OM 2-2 Paris : #OMPSG Cruel!

Le Lundi 23 Octobre 2017 par

La cuisante défaite de la saison dernière était encore dans toutes les têtes... Inimaginable à Marseille, inacceptable!
Hier, jour de classico, les prédictions des uns et des autres étaient sans appel, l'OM ne pourrait jamais rivaliser avec le nouveau Q$G et son recrutement XXL... 
Un milliard dépensé sous l'ère QSI face à un champion's project qui a pris du plomb dans l'aile. Les journalistes étaient unanimes, la presse dithyrambique à l'égard des parisiens: la triplette Mbappé, Cavani, Neymar allait forcément faire des étincelles au vélodrome. 

Les joueurs parisiens de leur côté, bien au courant de la rivalité entre les deux clubs et de leur supériorité sur le papier y allaient de leur suffisance et de leurs provocations. Dani Alves d'abord (absent de la feuille de match) qui prétendait ne pas être capable de citer au moins trois joueurs marseillais alors qu'il avait déjà joué avec au moins deux d'entre eux et contre au moins deux autres. Étonnant, tout de même de la part d'un grand joueur de ne pas s'intéresser à ses adversaires, mais nul doute qu'aujourd'hui après avoir vu ses coéquipiers se faire promener par des "illustres inconnus"  certains joueurs lui seront désormais familiers. Mbappé ensuite qui tente de s'illustrer par son talent aux côtés de Neymar déclarait qu'il allait venir éteindre le vélodrome, pourtant hier il n'avait en commun avec la starlette parisienne que le même égo surdimensionné ... 

Si le match psychologique avait commencé quelques jours auparavant de la part des parisiens, les joueurs marseillais qui, ils le savaient, n'étaient pas en position de force, se faisaient plus discrets en conférence de presse. C'était sans compter sur les supporters marseillais qui n'avaient pas l'intention d'attendre le jour du match pour lancer les hostilités. 
Avertis la veille du classico  par un reportage diffusé par canal + de l'hôtel dans lequel séjournaient les joueurs parisiens, des dizaines de supporters marseillais se rendaient dès la nuit tombée devant le pullman de Marignane pour allumer nombre de fumigènes, chanter à la gloire de l'Olympique et lancer des chants hostiles à l'égard des parisiens, le but n'étant pas de s'échauffer la voix avant le match mais clairement de perturber leur nuit!

On ne saura jamais si la nuit des parisiens fut courte, en revanche à quelques heures du début du match, les supporters chauffés par les forces de l'ordre qui tentaient de disperser le cortège des marseillais sur le boulevard Michelet à coups de canon à eau et gaz lacrymogène faisaient monter encore la tension d'un cran. 
C'est donc un public bouillant qui rentrait très tôt à l'intérieur du stade pour donner de la voix car ne nous y trompons pas le marseillais est orgueilleux et à Marseille on a toujours envie de croire que le football peut rester populaire et que cette passion qui transparaît ici plus qu'ailleurs et qui fait basculer les virages dans l'hystérie collective peut faire la différence dans un match qui sur le papier est pourtant perdu d'avance. 

Les deux équipes faisaient leur entrée sur la pelouse:







Autant dire que tout prédisait un match déséquilibré, mais c'était sans compter sur le douzième homme bien décidé à pousser ses joueurs à se dépasser et à mettre la pression aux parisiens et  leur montrer la différence entre un public aseptisé  par le football moderne et un public passionné et populaire à l'image de sa ville. 

La tension des parisiens se faisait vite ressentir puisque c'est bien Marseille qui dominait les débats tout le long de la première demi heure de jeu. Luiz Gustavo qui démontrait toute sa grinta et son talent y allait même de son but à la 16ème minute de jeu d'une sublime frappe du gauche à 30 mètres du but d'Areola faisant encore plus basculer le vélodrome dans l'hystérie. 
Neymar y allait de son but 15 minutes plus tard, trompant le portier Olympien d'un frappe croisée écrasée. Cruel pour les marseillais et c'est sur ce score nul entre les deux équipes que les joueurs rentraient aux vestiaires. 

La deuxième mi temps était plus laborieuse pour les Olympiens qui malgré tout poussés par leur public continuaient à tenir tête aux joueurs parisiens. Mbappé méconnaissable était invisible face à un Amavi des grands soirs qui n'a pas du laisser indifférent le sélectionneur de l'EDF tant il était lumineux à côté d'un Kurzawa sans saveur , Zambo Anguissa livrait un gros match face à Adrien RabiotSakai continuait à tenir un Neymar capricieux qui s'agaçait de plus en plus et qui se voyait offrir par les supporters de Ganay boissons et autres mets de choix ponctués de quelques doigts en son honneur. Après tout selon la presse, toujours aussi objective avec les marseillais, le brésilien était particulièrement apprécié du côté de la canebière. Nous en aurons eu la belle démonstration hier soir. 

Thauvin en feu faisait exploser le vélodrome déjà bouillant en doublant la mise pour l'Olympique de Marseille  à la 80ème minute de jeu coupant la trajectoire au premier poteau devant Thiago Silva qui ne l'avait pas vu venir dans son dos. 
Neymar très agacé et incapable de se maîtriser face à la pression du public marseillais et de ses joueurs finira par craquer et perdre son sang froid récoltant pas moins de deux cartons jaunes en moins de 5 minutes, le privant de la fin de son premier classico. 
C'est finalement Cavani, probablement le seul parisien qui ait fait preuve d'humilité qui sauvera le PSG version QSI de l'humiliation à la 92ème minute de jeu en marquant le coup franc de l'égalisation provoqué par Bouna Sarr rentré quelques minutes plus tôt et qui en 10 minutes réussira l'exploit de rater le but du 3/1 et de provoquer le but de l'égalisation. 

Un score cruel pour les marseillais qui auraient mérité plus qu'un match nul mais qui ont réussi à faire déjouer le Q$G et tous les pronostics journalistiques. Ne nous le cachons pas, nous ne pourrons jamais nous satisfaire de tout autre résultat qu'une victoire mais hier soir les supporters marseillais ont joué leur rôle, salués par toute l'Europe du football et montré qu'un vrai public ne s'achetait pas à coup de millions. Kylian Mbappé qui en quelques mois a vu son melon doubler de volume et qui déclarait jouer un match lambda et être prêt à éteindre le vélodrome réfléchira peut être à deux fois la prochaine fois avant de trop parler dans la presse. Car hier c'est bien lui qui a été éteint par le vélodrome ratant tout ce qu'il entreprenait et donnant l'impression d'avoir été possédé par l'esprit de Pancrate . Neymar n'appréciant visiblement pas les cadeaux des marseillais sur le bord de la pelouse aura finalement pêché par son orgueil et si il  y a bien un Brésilien qui s'est illustré sur le terrain démontrant toute sa grinta et sa hargne, son nom ce soir là ne rimait pas avec cauchemar mais plutôt avec bravo ! Merci Gustavo!

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