Naples - OM : Fierté, orgueil, honneur ! (06/11/2013)

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Naples - OM
Fierté, orgueil, honneur !

Le Mercredi 06 Novembre 2013 par Ray Flex

Quand bien même ne reste-t-il plus grand chose à espérer de cette campagne européenne, l'Olympique de Marseille étant bon dernier du groupe F avec la tête à toto, autant ne pas entrer sur la pelouse du stade San Paolo en victimes expiatoires. Donc, pour être clair, autant ne pas refaire les conneries du match aller où Naples s'est clairement offert un match amical face à un bien pâle sparring-partner. Ce soir il va falloir que les joueurs phocéens regardent très attentivement le logo brodé sur leur maillot, avant d'entrer sur le terrain, à l'endroit où le coeur des Marseillais est un concentré de ce qu'est l'OM : fierté, orgueil, honneur !

Certes, on pourrait se lancer dans un moche de calcul d'apothicaire afin d'estimer quelles sont les (faibles) chances pour les Phocéens d'espérer un printemps européen. Mais on va oublier, même en allumant la Pléstassion ou la Isquebosque c'est du domaine de l'impasse du cul de sac...

Dans l'absolu, j'suis sympa quand même je vous vends du rêve soyons fous, il faudrait que l'OM batte ses trois adversaires sur des scores supérieurs à ceux encaissés. Plus un concours de circonstances. Alors on va commencer par un premier objectif déjà plus réaliste, quoique, celui consistant à ne surtout pas terminer fanny dans ce groupe dit "de la mort". Bien sûr on peut se trouver des excuses et se dire que c'est normal de se faire rouster par le vice-champion d'Europe et le vice-champion d'Italie. Mais, sauf erreur de ma part, on est vice-champions de France. Et question vice, surtout à ce niveau de compétition, on est plus proche du pantalon baissé qu'autre chose...

On n'va pas s'mentir, le seul match potable que l'OM ait réalisé dans cette Ligue des Champions est celui contre Arsenal à domicile où on méritait mieux qu'une vieille défaite à pas d'sous. Le problème, c'est que le mérite n'a aucune valeur dans un classement comptable. La seule vérité est celle des points engrangés... ou pas, en ce qui nous concerne. Au coup d'envoi de cette rencontre, les Marseillais auront six unités de retard sur leurs adversaires. Un gouffre alors qu'on dispute (déjà) la quatrième journée. Même Bear Grylls n'oserait à moitié pas relever ce défi : Mans versus Wild dans sa version crûe tant sur la pelouse qu'en dehors, les joueurs de l'OM étant fermement attendus... au même titre que leurs fougueux supporters.

Car Naples c'est pas Milan, c'est pas "on va retourner le centre (dans le bon sens du terme) et prendre des photos de vacances", c'est pas une joyeuse sortie en famille chez Disney. Naples nous promet un enfer sportif et... physique. La direction du club phocéen a multiplié les appels à la vigilance, mais clairement certains décérébrés napolitains vont faire une chasse à l'hOMme. On en vient presque à plus s'inquiéter pour nos collègues sur place que pour le résultat du match, mais au milieu de cette parenthèse le football doit reprendre ses droits. Dont acte.

Élie Baup va-t-il sacrifier son sempiternel schéma tactique connu sur le bout des doigts par tous nos adversaires ? C'est plus ou moins ce qu'on s'autorise à penser dans les milieux autorisés. Le milieu autorisé, c'est un truc on n'y est pas nous hein ! On est même pas au bord. Le milieu autorisé c'est un truc, c'est un endroit autorisé où il y a plein de mecs qui viennent pour s'autoriser à penser des trucs mais il n'y a que le milieu qui compte. Et pas seulement celui du terrain, qui fera encore parler de lui aujourd'hui : si Romao devrait tenir sa place, Valbuena pourrait quant à lui être laissé au repos. Une décision, si tant est qu'elle soit prise, qui pourrait faire le bonheur de Mario Lemina. Cheyrou est aussi pressenti. J'sais pas, j'vais peut-être m'autoriser à penser un truc mais c'est vachement gonflé. J'hésite. Allez, si c'est le cas l'entraîneur phocéen pourrait bien aligner un... 4-3-3 ! Soyons désinvoltes, n'ayons l'air et peur de rien.

Pour le reste ce devrait être le classique du moment, Fanni et Mendes étant forfaits (voir ici) : Steve "Il Fenomeno" Mandanda dans les buts. Nkoulou et Diawara dans l'axe, encadrés par Abdallah à droite et Morel à gauche. Devant on retrouverait Thauvin et Ayew sur les ailes, son frère Jordan prenant potentiellement la pointe de l'attaque marseillaise. Quoi qu'il en soit, et quelle que soit l'équipe alignée ce soir, à défaut d'avoir du génie dans le jeu, à défaut d'être supérieurs aux Napolitains, on va juste vous demander de vous sortir les doigts du cul ! Par fierté marseillaise, par orgueil personnel, pour l'honneur de l'Olympique !