Le Samedi 11 Mai 2013 par Bab Joo
Deux victoires consécutives à domicile : selon les statistiques, c'est un voeu pieux. Mais, cette saison plus que jamais, l'OM est passé maître dans l'art de faire s'arracher les cheveux au plus avisé des pronostiqueurs... On se prend à rêver : et si le titre se jouait sur cette 36ème journée ?
Quoi qu'il en soit, cette fois-ci, quels que soient les résultats des deux dernières journées, le club phocéen est d'ores-et-déjà assuré de jouer, à minima, le tour préliminaire de la C1 : c'est ça qu'est bon !
C'était pourtant pas super bien engagé : fidèle à l'inversion de sa devise, l'OM nous gratifiait d'une première mi-temps indigne d'un candidat à l'Europe : peu inspiré, et même en difficultés dans l'entre-jeu, il a failli nous faire peur. heureusement que le Toulouse de cette saison n'est, lui-même, pas à la hauteur de ses ambitions.
On assiste à un match fermé, presque un non-match. Ni Ahamada ni Mandanda n'ont de souci à se faire, nonobstant de timides tentatives incapables d'inquiéter qui que ce soit de part et d'autre.
On s'achemine vers un score nul et vierge à la pause quand, dans les arrêts de jeu, Valbuena, lancé par Amalfitano côté droit, délivre une passe millimétrée au troisième pied de l'aîné des fils Pelé.
OM 1-0 TFC (45+1) et que je t'en débouche une bien fraîche pour fêter ça !
Le retour sur le terrain semble s'inscrire sous les mêmes auspices que la première mi-temps : pendant dix bonnes minutes, soyons honnêtes, on s'emmerde. Un match à la Marseillaise, le même scénario tristounet que depuis le début de la saison. tristounet, mais efficace.
Peu à peu cependant, les hommes d'Elie baup semblent gagnés par l'envie de gagner. Le twitt de Rod Fanni à ses coéquipiers serait-il parvenu jusqu'à eux ? Toujours est-il que l'OM se met à pousser, à produire du jeu : les garçons se régalent, et nous avec.
La récompense est au bout du pied gauche : André Ayew, au départ de l'action, conclut un joli mouvement collectif avec l'autre André et Amalfitano.
OM 2-0 TFC (62ème)
Le break est fait, il n'y a plus qu'à gérer, mais les Olympiens n'ont pas l'intention d'en rester là.
Malheureusement, à trop s'exposer, on s'expose... au risque d'un contre, dont Ben Yedder et Ben Basat, fumant un Morel valeureux mais impuissant, ne se privent pas.
OM 2-1 TFC (82ème)
Les dernières minutes sont tendues, l'Om oscille entre l'envie de jouer et de marquer encore, et la nécessité de verrouiller.
C'est sur ce dixième match consécutif sans défaite (!) et ces trois si précieux points supplémentaires dans l'escarcelle que le club de la Canebière, qui se révèle, qui l'eût cru en début de saison, le plus régulier de L1, conclut de belle manière une rencontre qui, comptablement, se révèle peut-être la plus précieuse en cette fin de championnat.
Mathématiquement, n'en déplaise aux détracteurs de l'OM et aux millions du Qatar, tous les espoirs restent permis : on se prend à y croire, et c'est ça qu'est bon !