OM 1-4 Lyon : Au bord du gouffre ... (09/11/2003)

Actualité

OM 1-4 Lyon : Au bord du gouffre ...

Le Dimanche 09 Novembre 2003 par Jybee

Inutile de se voiler la face. Si depuis un moment le doute planait sur l'Olympique de Marseille, il a bel et bien atterrit ce soir sur la pelouse du Stade Vélodrome. Une pelouse ou on a l'impression que les équipes adverses viennent jouer en sifflotant, l'air de dire les gars, on se fait un petit match au Vélodrome ? Allez, c'est parti ... Où est passé ce temps ou il ne faisait pas bon venir jouer à Marseille ? Où les équipes venaient y jouer la peur au ventre ? Je crois que cette période là n'est plus qu'une ombre qui hante les travées de notre bon vieux stade. Les ombres de Boli, Mozer et autres Di Meco ou Casoni, pour ne pas remonter plus loin dans le temps.

Ce soir mes amis, c'est plus qu'une défaite annoncée. On le savait tous, l'erreur n'était pas permise. Au delà de l'enjeu sportif, il y a l'honneur à défendre. En prendre 4 sur un match est tout simplement inadmissible pour un prétendant au titre. Et qui plus est contre un concurrent direct. De cette défaite, c'est plus qu'un enseignement qu'il nous faut tirer. C'est plus qu'une leçon. De cette défaite, il nous faut tirer la sonnette d'alarme, car rien ne va plus à l'OM. Après les déconvenues successives de Strasbourg, Porto, Bordeaux et à nouveau Porto, en l'espace d'un petit mois, c'est une nouvelle déconvenue qui s'ajoute au tableau lugubre des défaites.

On va finir par croire que l'OM n'est pas le foudre de guerre annoncé en ce début de championnat. On va finir par croire que l'OM a eu un début de championnat facile, et s'est imposé face à des équipes de bas de tableau. Et maintenant qu'il faut affronter les grands, il n'y a plus personne. Aurait-ce été le même match que ce soir si les Olympiens avaient joué Lyon en début de championnat ? C'est une question auquel il va falloir répondre rapidement. Dès demain même. Car si le match n'eut pas été le même, c'est qu'il y a bel et bien un malaise au sein de cette équipe. Ce n'est pas à nous de juger de ce qui doit être entrepris, mais une chose est sure, il faut trouver plus que rapidement une stabilité à toute épreuve. Il nous faudra aller gagner des points à l'extérieur, et surtout marquer des buts.

Inutile de se cacher derrière le spectre de Didier Drogba, absent ce soir. Il n'est pas le seul dont le job est de marquer des buts. C'est toute l'équipe qui joue et non pas un seul homme. 5 buts encaissés contre 1 seul marqué pour deux défaites consécutives, l'addition est plus que salée. Et si le vieil adage nous dit qu'il vaut mieux prendre une fois 5-0 que cinq fois 1-0, je dirais tout simplement qu'il vaut mieux ne pas perdre du tout, c'est bien plus simple. C'est d'une logique implacable me direz vous. Certes, mais en pratique...

Toujours est-il que si nous sommes fiers d'être marseillais, il faut avouer que ce soir on un peu plus de mal à l'être. Moi le premier. Nul doute que j'aurai du mal à trouver le sommeil. Les esprits combatifs avec la volonté de vaincre quoi qu'il advienne me comprendront. Car si ce n'est que du sport, on y joue tout de même pour gagner, car de nos jours, participer ne sert plus à grand chose dans le football.

Je terminerai tout simplement en disant qu'après toutes ces déconvenues, je vais finir par cesser d'espérer, tellement j'ai l'impression qu'il ne sert à rien de le faire. Chaque jour de match, des millions de supporters méritent qu'on leur offre autre chose que de cuisant échecs. J'ose à peine imaginer les minots dans leur plumard en train de se dire : "Non, c'est pas possible !!" Et pleurer toutes les larmes de leur corps parce qu'à cet age là, on ne pense qu'à la victoire, et le mot « défaite » n'est synonyme que de peu de chose. Pour tous ces supporters, j'aimerai que l'OM retrouve son jeu qui faisait trembler les quidams ou qu'ils évoluent, en terre Marseillaise ou en sur les pelouses de France et de Navarre.

C'est avec la gorge serrée que je finis par ces mots : Allez l'OM, car même dans la défaite, il faut savoir garder la tête haute, rester bon supporter, mais que c'est dur. Bonne mère, que c'est dur...