Le Jeudi 27 Septembre 2018 par Luiz Mouloud Obama
L'OM est venu à bout de son adversaire du soir au terme d'une lutte acharnée pour la victoire, qui aurait pu basculer de part et d'autre. Au bout : une victoire qui fait du bien, mais des questions qui se posent.
Strasbourg a pour habitude de faire montre d'une combativité certaine. Les joueurs de Thierry Laurey ont sans doute dû se dire que, psychologiquement, l'OM n'était pas au top de sa forme. En deux semaines, nous avons, il faut bien le dire, livré d'inquiétantes prestations successivement contre Francfort et Lyon. Mercredi soir, à 19 heures, 47 000 supporters olympiens ont quand même rogné sur leur emploi du temps pour se hâter d'honorer nos couleurs bleues et blanches. Nous revenions en position de force, devant notre public, à la maison.
Mais dans les têtes, il y a quelque chose qui ne va pas. Nous sommes trop timorés, hantés par les démons du passé : une équipe, sur le papier, compétitive, mais tourmenté par un je ne sais quoi qui nous empêche d'être fluides dans la conduite du ballon, de créer du mouvement et donc du danger. On ne peut s'empêcher de penser au Leeds de Marcelo Bielsa qui, au travers d'un jeu léché, arrive à très vite créer le danger dans la surface adverse. Nous, c'est le contraire qui se produit : nous laissons l'adversaire créer le jeu, nous le laissons dire son petit mot, jouer sa partition, pour, au final, n'être pas loin d'une révoltante défaite ou d'un match nul. Nous avons certes gagné hier soir, contre une vaillante équipe de Strasbourg, mais quel ne fut pas notre difficulté pour arriver à bout des alsaciens.
Luiz Gustavo est clairement en méforme, Jordan Amavi est méconnaissable, Florian Thauvin en dessous de son niveau réel, Maxime Lopez trop brouillon mais combattif... Les espaces béants ne rassurent pas, le pressing ne sait pas de façon coordonnée... Cet OM est assez inquiétant, même si l'auteur de ces lignes espère se tromper. Car il y a quelques motifs de satisfaction : l'affirmation de Morgan Sanson à son poste, l'implication de Dimitri Payet dans le cœur du jeu ou encore la taille patron de Boubacar Kamara, qui devrait être plus souvent titularisé (cher Rudi Garcia, si vous lisez ces lignes...).
C'est contre un Lille qui voudra se rattraper de son faux-pas contre Bordeaux que l'OM va prouvez, à l'extérieur, sa valeur. Le mont Olympe va, au firmament des cieux footballistiques, devoir briller de ses mille feux pour venir à bout des soldats de Christophe Galtier. Gardons foi en cette équipe, jusqu'au bout, pour nos couleurs.
DROIT AU BUT ET ALLEZ L'OM !