Steve Mandanda a accordé ce mercredi une interview au journal La Provence. L'occasion pour le portier et capitaine  Marseillais de revenir à 36 ans sur les sujets qui font l'actualité du club phocéen.
Le système Sampaoli, son état d'esprit, la concurrence avec Lopez, le retour du public au stade, tout y passe.

Le match contre Villaréal et le retour du public:

Revoir le stade comme ça, c'était fort. L'ambiance était extraordinaire. On a hâte de remplir le stade et d'y partager le plaisir avec les supporters. Ils sont tellement à fond que même la moitié du stade sonne + fort que n'importe où en ligue 1.

Je préfère le stade plein, surtout dans les moments difficiles car c'est encore plus beau quand on retourne la situation. Il faut être solide mentalement. Marseille restera toujours ainsi. On sait où on met les pieds. C'est le charme de ce club, excessif dans les deux sens.

Sur l'arrivée de Pau Lopez:

C'est normal. Je savais que quelqu'un devait arriver. J'ai 36 ans, je ne vais pas rester indéfiniment. Le poste ne m'appartient pas. Mais je suis encore là ! Je vais jouer un max de matches et prendre un max de plaisir pour finir du mieux possible.

Je le vis très bien car j'en avais parlé en amont avec Pablo. Pau a l'air d'être quelqu'un de très bien. Sa venue est une bonne chose pour le groupe. Il arrive dans un environnement qu'il ne connaît pas, c'est à nous de l'aider et à lui de faire les efforts.

Sur les rumeurs le concernant:

Je ne fais pas attention à tout ce qui peut se dire, aux fausses rumeurs. Je sais ce qui se passe dans ma tête, avec le coach, les dirigeants et c'est le plus important. Il est plus difficile de se couper de tout avec les réseaux sociaux, mais j'ai beaucoup de recul.

Sur le groupe marseillais et les recrues:

Le président et le staff ont conçu un groupe homogène avec des jeunes ouverts, avec du vécu et solides mentalement. Mattéo a beaucoup d'expérience, Bouba aussi, Konrad a vécu le Barça de l'intérieur, William est insouciant il joue sans pression, libéré. Il va aller très loin.

Sur Sampaoli et sa vision du foot:

Ce n'est pas simple. On defend dans un système, on attaque dans un autre. Il faut de la folie, de l'énergie, de l'impact, le profil ‘'droit au but'' du coach correspond très bien au club, que ce soit humainement ou sur ce qu'il demande sur le terrain.

Nous jouons sur ce que veut le coach, mais il nous demande aussi de réfléchir, d'analyser le jeu pour savoir quelle est la meilleure passe à faire. Des trucs qu'on ne faisait pas forcément avant.

Le coach veut que l'on reparte devant le but. Pour le gardien c'est risqué, dans la saison on peut prendre un but ainsi, mais si grâce à ça on en marque 9 ça ira. L'équipe est en train d'assimiler, de comprendre ce que recherchent le coach et le staff, ça devient intéressant.

Sur la saison à venir:

C'est très stimulant. Aujourd'hui, ça prend bien, il faut arriver à faire une bonne saison, avoir des résultats, c'est ce qui compte. Ce sera compliqué avec Paris, Lille, Lyon, Monaco, Nice, mais le club doit figurer sur le podium, c'est ce que mérite l'OM.

Sur les différences entre Sampaoli et Bielsa:

Bielsa et Sampaoli sont deux personnages très différents. Ils ont des idées communes. Mais Sampaoli est beaucoup plus proche des joueurs, il leur parle plus. J'ai appris et j'apprends, j'ai eu et j'ai du plaisir avec les deux, car ils veulent jouer, ce qui plaît à Marseille.

Le portier aura pour but de prouver qu'il mérite encore sa place de titulaire. Il pourra le prouver dès le premier match de la saison face à Montpellier. Mandanda a pu passer la préparation à se concentrer sur son métabolisme. Beaucoup de joueurs ont été suivis par des spécialistes ou se sont entrainés dans une salle de sport Toulouse.

Avec Bielsa, c'était ainsi et pas autrement. Sampaoli est plus ouvert, plus pragmatique. Si à un moment donné, au lieu d'aller chercher haut, on a besoin d'un bloc médian, ça ne le dérangera pas. Mais il faut d'abord bien commencer et après, on verra...

Sur son rôle sur le terrain:

Je touche énormément de ballons au pied. Le gardien est celui par qui débute l'action, la première passe est importante. Nous sommes aussi sujets au contre, tout le monde doit rester attentif à la perte du ballon pas seulement le gardien.

Sur l'apport de Milik:

Il y a ce que le coach demande et ce que le jeu demande aussi. La philosophie est de repartir très court de l'arrière et d'arriver devant, mais quand on a un attaquant comme Arek, c'est une solution supplémentaire de pouvoir s'en servir de point d'appui.

Steve Mandanda aura un grand rôle à jouer cette saison pour amener l'OM en Ligue des Champions et ainsi finir sa carrière par la grande porte. Lui qui entame sa quatorzième saison sous le maillot bleu et blanc.
Droit au but et allez l'OM !