi-même ».
Rapidement promu en 1e division argentine, El Comandante (surnommé ainsi à cause de sa ressemblance avec Che Guevara et sa façon de célébrer ses buts) est désormais plus affuté pour affronter les adversaires qui s'amènent à lui. Et c'est tout aussi précoce que sa capacité de dribbles qu'il devient l'un des meilleurs milieux relayeurs du championnat, toujours sous les couleurs du club qui l'a formé. Mais avec le temps, et son repositionnement plus bas, Lucho n'est plus aussi efficace devant les buts, tout du moins, il a beaucoup moins de possibilités pour marquer de par son placement et les taches défensives à effectuer que lors de ses années en jeune: « Avec le temps, j'ai compris qu'une belle passe, c'était mieux qu'un but. Tout le monde est capable de mettre un but, mais peu savent réellement faire une passe quand il faut et où il faut ».
Lucho est désormais courtisé par des clubs mythiques, Boca Junior et River Plate en tête. Et c'est pourtant à la Berrichonne de Châteauroux qu'El Flaco donne son accord en 2002, contre la somme de 800 000€. Cependant, le transfert est finalement annulé pour divers problèmes de commissions, rendant l'argentin inconsolable: « Tout était fait avec les Français. J'avais même passé la visite médicale pour boucler l'affaire, mais au final, ça a merdé. J'en ai chialé ».
Lucho Gonzàlez se console alors dans les vestiaires de River: « J'étais fan du Racing quand j'étais petit, pas de River. Mais jouer au Monumental était un rêve... En 2002, quand mon transfert en France a été avorté, je ne savais plus quoi faire de ma carrière. River a été comme une renaissance, une véritable bouffée d'oxygène ». Sa carcasse allongée, ses cheveux longs, sa conduite de balle, bref, sa classe en fait un des éléments-clefs de l'entre-jeu, suscitant l'admiration des fans de River: « je ne suis pas très rapide c'est vrai, mais ma tête va plus vite que mes jambes ».
Après 4 ans passés chez les champions d'Argentine, Lucho embarque pour l'Europe, et signe bel et bien cette fois-ci en 2005, non plus à Chateauroux mais à Porto, signe d'une évidente progression sous les couleurs blanches et rouges depuis sa post-adolescence. Comme à ses débuts chez les Huracan, c'est sous le signe de la difficulté que s'engagent ses premiers pas en Superliga, lui qui est « simplement » le remplaçant de Diego. Mais l'arrivée au club de Lisandro Lopez, son pote d'Huracan, lui redonne le sourire: « Licha est devenu un véritable ami. Dès le départ, on s'est parfaitement entendus sur et en dehors du terrain. La première fois que nous sommes sortis ensemble, on a rodé en voiture pendant toute une nuit. Le club nous avait passé une voiture mais on ne savait pas où aller, ni quoi faire. On était complètement paumés dans les rues de Porto. Heureusement un taxi nous a expliqué ce qu'il y avait à faire dans la ville, et on a fini par tous se poser devant une bière. C'est là que mon adaptation a commencé au Portugal ».
Elu à maintes reprises « meilleur joueur » du FC Porto par les supporters (devant Quaresma, excusez du peu), ainsi que par ses pairs le qualifiant de meilleur milieu de terrain du championnat portugais, il se fait désormais remarquer par les plus grands clubs Européens lors des régulières campagnes du FC Porto en Ligue des Champions, qui s'empressent de se renseigner sur le statut du joueur au sein du club lusitanien. Et c'est finalement à Marseille que le joueur atterrit, devançant la concurrence du Real Madrid, Liverpool, Everton, Manchester City ou encore du FC Valence, un choix qu'il justifie par la sensation de bien-être qu'il éprouve à jouer au football quelque soit la médiatisation dont il fait l'objet: « La reconnaissance dans le football,, ça ne veut rien dire. En allant au Portugal, je savais que je serais un peu plus anonyme, mais je m'en fous. Ce qui compte, c'est d'être bien avec soi-même, sa famille et ses supporters ».
Une arrivée chère au défunt Robert-Louis Dreyfus qui faisait de cette arrivée une priorité personnelle, pour offrir ce dernier cadeau aux supporters olympiens, lesquels ne sont pas les seuls à se réjouir de la venue du joueur convoqué à 43 reprises au sein de la sélection Albiceleste: « C'était la priorité de mes priorités. Il a une grosse présence au milieu, capable de marquer beaucoup de buts, habile sur coups de pied arrêtés. C'est un joueur qui change le visage d'une équipe. Je suis heureux, comme les dirigeants, les supporters et tout le monde car cela fait longtemps que l'on n'avait pas vu un joueur de ce calibre en Ligue 1 » d'après Didier Deschamps. Toujours est-il qu'El Comandante vient avec la sérieuse ambition de devenir champion de France avec l'OM, dans un championnat qu'il juge plus relevé que la Superliga, preuve du challenge et de la volonté de réussir motivant l'ancien enfant des Favelas qui sera présenté mardi, et ainsi de continuer sa carrière sous les couleurs ciel et blanche de l'OM, qui ne dépayseront pas cet habitué de la tunique Albiceleste.