OM - Nice : Le chat noir et la superstar (28/08/2007)

Depuis le début de la saison il semble qu'un chat noir rôde à la commanderie et au stade vélodrome, à moins que ça ne soit une personne qui porte la poisse, le genre de type qui te souhaite bonne chance deux semaines avant que tu te blesses, que ta fille fugue, ta femme te quitte et ton patron te vire ... En attendant qu'un Sherlock Holmes démasque le coupable on peut quand même rassembler quelques indices : en début de saison ce chat noir a été aperçu à Toulouse, blessant la charnière centrale des hommes d'Elie Baup avant de leur offrir le pire tirage au sort imaginable avec Liverpool et sa trentaine d'internationaux emmenée par Steven Gerrard. Par la suite il rejoint Lyon où il s'acharne sur Coupet, Cris et Jean Michel Aulas, faisant de ce dernier la victime de Canal +, des arbitres, de la France entière, de l'ONU et des martiens.

Le hic pour nous c'est qu'ensuite ce chat s'est déplacé à Marseille et a décidé de s'y installer pour un bon moment apparemment : il commence par marabouter la recrue vedette de l'intersaison Zenden qui apparaît méconnaissable, et transparent. Il manque peut - être de rythme mais avait quand même disputé plusieurs matchs amicaux, donc on attend avec impatience son réveil. Mais le chat noir ne s'arrête pas là : contre Rennes il dévie un tir de Ziani sur le poteau avant de s'en prendre au capitaine olympien Habib Beye. A Valenciennes l'arrière droit olympien passe complètement à côté de son match, son erreur de relance offre l'égailsation à VA qui finit par l'emporter alors que l'OM avait ouvert le score. Et ça continue ... contre Nancy alors qu'on joue les arrêts de jeu une tête de Cana est renvoyée par la barre sur le dos du gardien nancéen qui propulse le ballon ... sur le poteau !

Ca dépasse les bornes et les dirigeants marseillais décident de confier l'affaire à José Anigo pour que cesse cette malchance déconcertante. Comme il réussit dans (presque) tout ce qu'il entreprend on est rassuré pour le club marseillais mais c'est avec stupeur et tremblement qu'on apprend la grave blessure de Cédric Carrasso : rupture du tendon d'Achille et 6 mois d'indisponibilité minimum pour le meilleur olympien depuis le début de la saison. Le coup de grâce intervient Samedi dernier, la victoire à Caen est assombrie par l'élongation de Djibril Cissé, forfait pour la réception de Nice et très très très incertain pour le déplacement au Parc des Princes dimanche.


Fort heureusement l'OM a mené une belle campagne de recrutement et peut pallier à toutes les absences sans que le niveau de l'équipe baisse, d'ailleurs si on remplace Cissé poste pour poste c'est Matt Moussilou qui serait titulaire. Euh ... oui ... en fait le groupe n'est peut être pas aussi complet qu'il y parait, spécialement en attaque. Albert Emon ne peut compter que sur 4 attaquants : Cissé, mal coiffé et blessé, Niang en grande forme mais dont le genou est fragile et qui est plus à l'aise en milieu gauche, Ayew, fils du grand Abedi Ayew Pelé, 17 ans et utile pour la CFA2 cette année et Maaaaat Moussilou. Là il faut bien admettre qu'on nage en plein mystère, et je ne parle pas du diabolique chat noir : comment des dirigeants qui mènent un bon mercato, ramènent des Givet, Cheyrou, Ziani ou gardent Cissé pour 8M peuvent - ils engager Moussilou ??

On veut bien être compréhensif, patient, on peut quand même s'interroger sur la qualité de ce joueur : il a, par hasard, marqué 12 buts en 2004-2005 à Lille mais ses autres saisons lilloises étaient nettement moins brillantes : 1 but en 2002 - 2003, 7 la saison suivante et 4 malheureux buts en 2005 - 2006. Victime de la concurrence d'Odemwingie, il quitte logiquement Lille pour retrouver du temps de jeu, débarque à Nice et là ... c'est le drame : en manque de confiance il est rapidement sifflé par les supporters niçois. Son bilan est éloquent, en 6 mois et 19 matchs il marque ... zéro but. Bizarrement Antonetti ne lui fait plus confiance et le prête à Saint Etienne où il joue peu et marque 3 buts en 11 matchs. C'est une star qui débarque à Marseille mais pourtant, hasard ou coïncidence, elle ne déclenche aucune euphorie chez les supporters marseillais, très sceptiques. Certes Pagis réclamait une place de titulaire mais pourquoi se séparer de Maoulida (il a du mal avec les pénos mais elles sont sympas ses bandelettes ...) et surtout de Bamogo, parti vers ... Nice. Bamogo contre Moussilou, OM contre Nice, l'un des deux clubs s'est fait avoir, je vous laisse deviner lequel.

A défaut de la donner au chat je suis parfois mauvaise langue donc espérons que Moussiloulou me fera vite mentir, pourquoi pas dès Mercredi face au Nice de Bamogo. Coup d'envoi à 18h30 sur Canal plus qui aime décidément beaucoup l'OM puisqu'elle aura diffusé 6 des 7 premiers matchs de championnat de notre club favori. Les niçois seront privés de leurs « vétérans » : l'ancien marseillais Abardonado et Lilian Laslandes. Côté marseillais si Mandanda a brillamment démontré qu'il pouvait remplacer Cédric Carrasso (opéré avec succès Lundi), la question demeure pour le remplacement de Cissé et Albert Emon a dû y réfléchir longuement : si c'est du poste pour poste il lance dans le grand bain du Vélodrome Moussilou sans savoir si il sait nager, mais il peut aussi repositionner Niang en pointe, poste qu'il avait occupé avec talent pendant certains matchs amicaux. Ca donnerait une seconde chance à Zenden de montrer qu'il ne sera pas le bide de l'année ou à Valbuena de démontrer qu'il peut très bien débuter un match, à la seule condition qu'on le juge sur ses prestations et pas sur son physique digne d'un président de la République. Le match sera arbitré par Saïd Ennjimi et la superstar attendue est bien sûre Matt Moussilou, à moins que ça ne soit le chat noir, allez savoir ...