Le Vendredi 01 Décembre 2017 par Casual Mars
Après l'humiliation à Monaco et la défaite à domicile contre Rennes, une bonne partie des supporters marseillais, nous y compris, montrait son scepticisme envers Garcia, envers son intelligence tactique et sa capacité à hisser l'OM sur le podium tout en produisant du jeu. Force est de constater que pour le moment, l'entraîneur olympien nous donne tort. Pourvu que ça dure...
Rudi Garcia est un "animal à sang froid". Alors qu'ici, nous, marseillais (nous ne comptons pas les "marseillais d'adoption" ayant grandis ailleurs que dans la cité phocéenne, qui n'ont pas systématiquement le même tempérament), sommes plutôt des gens au sang chaud, impulsifs et bouillants. Le contraste est saisissant. Mais si on remonte dans l'histoire de l'Olympique de Marseille, les entraîneurs qui ont le mieux réussi ici, étaient justement ceux qui gardaient cette distance, n'étaient pas méridionaux. Lors des trente dernières années, quatre noms reviennent en tête, forcément : Raymond Goethals, Eric Gerets, Didier Deschamps et, cas particulier, l'argentin Marcelo Bielsa. Rudi Garcia peut-il être le cinquième ? Nos reproches, que nous avions fait en septembre dernier sont toujours les même :
• Difficulté à s'imposer face à un concurrent direct
• Difficulté à produire du jeu offensif
• Difficulté à faire progresser ses joueurs
Concernant notre première critique, il a réussi à battre Nice à deux reprises, bien que le temps montre que Nice n'est pas véritablement un concurrent direct. Mais aussi à faire, cette fois-ci, jeu égal avec Paris et ne pas se faire humilier comme la saison dernière. Pour notre second reproche, les derniers matches nous font mentir. On se souvient donc de ce match nul contre Paris, du match face à Caen et donc le match face à Metz. Plus le temps passe, plus cet OM-là produit du beau jeu. Enfin, au sujet de la progression des joueurs, il n'y a pas eu d'amélioration significative, il faudra attendre jusqu'à la fin de saison, pour voir si oui ou non, les joueurs ont progressé sous les ordres de Rudi Garcia.
Jacques-Henri Eyraud, en chevalier blanc, sort de son silence pour accabler ceux qui ont osé s'interroger sur les capacités de Rudi Garcia. C'est sûr que lui a dû être bien moins blessé que nous, supporters marseillais de longue date, après l'infâme humiliation subie à Monaco.
« Il y a eu des critiques totalement déplacées et inacceptables (parmi les supporters comme les médias), Rudi est quelqu'un de très fort dans sa tête, un guerrier, mais il les a entendues. On n'a perdu que deux fois (NDLR : se prendre un 6-1 dans les dents, ça ne s'appelle plus "perdre" à ce niveau-là) lors des vingt-six derniers matches de Ligue 1. Je n'ai pas l'impression que le traitement qu'on a subi reflète cette réalité (NDLR : "on" ? Les reproches qui sont faits à JHE ne sont pas liés directement aux résultats mais plutôt concernant globalement sa politique sportive et surtout ses rapports avec les associations de supporters, l'absence de soutien vis à vis des supporters marseillais, ceux des virages). C'est dommage mais cela ne nous a pas fait dévier de notre cap. Avec Rudi, on a bâti une relation de confiance, de franchise et de transparence. »
Rudi Garcia aurait mal vécu cette période, cela se serait traduit par un caractère plus irritable au quotidien, mais aussi un comportement plus interventionniste à l'entraînement, quitte à donner de la voix (NDLR : si les reproches qui lui ont été faits ont pu servir à cela, pousser les joueurs à être plus rigoureux, à suivre les consignes et faire plus d'efforts, alors tant mieux dans ce cas). Depuis la dernière défaite et la série d'invincibilité (sept victoires et trois matches nuls), Garcia semble plus apaisé. Ce qui ne l'empêche pas de bouillir quand la situation l'exige. C'est dans le dur que les grands joueurs et grands entraîneurs se révèlent. Son dernier coup de gueule dans le vestiaire remonte à la mi-temps contre Bordeaux. Furieux du manque de justesse et d'implication de ses joueurs durant les quarante-cinq premières minutes. Il reste néanmoins un coach qui protège ses joueurs et ne les lâche pas à la vindicte populaire. Il explique plus qu'il ne crie, pour bien faire comprendre ses attentes, pour que ses joueurs puissent bien assimiler sa stratégie. Dimitri Payet constate un changement avec l'entraîneur qu'il avait côtoyé à Lille.
« Son passage dans le chaudron italien (AS Rome) lui a été bénéfique, je le trouve plus calme, un peu plus sûr de lui, de ce qu'il veut. Il a progressé aussi dans le côté "meneur d'hommes". Il gueule quand il faut gueuler mais il a toujours l'analyse juste et il maintient le groupe sous pression. J'ai beau être capitaine, international, avoir coûté 30M€, je sais que j'irai sur le banc si je ne suis pas bon. Il n'y a aucun souci avec ça, je le comprends. »
L'ex-entraîneur de la Roma, ne perd plus de temps avec les statuts de chacun de ses joueurs. Sortir Payet à la mi-temps contre Bordeaux ou le faire débuter sur le banc à Konya, du moment que son équipe gagne, là est l'essentiel pour lui. Il reste néanmoins vigilant à la gestion de son groupe. Il a par exemple accordé un jour de repos à ses joueurs, au lendemain de la belle victoire à Metz. Bientôt va démarrer le marathon de décembre, avec quatre matches de Ligue 1, le match d'Europa League contre le FC Salzburg et le 1/8e de finale de Coupe de la Ligue contre Rennes. Les mises au vert ne sont en revanche, plus systématiques, afin de responsabiliser ses joueurs et de changer les habitudes. Dans le vestiaire, il a son cercle de confiance, sur lequel il s'appuie, afin qu'ils soient des relais au près des autres joueurs. Steve Mandanda, Dimitri Payet, Rolando, Florian Thauvin et enfin Luiz Gustavo (Adil Rami lui, leader naturel, tient à son indépendance). L'international brésilien est forcément très respecté dans le vestiaire. Vice-capitaine, il a un rôle essentiel dans la vie du groupe.
Alors qu'il était chahuté après la défaite contre Rennes, Rudi Garcia a su se remettre en question et a mis son 4-3-3 de côté pour passer au 4-3-2-1.
« Il a aussi insisté sur les fondamentaux, confie Dimitri Payet. C'est-à-dire défendre à onze. Quand c'est le cas, on a vu que même Paris a eu du mal à développer son jeu contre nous. »
Ce match nul 2-2 a été ressenti par Garcia comme une revanche. Nous n'avons pas gagné, mais ce fut une des prestations qui ont offert une accalmie à l'entraîneur olympien. Il sait que les supporters olympiens sont très exigeants et que les humiliations sont inacceptables, intolérables.
Désormais, le coach semble être sur la bonne voie pour emmener notre Olympique Magnifique jusque sur le podium.
Rudi Garcia est un "animal à sang froid". Alors qu'ici, nous, marseillais (nous ne comptons pas les "marseillais d'adoption" ayant grandis ailleurs que dans la cité phocéenne, qui n'ont pas systématiquement le même tempérament), sommes plutôt des gens au sang chaud, impulsifs et bouillants. Le contraste est saisissant. Mais si on remonte dans l'histoire de l'Olympique de Marseille, les entraîneurs qui ont le mieux réussi ici, étaient justement ceux qui gardaient cette distance, n'étaient pas méridionaux. Lors des trente dernières années, quatre noms reviennent en tête, forcément : Raymond Goethals, Eric Gerets, Didier Deschamps et, cas particulier, l'argentin Marcelo Bielsa. Rudi Garcia peut-il être le cinquième ? Nos reproches, que nous avions fait en septembre dernier sont toujours les même :
• Difficulté à s'imposer face à un concurrent direct
• Difficulté à produire du jeu offensif
• Difficulté à faire progresser ses joueurs
Concernant notre première critique, il a réussi à battre Nice à deux reprises, bien que le temps montre que Nice n'est pas véritablement un concurrent direct. Mais aussi à faire, cette fois-ci, jeu égal avec Paris et ne pas se faire humilier comme la saison dernière. Pour notre second reproche, les derniers matches nous font mentir. On se souvient donc de ce match nul contre Paris, du match face à Caen et donc le match face à Metz. Plus le temps passe, plus cet OM-là produit du beau jeu. Enfin, au sujet de la progression des joueurs, il n'y a pas eu d'amélioration significative, il faudra attendre jusqu'à la fin de saison, pour voir si oui ou non, les joueurs ont progressé sous les ordres de Rudi Garcia.
Jacques-Henri Eyraud, en chevalier blanc, sort de son silence pour accabler ceux qui ont osé s'interroger sur les capacités de Rudi Garcia. C'est sûr que lui a dû être bien moins blessé que nous, supporters marseillais de longue date, après l'infâme humiliation subie à Monaco.
« Il y a eu des critiques totalement déplacées et inacceptables (parmi les supporters comme les médias), Rudi est quelqu'un de très fort dans sa tête, un guerrier, mais il les a entendues. On n'a perdu que deux fois (NDLR : se prendre un 6-1 dans les dents, ça ne s'appelle plus "perdre" à ce niveau-là) lors des vingt-six derniers matches de Ligue 1. Je n'ai pas l'impression que le traitement qu'on a subi reflète cette réalité (NDLR : "on" ? Les reproches qui sont faits à JHE ne sont pas liés directement aux résultats mais plutôt concernant globalement sa politique sportive et surtout ses rapports avec les associations de supporters, l'absence de soutien vis à vis des supporters marseillais, ceux des virages). C'est dommage mais cela ne nous a pas fait dévier de notre cap. Avec Rudi, on a bâti une relation de confiance, de franchise et de transparence. »
Rudi Garcia aurait mal vécu cette période, cela se serait traduit par un caractère plus irritable au quotidien, mais aussi un comportement plus interventionniste à l'entraînement, quitte à donner de la voix (NDLR : si les reproches qui lui ont été faits ont pu servir à cela, pousser les joueurs à être plus rigoureux, à suivre les consignes et faire plus d'efforts, alors tant mieux dans ce cas). Depuis la dernière défaite et la série d'invincibilité (sept victoires et trois matches nuls), Garcia semble plus apaisé. Ce qui ne l'empêche pas de bouillir quand la situation l'exige. C'est dans le dur que les grands joueurs et grands entraîneurs se révèlent. Son dernier coup de gueule dans le vestiaire remonte à la mi-temps contre Bordeaux. Furieux du manque de justesse et d'implication de ses joueurs durant les quarante-cinq premières minutes. Il reste néanmoins un coach qui protège ses joueurs et ne les lâche pas à la vindicte populaire. Il explique plus qu'il ne crie, pour bien faire comprendre ses attentes, pour que ses joueurs puissent bien assimiler sa stratégie. Dimitri Payet constate un changement avec l'entraîneur qu'il avait côtoyé à Lille.
« Son passage dans le chaudron italien (AS Rome) lui a été bénéfique, je le trouve plus calme, un peu plus sûr de lui, de ce qu'il veut. Il a progressé aussi dans le côté "meneur d'hommes". Il gueule quand il faut gueuler mais il a toujours l'analyse juste et il maintient le groupe sous pression. J'ai beau être capitaine, international, avoir coûté 30M€, je sais que j'irai sur le banc si je ne suis pas bon. Il n'y a aucun souci avec ça, je le comprends. »
L'ex-entraîneur de la Roma, ne perd plus de temps avec les statuts de chacun de ses joueurs. Sortir Payet à la mi-temps contre Bordeaux ou le faire débuter sur le banc à Konya, du moment que son équipe gagne, là est l'essentiel pour lui. Il reste néanmoins vigilant à la gestion de son groupe. Il a par exemple accordé un jour de repos à ses joueurs, au lendemain de la belle victoire à Metz. Bientôt va démarrer le marathon de décembre, avec quatre matches de Ligue 1, le match d'Europa League contre le FC Salzburg et le 1/8e de finale de Coupe de la Ligue contre Rennes. Les mises au vert ne sont en revanche, plus systématiques, afin de responsabiliser ses joueurs et de changer les habitudes. Dans le vestiaire, il a son cercle de confiance, sur lequel il s'appuie, afin qu'ils soient des relais au près des autres joueurs. Steve Mandanda, Dimitri Payet, Rolando, Florian Thauvin et enfin Luiz Gustavo (Adil Rami lui, leader naturel, tient à son indépendance). L'international brésilien est forcément très respecté dans le vestiaire. Vice-capitaine, il a un rôle essentiel dans la vie du groupe.
Alors qu'il était chahuté après la défaite contre Rennes, Rudi Garcia a su se remettre en question et a mis son 4-3-3 de côté pour passer au 4-3-2-1.
« Il a aussi insisté sur les fondamentaux, confie Dimitri Payet. C'est-à-dire défendre à onze. Quand c'est le cas, on a vu que même Paris a eu du mal à développer son jeu contre nous. »
Ce match nul 2-2 a été ressenti par Garcia comme une revanche. Nous n'avons pas gagné, mais ce fut une des prestations qui ont offert une accalmie à l'entraîneur olympien. Il sait que les supporters olympiens sont très exigeants et que les humiliations sont inacceptables, intolérables.
Désormais, le coach semble être sur la bonne voie pour emmener notre Olympique Magnifique jusque sur le podium.