Alors oui, Alvaro est arrivé à l'OM avec sa petite réputation de guerrier de Liga, avec une présentation simpliste en référence à la Casa de Papel. Il n'a pas tardé à braquer le cœur de nombreux supporters par son engagement de tous les instants, tranchant avec le peu de détermination de la saison de précédente. 
Mais Alvaro ce n'est pas que cela, c'est aussi le conquérant tactique aux ordres de Villas-Boas. 

Joue-la comme Alvaro. 
Alvaro c'est la maîtrise du bloc, sa hauteur, l'ajustement du bloc médian afin de favoriser la récupération des 3 chiens de guerres que sont devenus Kamara-Rongier-Sanson. 
Kamara exploite avec sérénité toutes ses qualités. Le dicton qui affirme que "Kamara est toujours dans l'équipe qui gagne" est aussi vrai pour l'Ibère. 
L'ancien joueur de Villareal détient une série d'invincibilité impressionnante en L1. Depuis 17 ans, c'est tout simplement la meilleure série hors joueur de QSI.
En ce qui concerne Rongier et Sanson, ils se focalisent sur des récupérations hautes respectivement verticale et horizontale. Ils se voient délestés de toute la sale besogne de compensation grâce la double couverture dont on reparlera...

Alvaro: chef de guerre tactique.
Avec ce défenseur, l'OM s'est doté d'un véritable chef de défense. 
Après les trous béants laissés par la management de Garcia, tant dans les têtes que sur le terrain, les Marseillais se remettent à jouer le hors-jeu: enfin ! 
En chef d'orchestre, l'Espagnol gère la ligne défensive d'une autorité à faire pâlir les récents défenseurs centraux de l'OM, parfois critiqués par leur manque de charisme (Nkoulou) ou de vitesse (Rami). 
De même, c'est lui qui contrôle la profondeur avec son soldat Croate Duje Caleta-Car. Une double couverture est alors mise en place. 
L'une pour Jordan Amavi, parfois haut sur le terrain et laissant des espaces dignes du boulevard Michelet. 
L'autre pour "Duyé !" comme il le crie si souvent avec son accent aussi nerveux qu'autoritaire. 
Notre imposant Croate peut se permettre d'aller chercher les attaquants qui décrochent, en y mettant l'impact qu'on lui connait tout en restant serein sur ses interventions alors qu'Alvaro assure la Vieille Garde. 
Il est indéniable que l'apport d'Alvaro a été bénéfique pour un Caleta-Car métamorphosé techniquement et physiquement. De quoi exploiter avec confiance toutes ses sublimes transversales dont il a le secret: la classe. 
Il est donc loin le temps où le Croate ratait une passe à 5 mètres lors du fiasco d'Andrézieux. 
Mais peut-on lui en vouloir avec le recul ? Une saison d'adaptation était forcément nécessaire dans un nouveau championnat, une langue à approvisionner et un mentor à trouver. 
Ce mentor, c'est Alvaro et cela ne pouvait malheureusement pas être le vainqueur de Fort Boyard et de l'extincteur.

La maîtrise du tempo.
La récupération haute dirigée par Alvaro et imposée par la volonté du coach de maîtriser les transitions ne doit pas occulter le tempo du match quand l'OM subit ses adversaires. 
Pas de fioritures, après 2/3 phases de jeu où l'OM n'a pas la possession ou se retrouve en difficulté: Alvaro donne le tempo. On dégage si l'on ne peut pas relancer proprement, on remonte le bloc pour soit se projeter rapidement, soit récupérer la possession. 

Al-VAR-o 
L'impact d'Alvaro dans les duels n'est plus à narrer. On peut tout de même souligner que c'est souvent lui qui met le premier coup dans le match pour marquer son territoire et montrer la voix de l'engagement à ses coéquipiers. 
Quand on a Alvaro à ses côtés, difficile de rechigner à une intervention défensive, au risque de voir son regard noir de remontrance se poser sur vous. 
Il faudra néanmoins faire attention à l'excès de nervosité car l'Espagnol est une pièce maîtresse du dispositif d'AVB dont l'OM ne peut se permettre d'être privé sur plusieurs matchs alors que les obstacles Européens vont se présenter dans l'antre des fidèles de Depé.
C'est donc un tout état d'esprit collectif insufflé à toute l'équipe et une sérénité tactique que le natif de Potes  (Espagne) applique sur le terrain sous les ordres d'André Villas-Boas. De quoi envoyer les adversaires "à la douche".

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