Le Dimanche 28 Janvier 2018 par Casual Mars
Ce dimanche, le meneur de jeu réunionnais de l'OM se confie sur ses performances, son rôle de capitaine, sa relation avec son coach et avec ses coéquipiers, sur les attentes des supporters... voici un condensé de ses réponses. extraits.
« Mes six premiers mois à l'OM se sont plutôt bien passés. Cette année, j'ai traîné deux blessures qui m'ont freiné, notamment celle d'octobre. Petit à petit, je retrouve mon niveau. »
• Donc vous n'êtes pas trop satisfait de votre première partie de saison ?
« Non, forcément, quand on s'arrête deux mois et demi sur cinq... Il faut du temps de jeu, du rythme et cela a mis un peu de temps à revenir. Après, les supporters voient aussi que je n'ai jamais triché, même si le début de saison n'a pas été facile. Ils savent que j'aime ce club et que j'ai envie de tout faire pour lui. »
« Je comprends les attentes même si 30M€ après le mercato d'été, finalement ce n'est pas grand chose. Ça me pousse à devoir être bon et c'est ce que je veux. Il n'y a aucun problème. »
« Je n'ai pas été bon. Malgré la relation particulière avec le coach, il ne me fait pas de cadeaux. Peu importe le statut et le prix que j'ai coûté. Il n'y a pas de mensonge entre nous. À Bordeaux, quand il me sort, je ne peux rien lui reprocher. [...] On en a parlé après. C'était pour apporter quelque chose à l'équipe. C'est Momo (Morgan Sanson) qui était repassé en dix et c'est lui qui a marqué. Donc c'était un choix judicieux. »
« Je m'en fous complètement des avis des observateurs. Ce qui m'intéresse, c'est l'avis de mon coach et de mon président. Et je sais qu'ils ont confiance en moi. J'essaie de leur rendre. Les commentaires vont dans le sens du vent. »
« J'ai pu lire que le staff m'avait demandé si tout allait bien dans ma vie à l'automne. Tout va bien, merci. Ma famille et moi, on est revenus à Marseille justement parce qu'on est bien ici. »
« Ah je sors moins cette saison ? Parce que l'année dernière, je sortais ? Je suis toujours un bon vivant, je ne m'en cache pas. Mais, depuis l'Euro, c'est compliqué d'avoir une vie sociale, de sortir. La plupart du temps, je suis à la maison et je profite de ma famille. »
« Depuis la fin de l'année, je sens que je retrouve du jus et mon jeu. Cela se voit aussi au niveau des stats. Il y a certains matchs où j'ai été aussi utile à l'équipe sans être décisif. Dans ce cas là, votre prestation n'est pas valorisée. »
« Flo Thauvin ne me fait pas d'ombre. Il fait une 1ère partie de saison exceptionnelle. Il faut des joueurs qui vous font gagner des matchs. Entre nous tout a été vite réglé. On se rend compte qu'on est plus fort en jouant ensemble que chacun de notre côté. »
« Une mini concurrence avec Morgan Sanson ? Non, je n'ai pas l'impression. On s'entend très bien. Je n'ai pas l'impression qu'on se matche dessus. On est assez intelligent pour occuper l'espace. »
« On échange avec le président Jacques-Henri Eyraud. Quand un joueur est blessé, c'est là qu'il a besoin d'entendre des choses réconfortantes. Le président m'a toujours renouvelé sa confiance et cela fait du bien. Si cela change de l'époque Labrune ? C'était différent. Mais j'ai appris. »
« J'avais un caractère trop gentil. Je me suis fait bouffer par l'environnement du club. Mais cela m'a beaucoup servi. Je suis moins naïf et un peu plus franc, un peu plus sec. »
« J'ai été surpris d'être choisi comme capitaine, car il y a des personnes dans le vestiaire qui ont déjà l'expérience. C'est une responsabilité et il a fallu que je change quelques petites choses. Je suis plutôt déconneur et c'est un peu contradictoire avec l'image du capitaine, qui doit être exemplaire. Des anciens m'ont aidé à avancer dans ce rôle comme "Tonton" (Evra), Steve (Mandanda), Rolando, Rod (Fanni). Mais je n'ai pas besoin de trop en faire car il y a beaucoup de capitaines, beaucoup de cadres dans cette équipe. »
« Capitaine, je peux moins gueuler sur les arbitres. J'essaie de discuter comme je l'ai vu en Angleterre mais c'est de plus en plus compliqué de dialoguer avec eux. Ici c'est "Dégagez !". Si vous pouviez entendre comme au rugby, il y aurait des surprises. »
« Neymar se plaint de la dureté des défenseurs de L1 ? Et bien qu'il n'aille pas jouer en Angleterre alors ! Cela arrive à d'autres comme Flo Thauvin ou Fekir. Tous les joueurs qui dribblent sont amenés à prendre des coups. »
« Le podium ne va pas se jouer à grand chose. Quand on avance comme aujourd'hui et que c'est serré, on a envie de finir 2es. On serait déçus de finir 4e même si on remplirait l'objectif du club de faire mieux que l'an dernier. »
« Bien sur que je crois à la Coupe du Monde. Je sais aussi ce que j'ai fait avec les Bleus. On oublie vite, ça me dérange, mais ça dépend qui oublie. Je sais que le coach Didier Deschamps ne remet pas en cause ce que j'ai pu faire avec la sélection. Son avis reste le plus important. Je travaille tous les jours avec cet objectif-là, celui de disputer la Coupe du monde. »
Retrouvez cette interview en intégralité, dans l'édition de ce dimanche du journal L'EQUIPE.
Source : L'EQUIPE
« Mes six premiers mois à l'OM se sont plutôt bien passés. Cette année, j'ai traîné deux blessures qui m'ont freiné, notamment celle d'octobre. Petit à petit, je retrouve mon niveau. »
• Donc vous n'êtes pas trop satisfait de votre première partie de saison ?
« Non, forcément, quand on s'arrête deux mois et demi sur cinq... Il faut du temps de jeu, du rythme et cela a mis un peu de temps à revenir. Après, les supporters voient aussi que je n'ai jamais triché, même si le début de saison n'a pas été facile. Ils savent que j'aime ce club et que j'ai envie de tout faire pour lui. »
« Je comprends les attentes même si 30M€ après le mercato d'été, finalement ce n'est pas grand chose. Ça me pousse à devoir être bon et c'est ce que je veux. Il n'y a aucun problème. »
« Je n'ai pas été bon. Malgré la relation particulière avec le coach, il ne me fait pas de cadeaux. Peu importe le statut et le prix que j'ai coûté. Il n'y a pas de mensonge entre nous. À Bordeaux, quand il me sort, je ne peux rien lui reprocher. [...] On en a parlé après. C'était pour apporter quelque chose à l'équipe. C'est Momo (Morgan Sanson) qui était repassé en dix et c'est lui qui a marqué. Donc c'était un choix judicieux. »
« Je m'en fous complètement des avis des observateurs. Ce qui m'intéresse, c'est l'avis de mon coach et de mon président. Et je sais qu'ils ont confiance en moi. J'essaie de leur rendre. Les commentaires vont dans le sens du vent. »
« J'ai pu lire que le staff m'avait demandé si tout allait bien dans ma vie à l'automne. Tout va bien, merci. Ma famille et moi, on est revenus à Marseille justement parce qu'on est bien ici. »
« Ah je sors moins cette saison ? Parce que l'année dernière, je sortais ? Je suis toujours un bon vivant, je ne m'en cache pas. Mais, depuis l'Euro, c'est compliqué d'avoir une vie sociale, de sortir. La plupart du temps, je suis à la maison et je profite de ma famille. »
« Depuis la fin de l'année, je sens que je retrouve du jus et mon jeu. Cela se voit aussi au niveau des stats. Il y a certains matchs où j'ai été aussi utile à l'équipe sans être décisif. Dans ce cas là, votre prestation n'est pas valorisée. »
« Flo Thauvin ne me fait pas d'ombre. Il fait une 1ère partie de saison exceptionnelle. Il faut des joueurs qui vous font gagner des matchs. Entre nous tout a été vite réglé. On se rend compte qu'on est plus fort en jouant ensemble que chacun de notre côté. »
« Une mini concurrence avec Morgan Sanson ? Non, je n'ai pas l'impression. On s'entend très bien. Je n'ai pas l'impression qu'on se matche dessus. On est assez intelligent pour occuper l'espace. »
« On échange avec le président Jacques-Henri Eyraud. Quand un joueur est blessé, c'est là qu'il a besoin d'entendre des choses réconfortantes. Le président m'a toujours renouvelé sa confiance et cela fait du bien. Si cela change de l'époque Labrune ? C'était différent. Mais j'ai appris. »
« J'avais un caractère trop gentil. Je me suis fait bouffer par l'environnement du club. Mais cela m'a beaucoup servi. Je suis moins naïf et un peu plus franc, un peu plus sec. »
« J'ai été surpris d'être choisi comme capitaine, car il y a des personnes dans le vestiaire qui ont déjà l'expérience. C'est une responsabilité et il a fallu que je change quelques petites choses. Je suis plutôt déconneur et c'est un peu contradictoire avec l'image du capitaine, qui doit être exemplaire. Des anciens m'ont aidé à avancer dans ce rôle comme "Tonton" (Evra), Steve (Mandanda), Rolando, Rod (Fanni). Mais je n'ai pas besoin de trop en faire car il y a beaucoup de capitaines, beaucoup de cadres dans cette équipe. »
« Capitaine, je peux moins gueuler sur les arbitres. J'essaie de discuter comme je l'ai vu en Angleterre mais c'est de plus en plus compliqué de dialoguer avec eux. Ici c'est "Dégagez !". Si vous pouviez entendre comme au rugby, il y aurait des surprises. »
« Neymar se plaint de la dureté des défenseurs de L1 ? Et bien qu'il n'aille pas jouer en Angleterre alors ! Cela arrive à d'autres comme Flo Thauvin ou Fekir. Tous les joueurs qui dribblent sont amenés à prendre des coups. »
« Le podium ne va pas se jouer à grand chose. Quand on avance comme aujourd'hui et que c'est serré, on a envie de finir 2es. On serait déçus de finir 4e même si on remplirait l'objectif du club de faire mieux que l'an dernier. »
« Bien sur que je crois à la Coupe du Monde. Je sais aussi ce que j'ai fait avec les Bleus. On oublie vite, ça me dérange, mais ça dépend qui oublie. Je sais que le coach Didier Deschamps ne remet pas en cause ce que j'ai pu faire avec la sélection. Son avis reste le plus important. Je travaille tous les jours avec cet objectif-là, celui de disputer la Coupe du monde. »
Retrouvez cette interview en intégralité, dans l'édition de ce dimanche du journal L'EQUIPE.
Source : L'EQUIPE