Rennes - OM : Le temps des questions...

Le Jeudi 05 Février 2015 par

Après une première moitié de saison tambour battant et à 72 heures d'un match qui peut se révéler crucial dans la course au titre, c'est un OM en demi-teinte qui s'apprête à se déplacer en Bretagne.

Il est fréquent que les clubs traversent un petit coup de mou, quelques semaines de moins bien au cours d'une saison. Cela n'a rien d'anormal.
Il y a les diésels qui ont besoin de quelques tours de roue avant de trouver leur rythme de croisière, il y a les peine-à-jouir qui ont du mal à conclure, il y a les intermittents du spectacle qui alternent l'exceptionnellement bon et le pitoyablement mauvais, il y a les poilus de la main qui ne se foulent guère mais profitent astucieusement des coups de pompe de leurs adversaires pour se maintenir aux avant-postes, il y a enfin les circadiens, ceux qui sont au meilleur de leur forme aux beaux jours, et qui se mettent en hibernation durant un temps plus ou moins long aux alentours de la mi-saison.


L'OM fait partie de cette dernière catégorie. Une catégorie dont il est en principe possible de se tirer sans trop de dégâts lorsque l'on possède un banc confortablement garni : un remplacement poste pour poste au moment idoine permet d'éviter bien des blessures de fatigue, et bien des désillusions.

Oui mais voilà, alors que l'un de ses tôliers, André Ayew, est toujours à la CAN et que l'autre tôlier, Nicolas Nkoulou, fraîchement rentré de cette même CAN, accuse précisément l'un de ces coups de mou évoqués plus haut, et alors que trois autres de ses joueurs potentiellement titulaires (Mendy, Barrada, Alessandrini)ont un abonnement récurrent ou durable à l'infirmerie, le banc de l'OM s'étiole.

Une potentielle solution défensive s'éloigne (Doria), heureusement compensée par l'arrivée d'une évidente solution offensive (Ocampos), qui permettra on l'espère à l'OM de retrouver plus régulièrement le chemin des filets, mais qui ne résoud toujours pas l'épineuse question du vide au milieu de terrain.

Des jeunes, véritable vivier dans lequel Marcelo Bielsa puise sans compter, et souvent avec réussite d'ailleurs, aucun n'est cependant en mesure de proposer une alternative ou même un soutien opérationnel pendant 90 minutes à Imbula et Romao.

Pour autant, il n'y a rien de catastrophique : si le PSG, troisième, colle au cul de l'OM à égalité de points, les Olympiens ne sont pas largués par les Lyonnais qui ne pointent qu'à deux unités, et tous les autres prétendants à l'Europe commencent déjà à être décrochés : à quatorze journées de la fin, la course au titre est donc loin d'être perdue.

Reste que l'OM, invaincu (invincible ?) à domicile, mais qui reste sur cinq matches consécutifs sans victoire à l'extérieur, et qui en dépit de son très bon classement, n'est pour l'instant même dans son propre jardin plus vraiment l' "ogre" qui écrasait tout sur son passage il y a encore seulement deux mois, a grand besoin de retrouver, très vite, l'énergie, la grinta, la fraîcheur, le je-ne-sais quoi qui lui redonnera ce petit truc en plus si réjouissant, si séduisant, qui nous avait régalés en première partie de saison. Une suggestion ? Il faut y croire !

Croyez également en vous, et en vos chances de remporter, comme chaque week-end, une place au stade Vélodrome !

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