Pourquoi la vente patine... (08/04/2016)

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Pourquoi la vente patine...

Le Vendredi 08 Avril 2016 par Samuel Massilia

Vingt ans après que son défunt mari, Robert Louis-Dreyfus, achète l'OM, Margarita s'apprête à céder un club qui ne lui apporte plus grand chose. Pourtant, elle se refuse encore à vouloir reconnaître publiquement cette perspective.

Elle est la treizième femme la plus riche du monde selon le magazine Forbes (6,8 milliards de dollars), soit la 171ème plus grosse fortune de la planète.
Donc même sans investisseur déniché en Russie, en Chine, aux Etats-Unis ou aux Emirats Arabes Unis, Margarita Louis-Dreyfus a largement de quoi faire vivre encore de nombreuses années l'OM, lui permettre même de rivaliser avec le PSG.
Mais elle ne le veut pas. Tout simplement. Et si elle n'est pas prête à tout pour se désengager, elle pousse depuis maintenant un an Vincent Labrune à jeter les bases de la vente.

Fort de ses contacts privilégiés avec l'actionnaire majoritaire, qui lui fait (jusqu'à présent) une totale confiance, d'un réseau de connexion désormais solide dans le milieu du football, des affaires dont il est issu, Labrune serait en train d'effectuer un tour de tables pour monter un projet de reprise. D'où son impatience à boucler l'affaire des abonnements en virage, à rééquilibrer les comptes au détriment de la compétitivité sportive... pour rendre l'OM attractif.
Cette stratégie expliquerait aussi l'absence de communication présidentielle, le peu d'intérêt manifesté par le club.

Si tout devait être fait pour vendre le club au plus offrant, on imagine que toutes les pistes seraient étudiées avec plus d'implication. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. La présence de plus en plus effective, à travers des transferts, de Doyen Sports, fond d'investissement basé à Malte et dirigé par Nébio Lucas (proche de Labrune), accrédite cette thèse, soit dans la perspective d'une entrée dans le capital de la Holding Eric Soccer qui chapeaute l'OM, pour lui offrir plus de moyens financiers, soit en apporteur d'affaires pour dénicher la structure ou la société capable d'offrir un avenir au club.
Pour le moment en conflit avec la FIFA sur le système de propriété des joueurs (désormais interdits en Europe), Doyen Sports attend une décision prochaine qui déterminera son positionnement.
Si le fonds d'investissement venait à se faire taper sur les doigts, sans possibilité de faire du business autour de montage juridique controversé, il envisagerait avec plus d'acuité d'investir dans un club.

Et ce club pourrait être l'OM.
Tout s'explique ? Même les déclarations de Labrune après Rennes...
" Je ne souhaite pas à mon meilleur ennemi d'être président de l'OM.
L'enjeu, ce n'est pas la compétitivité de l'OM. L'enjeu c'est sa survie. Je n'ai pas les moyens depuis quelques années de faire ce que je veux dans ce club. Depuis quatre ans, mais personnes ne m'écoute. L'OM a vécu au-dessus de ses moyens. On n'a pas d'argent. L'actionnaire n'a pas les moyens d'investir dans le club. Ma mission est de créer les conditions pour l'arrivée de nouveaux investisseurs. "
A bon entendeur...