La guerre des tranchées musèle les Dogues (14/08/2004)

Actualité

La guerre des tranchées musèle les Dogues

Le Samedi 14 Août 2004 par Gandalf

La chasse aux dogues était annoncée il y a une semaine. Le ciel et blanc de travail était enfilé, les crampons melons, et les shorts de cuirs aussi, et que dire du fusil de chasse(teté). Tout était prêt pour nous préparer un match des titans entre deux équipes ayant bien commencé leur championnat. D'un côté José Bové et ses chasseurs émérites, ayant accroché à leur tableau de chasse un bon cru de Bordeaux (1-0), et de l'autre la meute de Dogues de Claude Puel ayant eu le scalp du boeuf bourguignon d'Auxerre (2-0)...Une guerre stratégique est lancée ce soir au Vélodrome, lieu de prédilection avec son cadre idyllique, et son térrain vert strié pour se rapprocher le plus possible de la Terre.

Malheureusement, une nouvelle vient casser l'ambiance des troupes marseillaises, avec la défection de Frederic Déhu, capitaine de la ligne de défense. Claqué lors du dernier entraînement avant de partir pour le stade, il devrait manquer les trois semaines à venir, mais surtout, la guerre de ce soir. Le système s'en retrouve ainsi changé, et José opte pour un 5-3-2 des familles avec la même défense que l'année précédente, avec pour seul petit changement la titularisation du Basque Lizarazu. Première au Vélodrome pour lui qui se disait "pétiller des yeux" lors du match contre Bordeaux en voyant "l'ambiance qui régnait dans le stade". Au milieu nous retrouvons enfin la dite Paire (ou bien diptère allez savoir) Costa-Pedretti, qui selon les dires serait la plus forte du championnat, mais surtout la plus complémentaire. En attaque l'on retrouve Steeve Marlet associé à Bamogo, et plus en retrait Luyindula voguant entre la défense et le milieu Lillois.

Du côté des loups du nord, l'on retrouve Sylva dans les buts, avec une défense identique à la semaine passée avec Plestan-Shmitz (dit Raphaël) , avec Angbwa et Tafforeau sur les latéralités. Au milieu, la paire défensive, Bodmer-Makoun est alignée en compagnie de Brunel (capitaine) et Landrin en meneurs de jeu excentrés. Acimovic, lui tournant autour de son attaquant du soir Moussilou. Une équipe plus jeune que l'année passée, mais toute aussi talentueuse. Manque-t-il juste un peu de charisme, et d'expérience pour bien encadrer l'équipe. M'enfin, ce n'est pas ça qui les empêche de vouloir venir avec l'ambition (suprème comme Tina Turner??) de Vaincre les marseillais dans leur Antre du Chasseur sachant chassé avec son Justin Bridou de Bridélice.

C'est sur ce point que commence le match, avec une vivacité, un jeu que l'on avait peu vu la semaine passée, et qui se révèlent à nos yeux ébahits. Du rythme, du jeu court, du jeu long, des phases de jeu propre, de la technique, des centres tout y passe. Les chasseurs veulent montrer qu'ils règnent ici en maître, et que la chasseteté n'est pas de rigueur. Ici, on se montre fidèle à la devise "Droit au but" donc on te fusille direct, on attaque à outrance, sans pour autant se laisser ouvrir le coquelicot par derrière (bande de pervers va), point de fleurs juste une rose rouge pour te montrer que les piquants sont toujours bien cachés, et que ça arrive vite. Ainsi, Luyindula, Marlet, et Bamogo enchainent les actions avec un Pedretti en chef d'orchestre (avec son Cor bien sûr) pour envoyer des caviars vers l'avant.

Ainsi à la 13e minute, Bamogo décalé par un Pedretti ne pettant pas de rétine, se présente façe à Sylva, mais son tire passe juste à côté du cadre. Trois minutes plus tard, Lille obtient un corner, et première parade de Barthez qui sauve le but des loups aux griffes assérés. A la 31e minutes, Marlet récupère un ballon dans la surface, mais ne peut appuyer sa frappe et Sylva capte le ballon. Le match est de plus en plus chaud, et la guerre continue, les lillois étant de plus rugueux sur le térrain. Mais huit minutes plus tard vient la délivrance...Bamogo sur un contre, et une passe de Meité, dribble deux défenseurs (Makoun et Plestan) puis prend le temps de cadrer un tir avec un effet et un rebond meurtrier...Sylva est battu, et doit se dire que ce n'est que le début. La préssion se fait sentir, et Mr Ledentu siffle la mi temps.

Retour des chasseurs, et des loups, pour un colé sérré des plus appréciables. La "Danse des loups" ne gêne en rien le tir en rafale des chasseurs tant ils sont accrochés à leur ceinture de chasseteté. Manquerait plus que Kevin Costner en chef d'armée pour que les Indiens débarquent...un nouveau Village People en (bête de) somme. Le match semble baisser de rythme, et les lillois se recroquevillent de plus en plus sur leurs appuis, et dans leur grotte. Ils cherchent un coin où se cacher car la furia semble se remettre à l'oeuvre d'ici peu. C'est ainsi que début la guerre des tranchées...A la 58e, Marlet sur un contre par tout seul vers le but, mais se fait balancer par Shmitz volontairement, qui prend un roug pour position de dernier défenseur. A la 62e un début d'échauffourée comprend Makoun Chalmé et un Costa ne demandant rien. Même Marlet veut calmer les joueurs mais se fait jeter tel un malpropre par Makoun...mais le mistral se calme.

Le jeu est de plus en plus haché, et malgré une belle tête de Makoun, les Dogues sombrent petit à petit, et c'est à la 84e minute que survient la bombe, du moins l'éffet en est une. Angbwa tacle violemment Luyindula par derrière, Mr Ledentu sort le jaune, regarde Luyindula, puis sort discretement le Rouge qu'il présente au joueur. La meute de Dogues diminue dangereusement, et le chef doit laisser sa place (Brunel). Les arrêts de jeu approchent, et à la 89e minute sur passe de Marlet...ba Marlet marque d'un somptueux retourné accrobatique. Explosion de joie, les hélicoptères sortent, les feux d'artific, les mortiers, on n'est plus à court de minutions comme par le passé. Quel bonheur, c'est les Yankee qui sont heureux de voir d'autres nordistes perdre la face en 10 minutes. Mais ce n'est pas fini, comme on dit "Jamais deux sans trois" et Plestan commet l'irréparable devant sa surface en perdant un ballon sur le préssing de Costra Nostra...vous imaginez la suite. Le feu salvateur se déclenche...les filets tremblent devant l'armada.

En définitif, le match se termine sur ce score sans appel, après une domination toutefois outrageuse des chasseurs devant la meute de dogues aux abois. Un jeu léché malgré quelques erreurs, n'en demandons pas trop, une vivacité et une volonté à noter. Bamogo, Pedretti, Marlet très bon j'ai trouvé...Deux cartons rouges ont tout de même permis les deux derniers tirs de joie, mais sur l'ensemble de l'oeuvre, tout est mérité...et comme ont dit "tout vient à point qui sait attendre"...Au fait vous le voulez comment votre Dogue, saignant, bien cuit ou à point (nommé)?? Sortez le champagne, l'OM de main est de retour (pour le moment??!!) et les esprits groguis c'est finit aujourd'hui. Les gué gué, les gué gué, les guerriers arrivent, avec leur potion magique en prime. La semaine prochaine nous attend la promenade des anglais si je me souviens bien, ne soyez pas trop British et mangez du rosbeef après du Dogue sorti des tranchées...