Séparation : à qui le tour ? (12/02/2016)

A quelques jours de la Saint Valentin, nous sommes loin de l'union sacrée à l'OM.

Lundi 8 février, Philippe Pérez et le club ont annoncé leur séparation par consentement mutuel en quelque sorte. C'est un peu la séparation salvatrice. Celle qui satisfait les deux parties directement concernées, mais aussi les amis et les familles (représentants de groupes supporters, interlocuteurs à la mairie, Bielsa s'il avait été encore là...).

Mercredi 10 février, on apprend que Christophe Baudot, le médecin du club qui est unanimement reconnu pour l'excellence de son travail, quittera à son tour l'OM en fin de saison. Le concernant c'est une grande perte pour le club olympien et ce sera sans nul doute une séparation douloureuse. Le docteur Baudot est issu d'une famille où on est supporter de l'OM depuis trois générations, mais, comme en couple, l'amour ne suffit pas toujours et aimer pour deux ce n'est pas s'aimer à deux.

A l'OM aussi, il y a parfois des séparations beaucoup plus compliquées, où l'une des parties y est tellement réfractaire qu'elles peuvent en être, contre tout bon sens, avortées. C'est celles du club avec Lucas Silva, De Ceglie (à lire deux pieds liés) que l'OM et la plupart des supporters que nous sommes auraient souhaité lors du mercato d'hiver.

Par le passé, ce grand club qu'est l'OM a connu un nombre incalculable de ruptures, de tout type. On ne va pas toutes les citées bien sûr, il n'y aurait pas assez d'un match de coupe de France avec prolongation pour les égrener. Mais il y a des séparations mémorables que l'on aurait souhaité ne jamais connaître : Bielsa, Deschamps, Gerets, Drogba, Tapie, l'OM et la Ligue des Champions, l'OM et les trophées, l'OM et sa place de numéro 1... et beaucoup d'autres au gré des goûts de chacun et pour ne citer que l'histoire relativement récente de l'OM. Toutes ces ruptures ont été douloureuses. Douloureuses pour les protagonistes évidemment, mais aussi pour la famille et les amis de l'OM (les supporters, les suiveurs). Bref, ces séparations laissent un goût d'inachevé, une teinte de regret où l'on se dit : “Et si on avait pu prolonger cette belle aventure... “.

Enfin, à l'OM comme ailleurs l'amour ne rime pas forcément avec toujours. Et il arrive que les sentiments s'effacent et disparaissent pour laisser parfois place à une certaine exaspération. Jusqu'à espérer que la séparation soit prochaine. Ne le cachons pas, pour beaucoup de supporters de l'OM, Vincent Labrune et Margarita Louis Dreyfus sont à ce stade de leur relation avec l'OM. Car comme le dit l'adage dans les travées du stade Vélodrome, joueurs, entraîneurs et dirigeants passent, les supporters de l'OM restent... un peu comme les enfants d'un couple restent après leur séparation.

Alors, comme on dit au loto, à qui le tour ?