OM - Lille : Reservoir Dogues (19/04/2008)

Actualité

OM - Lille
Reservoir Dogues

Le Samedi 19 Avril 2008 par Le Concombre Masqué

Terre, Europe, France, Lille, 14 avril 2008. Claude Puel dit l'Asémiste, un vieux d'la vieille rôdé aux joutes nationales, veut organiser le hold-up parfait au stade Vélodrome de Marseille. Pour cela, il fait appel à onze quimonsieurs (toujours plus fiables que les quidames) d'horizons différents ayant chacun sa propre spécialité. Les règles fondamentales de l'affaire sont les suivantes : floquer son blaze sur le maillot, montrer les crocs et lors d'une discussion, ne parler seulement que de contre-attaques destructrices. Le dernier coup est prévu pour dimanche soir, et il a misé gros à la roulette !

Olympique de Marseille

"Messieurs, on ne monte pas ce type d'opération à la légère, comme on grille négligemment un clope sur la terrasse d'un rade en sirotant une mousse, l'oeil droit fracturé par une gazière qui f'rait sauter les boutons de braguette comme des balles de mitrailleuse si la fermeture Eclair n'avait pas été inventée. Déjà, pour commencer, la taille du coffre est hors-normes en ce pays : 60'000 paires d'yeux braqués dessus, sans compter la vidéo-surveillance de la société C+ qui sera sur les écrans d'innombrables gardiens en tenue blanche. Et là j'vous cause pas des onze hommes de pied d'Eric Le Belge, va falloir filouter mignon, passer en force on oublie...

Dites-vous bien qu'on n's'engage pas dans une garden-party avec Diouf dit "Le Pape" et son vitrifié de la calebasse, c'est pas sa tasse. Lui, c'est le genre de pète-sec qui refuse des augmentations aux employés mais qui passe la paluche dans l'abat-jour des dactylos en leur dictant des trucs ésotériques sur la fluctuation (nec mergitur) du hareng d'eau douce dans la vie contemporaine. Foutez-vous bien ça dans le coffrage de la boite à couenneries...

Ca fait un bail qu'on se casse l'étagère à mégot là-bas, et il est pas question de revenir avec les yeux d'un scaphandrier dont le tuyau d'oxygène aurait fait un noeud. Depuis que j'ai posé mes guêtres ici en 2002, on a réussi qu'une seule fois à mettre les adjas avec un point. Pensez si j'm'en souviens, c'était le 29 octobre 2005 (1-1) et croyez bien qu'y'avait du mahousse en face : Barthez, Beye, Cana, Ribéry... Pire, on se fait taper par un accroc du Koke à la demi-heure de perçage, avant qu'Acimovic ne parvienne à faire tomber la serrure en tout début de seconde période. Pas passé bien loin c't'affaire là...

J'vais même vous dire qu'il faut remonter à octobre 2000 pour voir un de mes prédécesseur réussir à partir en loucedé, grâce à un dynamitage en règle de Beck à la 60ème. Ah ça, ils te faisaient une tronche les Marseillais que même un enterrement passe pour une rave à 10'000 congs, mordez-moi l'tableau un peu... Ben c'est la même que je veux dimanche, pas de pognes dans les égouttoirs à phalanges et sortez-moi le réservoir à fabriquer d'la rotule en plastique...

Ca a l'air de vous gondoler, mais sur le terrain vous allez vous faire prendre par la paluche pour vous emmener en ballade et suer du base, garanti sur facture. Et même si on a les brèfles au vent, Valbuena-Niang pourraient ne pas faire toute ou partie de la garde et Cana purge son jaune, il reste quand même assez d'arguments en face pour que notre coup soit une bérézina totale. A part Gillot le Lionceau (0-1 le 22/03), y'a pas une armoire à trois portes qui est sortie indemne du Vél' en L1 depuis le 3 novembre 2007 et le passage des Merlus (0-0). Grosso-merdo, dix tentatives pour neuf échecs avec pas moins de 24 buts marqués contre 7 encaissés pour le Belge...

Vos calbombes sonnent l'alarme ? On commence à se dire que ce serait plus simple de bétonner le réacteur 16 de Tchernobyl dans la nuit au lieu de tenter ce casse ? C'est pas faux, mais imprimez bien que c'est au moment de payer ses impôts qu'on s'aperçoit qu'on n'a pas les moyens de s'offrir l'argent que l'on gagne. Et puisque notre destin est de finir dans un trou, fasse le ciel qu'il ait du poil autour..."

(Reconstitution d'une conversation réelle entièrement pas filmée et basée sur la bonne foi de faux témoignages d'époque, le tout certifié au carbone 14 et approuvé par un arracheur de ratiches. La scène suivante, pour d'évidentes raisons de budget, sera intégralement bruitée à la bouche)