Le Lundi 27 Mars 2017 par OhaiMe Passion
(Photo Yann Caradec, CC BY-SA 2.0)
Ce 27 mars 2017 est un jour anniversaire ! Il y a 7 ans jour pour jour, l'OM renouait avec son glorieux palmarès. C'était à l'occasion d'une finale de coupe de la Ligue face à l'ennemi Bordelais. Une victoire 3-1 qui allait ensuite ouvrir la voie, quelques semaines plus tard, au titre de champion de France !
Voici ci-dessous le témoignage d'une supportrice de l'OM, vivant loin de la cité phocéenne, qui nous confie « sa finale de la Coupe de la Ligue 2010 ».
C'est un week-end de mars presque comme les autres à Besançon : brumeux, pluvieux, grisâtre, avec sa cohorte d'invitations à pléthore de soirées. Festoyer, oui. mais avec une Coupe ! Face à face, deux favoris pour le titre, qui savent déjà que cette finale sera celle qui sacrera le futur champion, avec deux mois d'avance. Face à face, deux coaches qui planent sur le football mondial depuis un certain 12 juillet 1998.
Quelque part au troisième étage d'un petit immeuble du quartier de Planoise, un jeune couple s'apprête à vivre ensemble sa première finale. Lui, supporter olympien acharné et adhérent ultra de longue date, frustré de victoires depuis dix-sept longues années. Elle, « bordeniaise » par habitude et cependant prête à basculer définitivement dans cet OM qui lui tend les bras depuis plus de vingt ans. Il suffirait d'une étincelle...
Une Finale, on la fête ou on la noie : on a donc fait quelques provisions, en prévision. On ouvre une bonne bouteille pour marquer le coup d'envoi, et nous voilà tous deux, un oeil sur l'écran de la télé, l'autre sur celui du PC.
Pour stressante qu'elle soit, une finale reste une finale, et deux équipes coachées par des défenseurs de métier montre davantage la peur de perdre que l'envie de gagner, même si l'on sent d'emblée que la maîtrise est plutôt marseillaise: les bordelais sont "trop". faut dire, elle a belle allure, cette équipe marseillaise. Elle mérite, comme dirait l'autre.
La première mi-temps nous laisse donc cependant sur notre faim : l'occasion, à la pause, de ne pas nous laisser mourir de faim.
Seule action notable? La biscotte, sévère, à l'encontre de l'infortuné Brandao, rendue célèbre par sa protestation indignée : « ch'l'ai pas touchao ! »
Cette apostrophe de Brandao me marque d'autant plus que le ralenti est formel : il l'a réellement pas touchao! Pauvre vieux! Du coup, je bois un coup à sa santé, c'est bien le moins que je puisse faire. Sur les réseaux sociaux, la vidéo commence déjà à tourner en boucle.
Il faut cependant attendre l'heure de jeu et l'ouverture d'une deuxième bouteille pour que Basile Boli, pardon, Souley soulève le stade de France, d'une tête qui laisse Ramé K.O debout.
Du coin de l'oeil, j'aperçois Flex, trop respectueux de ma Bordeniaiserie résiduelle pour oser encore laisser éclater sa joie. Il serre discrètement les poings. Il sait déjà. Moi aussi.
Et ça me fais plaisir, si, si. Il suffisait d'une étincelle !
L'heure de jeu, c'est aussi le moment d'un coaching aussi heureux qu'opportun: Valbuena, qui gagne peu à peu la confiance de la Desch' est entré en lieu et place d'un Mamad' sur les rotules. A la 77ème, il pulvérise les filets d'Ulrich ramé qui n'a d'ailleurs rien à se reprocher. A côté de moi, Flex tombe à genoux. Le voilà en train d'adresser silencieusement ses remerciements à la Bonne Mère. Dommage que je n'aie pas d'appareil photos sous la main...
C'est fini pour Bordeaux: les gars au scapulaire n'y sont plus et sept minutes plus tard un coup franc presque anodin anéantit les derniers espoirs des hommes de Laurent Blanc: c'est Chalmé himself qui se charge d'aggraver le score en faveur de ses adversaires qui n'en demandaient pas tant. Cette fois, l'hOMme de la maison ne peut se contenir. J'ose affirmer que pas un des vingt-six mille habitants du quartier n'a pu ignorer à cet instant précis que la « Coupe à Moustache » irait visiter le Vieux-Port.
La réduction du score par Sané à la 85ème est presque anecdotique. Je salue tout de même ce sens de l'honneur, parce qu'ils le valent bien.
Mais Bordeaux a mangé son pain blanc, il paraît désormais évident que la fin de saison sera marseillaise. Il suffisait d'une étincelle.
Reste juste, pour le jeune couple, à s'organiser pour descendre rejoindre les copains et fêter ce premier trophée depuis 17 ans comme il se doit. Il pourra finalement pas, mais il fêtera quand même l'événement avec tous les excès indiqués dans ce genre de situation.
DROIT AU BUT ET ALLEZ L'OM !