OM 0-0 Manchester United : C'est nul, mais c'est pas grave !

Le Jeudi 24 Février 2011 par

Il paraît qu'un match nul à ce stade de la plus importante compétition européenne, c'est un résultat réjouissant (dixit l'inénarrable Christian Jean-Pierre). Alors réjouissons-nous Mesdames-Messieurs, louons les Dieux du foot et rendons grâces à la Bonne Mère d'avoir conservé les filets du Vélodrome intacts.

Car oui, certes, ça aurait pu être pire. Avec la bande à Rooney, Berbatov et consorts, on aurait même presque été tentés de mettre un billet sur une sévère victoire Mancunienne. Et puis finalement, non, notamment grâce à une ligne défensive qu'on n'attendait pas aussi solide et un Steve Mandanda toujours aussi impressionnant de maîtrise, les Ohémiens n'ont encaissé aucun but.
Ne pas prendre, c'est bien. Marquer, ce serait mieux, mais ça, les Marseillais ne savent pas faire...
Surtout quand la moitié de l'attaque est à l'infirmerie (Gignac), de retour de l'infirmerie (Valbuena), ou sur le point d'entrer à l'infirmerie (Rémy).

On assiste à une première mi-temps à l'image des tribunes : un peu plate, sans grand entrain - eh les gars, réveillez-vous, c'est un huitième de Finale de LdC ! il n'est pas tout-à-fait normal d'attendre la demi-heure de jeu pour que retentisse le premier " Aux Armes ! " de la soirée ! -
Mais en fin de compte, ces quarante-cinq premières minutes se révèlent globalement équilibrées, avec même un léger avantage pour les Marseillais qui conservent plutôt bien le ballon, dominent le milieu de terrain de la tête et des épaules et campent dans la moitié de pelouse mancunienne.

Des regrets ? Evidemment ! Il y avait la place d'ouvrir le score, et l'on ne peut que déplorer l'absence de mouvement vers l'avant, un manque flagrant d'opportunisme et, n'ayons pas peur des mots, une attaque à vrai dire carrément timorée : à l'exception d'un Brandao encore et toujours hyper présent et auteur de quelques jolis gestes... mais désespérément seul, on notera le singulier retrait d'Andre Ayew et un Loïc Rémy quasi inexistant, tandis que Lucho manque singulièrement de jus et de lucidité.
Plus lucides, justement, sont les Red Devils, qui pèchent toutefois par un attentisme navrant à ce stade de la compétition - excès de confiance, voire un brin de mépris pour l'adversaire ? - et une imprécision crasse.
Résultat, peu d'occasions franches de part et d'autre, sans grand danger pour des gardiens vigilants et impeccables.

C'est sur ce manque criant de conviction dans les passes et cet excès de respect envers l'invité du soir que nos Olympiens retournent au vestiaire avec un zéro pointé au compteur.

La seconde mi-temps offre un tout autre visage, dans les tribunes comme sur le terrain. Les supporters ont l'air de s'être réveillés, les hommes de Didier Deschamps aussi : alors que d'un bout à l'autre du Vélodrome se répondent enfin les chants et les encouragements, des Phocéens en pleine bourre nous offrent une grosse entame et confirment leur léger ascendant de la première période en se payant de surcroît le luxe de dominer largement les Mancuniens, inquiétant même à plusieurs reprises Van der Sar durant une bonne vingtaine de minutes.
Il y avait la place, bon sang ! Il y avait la place !
On regrettera sans doute longtemps l'entrée un poil trop tardive de Ptivélo, de retour de blessure et qui n'aura guère eu le temps d'animer le gazon de sa folie créative, tandis que les hommes de Sir Alex Ferguson gèrent avec beaucoup de métier la fin du match, s'offrant même d'inverser la vapeur durant les dernières minutes, sans toutefois trouver le chemin des filets d'un Mandanda serein jusqu'au bout.

" Il reste deux mi-temps ", explique un Didier Deschamps mi-figue, mi-raisin lorsque retentit le coup de sifflet final. Espérons qu'elles ne nous donneront pas à regretter cette occasion manquée.

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