OM 2-3 Paris : Et l'arbitrage, on en (re) parle ?

Le Lundi 06 Avril 2015 par

Dans un stade Vélodrome survolté et superbement paré aux couleurs de notre Olympique magnifique, de valeureux Marseillais n'auront malheureusement pas réussi à imposer leur suprématie à des Parisiens bien en place, réalistes, et également une fois encore étonnamment épargnés par un arbitrage à sens unique.
On passera sur le fait que Ruddy Buquet a du re-siffler le coup d'envoi, drôle d'entrée en matière !

Rappel des faits :



En taclant régulièrement Pastore, Romao, qui n'a jusqu'à présent pas commis la moindre faute, glisse et heurte son adversaire. Biscotte (9ème).

Un tacle un peu appuyé mais régulier ou au pire, limite, de Fanni, qui commet lui aussi sa toute première faute du match ? Biscotte ! (23ème)

Pendant ce temps, sur le terrain, les débats sont équilibrés, trop équilibrés pour des Olympiens habitués à dominer les débats. Heureusement, Gignac sort l'OM de l'ornière sur une belle combinaison avec Payet ! Le buteur et le passeur phocéens soignent leurs stats.

OM 1-0 PSG (30ème)

Mais alors que le PSG, dans le creux de la vague, perd Tahiti Bob sur blessure (33ème), Matuidi s'empare du ballon et, sur un exploit individuel, parvient à effacer Dja Djédjé. Mandanda était sur la trajectoire mais ne réussit qu'à effleurer le cuir.

OM 1-1 PSG (35ème)

Dans la foulée, le Parisien, un poil enthousiaste, se jette pieds en avant, mettant clairement son adversaire en danger. Rien, déclare l'arbitre qui laisse jouer. Sur la fin du même ballon, Thiago Motta provoque une obstruction flagrante interrompant une action de but. Logiquement, le tarif, c'est jaune bien mûr, au minimum. "Les règles, c'est les règles !", nous répète-t-on sans cesse. Mais Ruddy Buquet se contente d'accorder du bout des lèvres le coup-franc aux Olympiens, qui ne donne rien. (39ème)

Bien heureux de s'en sortir à si bon compte, les Parisiens s'emparent du ballon et rendent la vie compliquée aux Marseillais qui courent dans le vide. Mais même les stars surpayées commettent parfois des erreurs. Pastore perd le ballon et Gignac en profite. Doublé pour le Martégal !

OM 2-1 PSG (43ème)

On se demande même comment la faute grossière de Pastore sur Romao n'est pas passée aussi inaperçue que celles de ses prédécesseurs. Peut-être parce que c'était vraiment trop gros, et aussi, un poil répétitif ? Miracle, un Parisien est enfin sanctionné, tandis que Gignac passe tout près du hat-trick : la claquette de Sirigu sauve les parisiens sur le fil ! (45ème +1)

Les deux équipes se séparent pour la pause sur ce score assez logique. Un score qui ne devrait évoluer que dans le même sens en seconde période, à condition de tenir le rythme infernal de cette première mi-temps. Malgré les erreurs d'arbitrage, si elles ne s'aggravent pas, on sent que c'est à la motivation que peut se jouer ce match. Et à la motivation, les Marseillais répondent davantage présents que les Parisiens qui jouent davantage sur l'impact physique, non sans une certaine suffisance, d'ailleurs.

Au retour du vestiaire, la première occasion est d'ailleurs Olympienne, mais la reprise de Payet déborde du cadre (46ème).

Pas le temps de véritablement entrer dans cette seconde mi-temps que les hostilités commencent. Le coup-franc d'Ibra est mal repoussé par la défense provençale, cueillie à froid. Marquinhos en profite et égalise pour les Franciliens.

OM 2-2 PSG (48ème)

Pour ne rien arranger, une faute du buteur parisien non sifflée fait les affaires de ces derniers, qui récupèrent. Matuidi lance Pastore qui trouve Ibra. Morel intervient, ça cafouille : on ne sait pas trop, au final, si le but peut être attribué au géant suédois ou au défenseur marseillais CsC !

OM 2-3 PSG (51ème)

L'OM est désormais contraint, contre le cours du jeu, de courir derrière le score, et passe à plusieurs reprises tout près de l'égalisation, qui ne serait pas cher payée.
Les Olympiens ne se déconcentrent pas, mais Ayew, qui tient particulièrement à remporter ce Classico, se laisse un peu déborder et récolte à son tour une biscotte. (54ème)


Ce ne serait rien, si dans le même temps, Ruddy Buquet n'avait pas fermé les yeux sur LE fait de jeu qui aurait dû marquer le tournant du match.
Alors que les Marseillais sont à l'attaque, Marquinhos détourne, dans sa surface, un ballon de but, de la main. Rouge et péno, c'est le tarif, rappelez-vous, "les règles, c'est les règles" ! Mais face aux règles, certains sont plus égaux que d'autres, de toute évidence. L'arbitre ne bronche pas, en dépit de la bronca dans le stade. (56ème)

Et c'est effectivement le tournant du match, mais pas dans le bon sens ! En dépit du coup de poker de Marcelo Bielsa qui, après avoir sorti (sous les huées) un Thauvin inexistant au profit d'Ocampos (60ème), envoie sa jeune garde Batshu et Alessandrini au charbon en lieu et place de Gignac et Ayew (71ème), les Parisiens, forts de leur petit but d'avance et forcément ravis de la tournure des événements, prennent un peu trop d'assurance et parviennent un peu trop souvent à venir titiller un heureusement grand Mandanda, tandis que les marseillais, moins accoutumés à jouer en contre, ont plus de mal à conserver le ballon.

Dans le feu de l'action, n'oublions pas l'inénarrable Verratti, et son découpage en règle sur le petit Lemina. Rouge direct ? Que nenni. Une mini-biscotte, timidement sortie sous la pression ! (66ème)

En fin de rencontre, Thiago Motta, touché, est contraint de sortir, réduisant ses partenaires à 10. Qu'à cela ne tienne, Môssieur pinaille. Presque deux minutes pour sortir du terrain, du jamais vu ! Tu crois que Buquet sortirait une biscotte pour ce gain de temps absolument indigne ? Bah non, bien-sûr, pas contre un Parisien ! Ce qui n'empêchera pas l'arbitre de ne pas ajouter ne serait-ce que quelques secondes supplémentaires au temps additionnel déjà bien entamé, histoire de compenser, alors que justement, les Olympiens sont sur leur dernier temps fort !

Entendons-nous bien, l'arbitrage n'est pas le seul responsable de la défaite, ce soir. Ou plus exactement, on n'est pas dans le cas d'un vol manifeste comme lors de la réception de Lyon. Globalement, le match était équilibré et les deux équipes pouvaient également prétendre l'emporter.
Les Olympiens n'ont à aucun moment démérité, et ce soir, les Parisiens n'ont pas pris le match à la légère : sur la physionomie du match, le léger avantage comptable des Franciliens n'est pas vraiment représentatif ; un résultat nul aurait été justifié, une victoire olympienne, pas imméritée, mais le score final de 2-3 n'est pas non plus une humiliation.
Cependant quand des décisions arbitrales aussi graves que l'"oubli" d'un rouge et d'un pénalty sur une action de but viennent entraver le cours du jeu et, forcément, sabrer le moral de ceux qui sont victimes de cette énième "erreur" en leur défaveur, on est forcément en droit de s'estimer floués et à tout le moins, de se sentir frustrés !

Et à propos de décisions arbitrales à la con, on a failli ne pas la voir passer, celle-là : à l'heure où nous publions, André Ayew est suspendu pour le déplacement à Chaban.
Pourquoi ?
Parce que André Ayew, pourtant sorti du terrain depuis plus d'un quart d'heure, et alors que Ruddy Buquet a sifflé la fin de la rencontre, a eu l'outrecuidance de quitter son banc et d'exprimer à haute voix son mécontentement au sujet de la "miraculeuse" main de Marquinhos. Biscotte. La deuxième de la soirée. Synonyme de rouge. (90 + 7)
Rappelons que cela s'est produit APRES le coup de sifflet final et que si la LFP respecte son propre réglement, ce deuxième carton devrait être invalidé. On attend donc avec impatience la déclaration de Moustache à ce sujet !

Aussi dans l'actualité