OM 1-0 Manchester United : Les Devils sont raides ! (08/10/2017)

Actualité

OM 1-0 Manchester United
Les Devils sont raides !

Le Dimanche 08 Octobre 2017 par Telmi Oaï

On ne s'attardera pas sur le titre, c'est dimanche. Sous vos applaudissements. Et ceux, nourris, du stade Vélodrome le 19 octobre 1999 lorsque l'OM a fait chuté en son antre le Champion d'Europe (en titre). Rien que ça...

Olympique de Marseille

C'est au cours d'un mois d'octobre particulièrement chargé pour un OM (Vice-Champion de France et Finaliste de la Coupe de l'UEFA 1999) qu'arrive ce match, venant s'intercaler entre la réception de Lyon et un déplacement à Bordeaux. Dans une formule de la Ligue des Champions à deux phases de poules, l'UEFA ayant décidé d'en faire une aux œufs d'or, l'OM serait bien inspiré de faire un bon résultat afin de capitaliser les six points pris au Vél' face à Sturm Graz (2-0), et sur la pelouse du Crotia Zagreb (1-2). Seul fausse note, la défaite à Old Trafford alors que Bakayoko avait ouvert le score (2-1). Des regrets pour mieux rebondir lors du premier match de la phase retour de la première phase de poules. Ça va, j'ai perdu personne en route ?

Près de 57000 personnes se sont ainsi données rendez-vous dans la mythique enceinte du boulevard Michelet, ce mercredi 19 octobre 1999 sous une météo So British my dear, pour cette affiche qui voit s'affronter deux récents Champions d'Europe, et pour écrire l'Histoire. Voici quelles sont les équipes alignées au coup d'envoi par Rolland Courbis et le nouvellement anobli Sir Alex Ferguson :

OM : Stéphane Porato, Patrick Blondeau, William Gallas, Eduardo Berizzo, Sébastien Pérez, Pierre Issa, Stéphane Dalmat, Frédéric Brando, Peter Luccin, Robert Pirès, Fabrizio Ravanelli

MU : Mark Bosnich, Denis Irwin, Henning Berg, Jaap Stam, Philip Neville, Roy Keane, Paul Scholes, Ryan Giggs, David Beckham, Dwight Yorke, Andy Cole


Autant dire tout un monde, une classe d'écart, surtout pour un OM qui stagne déjà dangereusement en championnat, malgré sa victoire à Paris au début du mois (0-2). Ce sont pourtant bien les Olympiens qui prennent le jeu à leur compte dans cette rencontre, Courbis ayant densifié son milieu de terrain pour essayer de contrer l'invraisemblable armada mancunienne.

Et cela semble fonctionner, sur une pelouse pourtant plus propice aux anglais tant le temps est dégueulasse, mais les tentatives de Pirès et Penna Bianca sont respectivement repoussées par Bosnich, et hors cadre.

C'est sur un score de parité, malgré une légère main-mise des Phocéens sur ce match, que les deux équipes regagnent les vestiaires. Un frisson parcourt le Vél', sentant que cette équipe décevante chaque week-end pourrait bien faire quelque chose de grand, ce soir.

La seconde période repart sur le même tempo, sur un terrain, une pel... Enfin, la seule différence concrète entre ça et de la merde, c'est qu'on appelle ça une pelouse. Paradoxalement toujours plus à l'aise sur ce champ de patates que Manchester, l'OM continue de bien s'en sortir grâce à ce milieu de terrain Dalmat-Brando-Luccin-Pirès qui ne permet aucune transmission entre les redoutables Keane-Scholes-Giggs-Beckham.

Mieux encore, les récupérations permettent petit à petit de créer des espaces, le Vél gronde, le Vél' le sent...

Le Moment Historique est là, au terme d'une improbable combinaison entre Pirès, Dalmat et Gallas qui arrive du fin fond du terrain, un bon vieux pointu des familles qui transperce les filets et je t'envoie le Vél' dans une autre dimension à la 69ème minute !


La fin de match sera épique, mais un Porato des grands jours (promis je n'ai pas été soudoyé pour écrire cela) va permettre à l'OM de faire chuter le Champion d'Europe en Titre, mettant ainsi un terme à 18 matchs sans défaite en coupe d'Europe pour les hommes de Sir Alex. L'OM l'a fait : les Devils sont raides ! (j'avais aussi "Un OM de Gallas" pour le titre, mais L'Equipe m'a piqué ma vanne à l'époque).



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