Saint Etienne - OM : Ouais, c'est pas faux... (18/05/2013)

Assuré de terminer à une inespérée seconde place au championnat, l'OM se déplace l'esprit libéré ce samedi au stade Geoffroy Guichard. Mais, à l'occasion de cette 36ème journée de Ligue 1, Saint-Etienne peut (encore) espérer accrocher une troisième place significative de tour préliminaire de Ligue des Champions. Mais pour cela il faut que l'ennemi héréditaire lyonnais ne prenne pas plus de deux points, et du côté stéphanois en prendre six... donc cela passe (aussi) par une victoire face à l'OM. Sans enjeux vous disiez ?


Quelque part dans une auberge du sud de ce que l'on appelle aujourd'hui la France, une situation somme toute banale.


Valbudoc : Le championnat c'est un peu comme la quête du Graal. Beaucoup y prétendent, mais un seul arrive au bout ! Nous par exemple, cette saison on mérite mieux. Mais depuis 2010 il nous fuit ce trophée, il y en a sûrement un dans le tas qu'on a récolté qui shlingue et ça fait tout foirer. Donc ce soir, il faut juste marquer plus de buts que l'adversaire.
Jordaval : C'est pas faux...
Valbudoc : C'est quel mot que vous avez pas compris ?
Jordaval : Marquer des buts...
Valbudoc : Alors attendez, il nous suffit d'aller voir notre entraîneur et il nous expliquera la manœuvre.
Jordaval : Oui, enfin... la dernière fois je l'ai quand même senti tendu dans la salle d'entraînement.
Valbudoc : C'est sûr que le fait de confondre une attaque à 30 degrés avec la température de la pièce n'a pas réchauffé l'ambiance.
Jordaval : Ouais je sais j'ai merdé, mais c'était chaud comme question en même temps...

Quelques heures plus tard, sur les conseils avisés de Valbudoc, Jordaval tente d'en savoir plus sur l'assaut programmé dans la soirée...

Jordaval : Donc si j'ai bien compris, on constate quand on observe la défense stéphanoise en détail, c'est qu'on se bat contre du fenouil : la partie offensive ne présente pas de prospérité, et que donc, elle est lisse. Moi, qu'est-ce que je fais ? J'attrape le défenseur par la tige, et j'essaie de donner des coups dans le ballon avec la partie sporadique.
Bauparthur : La partie sporadique ?
Jordaval : Ouais, sporadique, c'est quand c'est en forme de boule.
Bauparthur : Mmmmh...
Valbudoc : Vous l'auriez attrapé par la tige, on est d'accord ?
Bauparthur : Toujours dans l'hypothèse où je me retrouve à me battre avec un fenouil, hein ?
Jordaval : Ouais.
Bauparthur : Oui, c'est possible, oui...
Valbudoc : Et ben, non, en fait, qu'est-ce qu'on constate quand on observe l'objet en détail, c'est que la partie sporadique ne présente pas de prospérité, et que donc, elle est lisse.
Bauparthur : Bon ça y est, ça me gonfle... Mais c'est pas compliqué, bon Dieu ! Il y a Clerc à droite, Ghoulam à gauche, et nous on arrive par le milieu ! C'est bon jusque là ?
Jordaval : Attendez, moi, si je me souviens bien du coin, il y a Lemoine et Mollo qui passe en travers !
Bauparthur : Ah, mais merde avec votre curé ! Allez-y mollo hein, parce que je pourrais perdre patience !
Jordaval : Perdre qui ?
Bauparthur : Hein ? Personne, enfin... Patience... non mais bon, peu importe. Heu... A la réflexion, si... allez-y, continuez.
Jordaval : C'est un point de repère comme un autre !
Bauparthur : En même temps, il y a pas besoin de point de repère... puisque nous allons attaquer de face !
Jordaval : De face, ça va ! C'est le reste qui va pas !
Bauparthur : Mais quoi, nom d'un chien ?!?
Jordaval : Ben la gauche, la droite, là ! Moi j'aime pas ces trucs !
Amalfitalot : Mais qu'est ce que vous aimez pas ?
Jordaval : Ces conneries de gauche et de droite ! Ça veut rien dire ces machins ! Selon comme on est tourné ça change tout !
Bauparthur : Mais qu'est ce que vous nous chantez ?
Jordaval : Moi j'estime que quand on parle tactique de foot, il faut employer des termes précis !
Amalfitalot : Ben oui, effectivement, ça peut prêter à confusion...
Bauparthur : Non mais attendez, nous c'est pour vous qu'on dit gauche et droite ! C'est pour pas vous embrouiller !
Jordaval : Si, ça m'embrouille !
Amalfitalot : Ah bon ? On peut parler normalement alors ?
Jordaval : Professionnel !
Bauparthur : Bon ben alors, OK, on reprend depuis le début : donc Clerc sera posté sur le flanc droite de la défense stéphanoise, soit sur la gauche de notre zone d'attaque... comme ça on reste sur notre série de dix batailles sans défaite. Donc ça fera onze.
Amalfitalot : Ghoulam à gauche, donc à votre droite...
Jordaval : Moi j'aime pas ces histoires de droite et de gauche et tous ces machins !
Bauparthur : Quoi, mais qu'est ce qu'il y a qui va pas encore ?!?
Jordaval : C'est un coup à se planter ça ! De toutes façons, on dit l'attaque, on dit l'attaque... selon comme on est tourné ça change tout !
Bauparthur : Hein ?
Jordaval : Ben si, si c'est l'même défenseur que j'sois tourné dans un sens ou dans l'autre, on dit "équidistant". S'ils sont équidistants en même temps que nous, on peut repérer le but par rapport à une certaine distance. Si le but s'éloigne, on s'ra équidistant, mais ça s'ra vachement moins précis et... et pas réciproque.
Bauparthur : Dites-moi, c'est pas du tout ma fête aujourd'hui ?
Jordaval : Comment ?
Bauparthur : Rien, cassez-vous.

(Reconstitution d'un article réel, daté d'une époque, et entièrement pas filmé ni basé sur la bonne foi de faux témoignages, le tout certifié au carbone 14 et approuvé par un arracheur de dents. La scène suivante, pour d'évidentes raisons de budget, sera intégralement bruitée à la bouche)