Le Vendredi 22 Août 2014 par Lupin
Marcher sur la tête n'est pas très commode, ni recommandé. C'est même carrément déconseillé quand on est footballeur professionnel, à plus forte raison Président d'un club de foot. Quand en plus on est Président DU club de foot français, l'Olympique de Marseille... Vincent Labrune fait n'importe quoi depuis son arrivée à la tête du club, rappeler la liste de ses gaffes prendrait des heures et des dizaines de pages. On va s'épargner cela, pour se concentrer sur ce qui se passe au club depuis quelques semaines. Il n'est pas le seul coupable mais c'est le Président, et après s'être caché derrière de multiples boucs émissaires / fusibles, il serait temps qu'il assume. Accusé Labrune levez-vous !
L'arrivée de Marcelo Bielsa avait été officialisée suffisamment tôt et on pouvait penser que la saison serait préparée intelligemment, que l'on pourrait anticiper un peu les choses au lieu de réagir en catastrophe, pour changer un peu. Première mauvaise surprise : la date de la reprise. Annoncée puis décalée puis effective... sans Bielsa.
Ubuesque. Rien de grave répond le club. Bon. Il est décidé (par la direction du club, Bielsa n'est pas consulté alors qu'au moment de sa signature, Labrune assurait qu'il aurait les pleins pouvoirs) la création d'un "Loft" regroupant les indésirables du groupe. Ces derniers sont prévenus par... SMS (classe !) qu'ils ne doivent pas se rendre à la reprise de l'entrainement. Le loft ? Une méthode brutale, discutable humainement et d'une efficacité douteuse. Fanni fait partie de ce groupe alors que c'est un leader du vestiaire. Sa mise à l'écart choque bon nombre d'équipiers, certains demanderont sa réintégration (mais le niveau de Dja Djé Djé au poste d'arrière droit est tellement exceptionnel, on peut comprendre...).
Après la reprise de l'entraînement, les matchs amicaux. Ah les matchs amicaux ! Un grand moment ! Le club communique dans un premier temps un programme incluant notamment des matchs face à Arles et Nîmes. Sans explication claire et au dernier moment, ces matchs sont annulés. Au grand dam des adversaires qui s'offusquent de cette façon de faire. Comment s'étonner des critiques touchant l'OM après de telles démonstrations de manque de respect ? Les matchs concernent finalement des équipe étrangères, en retard de 2, 3 ou 4 semaines dans leur préparation par rapport à l'OM qui remporte quasiment tous ses matchs, sans surprise.
L'intersaison est aussi marquée par le feuilleton du stade. La Mairie exige le paiement d'un loyer au montant ahurissant (8M par an !), l'OM campe sur ses positions et ne veut pas payer plus de 2 ou 3M. On peut remarquer que ce bras de fer était inévitable. Le partenariat public-privé, structure juridique choisie pour le chantier, aboutit comme souvent à ruiner les finances publiques et à faire la fortune de certaines sociétés, Arema en l'occurrence. La Mairie, piégée, se retourne donc vers l'OM. On aurait pu souhaiter que le club, à l'origine, anticipe ce problème, dénonce les conditions de construction et son coût. Anticiper et réfléchir ? Pardon, je me suis trompé de club. Bref, le bras de fer s'envenime, l'OM menace de ne pas jouer au Vélodrome. Un compromis est finalement trouvé et signé. Le montant ? 4M pour la part fixe + une part variable qui devrait atteindre 3M (en fonction de plusieurs critères et si on fait la moyenne sur ces dernières saisons). Total ? L'OM va sans doute payer 7M par an ! Montant exorbitant, le résultat de la négociation est désastreux pour le club qui n'oublie pas de s'auto-congratuler.
Pendant ce temps-là, le mercato patine, sévèrement. La gestion de l'effectif est déroutante. Alors que Bielsa compte sur eux et qu'ils ont participé à tous les matchs amicaux, Cheyrou et Amalfitano sont priés de rejoindre le loft (par SMS, on ne manque pas de classe ni de courage chez les dirigeants). Ça ne se fait pas sans heurt et Amalfitano manifeste sa colère à la Commanderie (appelé Centre RLD) lors d'un entraînement auquel il n'était pas convié. Ambiance...
Les joueurs invités à partir... ne partent pas. Et l'OM se retrouve avec un seul défenseur central (Nkoulou) alors que Bielsa joue avec 3DC. Résultat ? Romao et Morel sont titularisés en défense centrale. C'est à pleurer de rire. L'OM prend logiquement 3 buts à Bastia et s'incline 0-2 à domicile face à Montpellier. Bielsa s'impatiente et râle. On lui avait promis un effectif de 22 joueurs, il en compte 16 ou 17. Le mercato ferme ses portes dans moins de 10 jours et l'OM doit, au grand minimum, recruter 2 défenseurs centraux et un arrière droit. Ça se fera dans l'urgence comme d'habitude et les risques sont grands de voir débarquer de futures erreurs de casting...
Au-delà de l'aspect sportif, la réception de Montpellier aura atteint des sommets dans l'incompétence et le ridicule : le maillot en sang, André Ayew doit sortir car... il n'y a plus de maillot disponible floqué à son nom (il a utilisé 2 maillots). On croit rêver, mais non. Pour cette première dans le nouveau Vélodrome (joli, heureusement à ce prix-là...) les moments mémorables se succèdent : 5000 places inutilisées car... on ne voit pas bien la pelouse à ces places-là. La nouvelle pelouse qui devait faire oublier le champ de patates de la saison passée part en lambeaux (enracinée trop récemment ou mal entretenue ou...). Cerise sur le gâteau : le club choisit de saouler ses supporters avec des chansons et des clips de... Lady Gaga. No comment.
Le mieux à faire pour Bielsa, ses joueurs, et les supporters, est de se concentrer sur le rectangle vert. Après un nul et une défaite en deux matchs, l'OM doit absolument se ressaisir et aller gagner à Guingamp. Il y a un an, les hommes de Baup s'imposaient aisément 3-1 pour l'ouverture du championnat avec un grand Payet. Sera-t-il titulaire demain ? Pas sûr. Bielsa pourrait le mettre sur le banc et confier les clés du jeu à Ayew, voire à la nouvelle recrue Barrada (un milieu offensif, on en manquait alors qu'on a tellement de défenseurs centraux...). Quels que soient la tactique employée et les hommes alignés, la victoire est (déjà) impérative. Histoire de donner un peu de répit à Bielsa, et de ne pas mettre tous nos espoirs dans une ou deux hypothétiques ultimes recrues.
L'arrivée de Marcelo Bielsa avait été officialisée suffisamment tôt et on pouvait penser que la saison serait préparée intelligemment, que l'on pourrait anticiper un peu les choses au lieu de réagir en catastrophe, pour changer un peu. Première mauvaise surprise : la date de la reprise. Annoncée puis décalée puis effective... sans Bielsa.
Ubuesque. Rien de grave répond le club. Bon. Il est décidé (par la direction du club, Bielsa n'est pas consulté alors qu'au moment de sa signature, Labrune assurait qu'il aurait les pleins pouvoirs) la création d'un "Loft" regroupant les indésirables du groupe. Ces derniers sont prévenus par... SMS (classe !) qu'ils ne doivent pas se rendre à la reprise de l'entrainement. Le loft ? Une méthode brutale, discutable humainement et d'une efficacité douteuse. Fanni fait partie de ce groupe alors que c'est un leader du vestiaire. Sa mise à l'écart choque bon nombre d'équipiers, certains demanderont sa réintégration (mais le niveau de Dja Djé Djé au poste d'arrière droit est tellement exceptionnel, on peut comprendre...).
Après la reprise de l'entraînement, les matchs amicaux. Ah les matchs amicaux ! Un grand moment ! Le club communique dans un premier temps un programme incluant notamment des matchs face à Arles et Nîmes. Sans explication claire et au dernier moment, ces matchs sont annulés. Au grand dam des adversaires qui s'offusquent de cette façon de faire. Comment s'étonner des critiques touchant l'OM après de telles démonstrations de manque de respect ? Les matchs concernent finalement des équipe étrangères, en retard de 2, 3 ou 4 semaines dans leur préparation par rapport à l'OM qui remporte quasiment tous ses matchs, sans surprise.
L'intersaison est aussi marquée par le feuilleton du stade. La Mairie exige le paiement d'un loyer au montant ahurissant (8M par an !), l'OM campe sur ses positions et ne veut pas payer plus de 2 ou 3M. On peut remarquer que ce bras de fer était inévitable. Le partenariat public-privé, structure juridique choisie pour le chantier, aboutit comme souvent à ruiner les finances publiques et à faire la fortune de certaines sociétés, Arema en l'occurrence. La Mairie, piégée, se retourne donc vers l'OM. On aurait pu souhaiter que le club, à l'origine, anticipe ce problème, dénonce les conditions de construction et son coût. Anticiper et réfléchir ? Pardon, je me suis trompé de club. Bref, le bras de fer s'envenime, l'OM menace de ne pas jouer au Vélodrome. Un compromis est finalement trouvé et signé. Le montant ? 4M pour la part fixe + une part variable qui devrait atteindre 3M (en fonction de plusieurs critères et si on fait la moyenne sur ces dernières saisons). Total ? L'OM va sans doute payer 7M par an ! Montant exorbitant, le résultat de la négociation est désastreux pour le club qui n'oublie pas de s'auto-congratuler.
Pendant ce temps-là, le mercato patine, sévèrement. La gestion de l'effectif est déroutante. Alors que Bielsa compte sur eux et qu'ils ont participé à tous les matchs amicaux, Cheyrou et Amalfitano sont priés de rejoindre le loft (par SMS, on ne manque pas de classe ni de courage chez les dirigeants). Ça ne se fait pas sans heurt et Amalfitano manifeste sa colère à la Commanderie (appelé Centre RLD) lors d'un entraînement auquel il n'était pas convié. Ambiance...
Les joueurs invités à partir... ne partent pas. Et l'OM se retrouve avec un seul défenseur central (Nkoulou) alors que Bielsa joue avec 3DC. Résultat ? Romao et Morel sont titularisés en défense centrale. C'est à pleurer de rire. L'OM prend logiquement 3 buts à Bastia et s'incline 0-2 à domicile face à Montpellier. Bielsa s'impatiente et râle. On lui avait promis un effectif de 22 joueurs, il en compte 16 ou 17. Le mercato ferme ses portes dans moins de 10 jours et l'OM doit, au grand minimum, recruter 2 défenseurs centraux et un arrière droit. Ça se fera dans l'urgence comme d'habitude et les risques sont grands de voir débarquer de futures erreurs de casting...
Au-delà de l'aspect sportif, la réception de Montpellier aura atteint des sommets dans l'incompétence et le ridicule : le maillot en sang, André Ayew doit sortir car... il n'y a plus de maillot disponible floqué à son nom (il a utilisé 2 maillots). On croit rêver, mais non. Pour cette première dans le nouveau Vélodrome (joli, heureusement à ce prix-là...) les moments mémorables se succèdent : 5000 places inutilisées car... on ne voit pas bien la pelouse à ces places-là. La nouvelle pelouse qui devait faire oublier le champ de patates de la saison passée part en lambeaux (enracinée trop récemment ou mal entretenue ou...). Cerise sur le gâteau : le club choisit de saouler ses supporters avec des chansons et des clips de... Lady Gaga. No comment.
Le mieux à faire pour Bielsa, ses joueurs, et les supporters, est de se concentrer sur le rectangle vert. Après un nul et une défaite en deux matchs, l'OM doit absolument se ressaisir et aller gagner à Guingamp. Il y a un an, les hommes de Baup s'imposaient aisément 3-1 pour l'ouverture du championnat avec un grand Payet. Sera-t-il titulaire demain ? Pas sûr. Bielsa pourrait le mettre sur le banc et confier les clés du jeu à Ayew, voire à la nouvelle recrue Barrada (un milieu offensif, on en manquait alors qu'on a tellement de défenseurs centraux...). Quels que soient la tactique employée et les hommes alignés, la victoire est (déjà) impérative. Histoire de donner un peu de répit à Bielsa, et de ne pas mettre tous nos espoirs dans une ou deux hypothétiques ultimes recrues.