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Jacques-Henri Eyraud : Président de l’OM ou patron de "OM corporation" ?
Le Vendredi 17 Novembre 2017 par Mvlik1899
Au cours d'un article paru mardi sur le site « Les Inrockuptibles », un portrait du président olympien a pu être dressé, montrant une image de cet homme carré, un peu trop même, dans un club où tout déferle comme une vague. Est-il cOMpatible ? Pas vraiment.
Un peuple olympien conquis...
Acteur principal de l'arrivée de Frank McCourt à Marseille, JHE a très vite donné une image positive à la grande majorité des supporters, mais aussi en interne. Sa vision structurée du projet, son image de président connaissant la culture locale, sa vivacité, ses coups de com' lui ont offert un fort crédit auprès de tous. À cela s'ajoutent l'arrivée de Rudi Garcia et d'une 4ème place inespérée en début de saison, les premiers liens entre l'OM et les clubs amateurs régionaux, l'arrivée pour un montant record de Dimitri Payet, des annonces alléchantes concernant le mercato estival passé. Tout cela semblait être idoine au bon déroulement du « Champions Project » tant attendu de tous. Une nouvelle gestion semble être mise en application à l'OM, quelque chose de plus posé, tourné vers l'avenir avec une inspiration tournée vers d'autres institutions telles que le Bayern Munich et le FC Barcelone, avec une vraie volonté d'exploiter notre centre de formation. Cela semble alléchant. Mais, puisqu'il y a toujours un mais, cet ancien DRH de Disneyland a peut-être voulu mettre de la magie dans nos yeux, pour cacher une réalité bien moins féerique, même si l'ère MLD nous a assez fait de mal.
...Le temps de la lune de miel
Progressivement, le président jusque-là omniprésent se fait de plus en plus discret. La raison ? Nul ne saurait la donner. Au vu de toutes ces promesses, on se prendrait presque à rêver de la préparation d'un mercato estival XXL avec ce fameux grand attaquant promis. Diego Costa ? Olivier Giroud ? Carlos Bacca ? Que nenni. Le résultat aura été non-négligeable mais loin des promesses faites : le retour d'anciens de la maison, deux bons coups (Luiz Gustavo, Amavi), des recrues plus proches de la retraite que de la forme de leur carrière, mais surtout un attaquant. Ce mercato aura été la preuve d'un manque de cohérence au sein même de la direction, JHE laissant les clés à Garcia tout en laissant Zubizarreta en marge. Premier constat d'échec et non des moindres pour ce président si discret et pourtant si méthodique, peut-être que ses choix ne sont pas toujours bons...
Autre point de rupture entre Eyraud et l'institution olympienne, la gestion des abonnements, des places sèches en virage et le respect des groupes de supporters. Ceux-ci étaient considérés par JHE comme centraux dans le club. Avec le temps, cette vision semble être erronée ou inexacte. Malgré des gestes de bienveillance envers les groupes de supporters la saison dernière, il a progressivement changé de cap en mettant en avant le spectateur au détriment du supporter. Vouloir favoriser l'expérience du spectateur présent occasionnellement au stade, c'est bien, mais en faire de même pour le supporter présent à chaque match, c'est mieux. De ce fait, pourquoi avoir retiré la vente des places sèches en virage ? Quand on sait qu'à Marseille tout va très vite, quelques bons matches et le stade sera plein, si tout se passe mal, la bronca sera présente.
Les relations avec les groupes de supporters qu'il affectionnait tant à son arrivée n'ont cessé de se dégrader, à tel point que le point de rupture a semble-t-il été dépassé. Sanctionner les South Winners après qu'ils aient allumés quelques fumigènes lors du match contre Bastia, tandis que la LFP n'avait quant à elle rien tranché, refuser l'entrée de certaines banderoles au stade, considérer les membres des groupes comme des employés à qui l'on demande des tifos pour les grandes occasions, leur rappeler incessamment une aide de bonne foi (un hébergement alors qu'un match a été reporté), est-ce du respect mutuel ou une relation patron-salarié ? Les groupes de supporters sont-ils embauchés par Monsieur Eyraud ? La réponse est évidemment non.
Alors oui, l'envie de casser ce « marché noir » devant le stade et le fait d'avoir un nombre record d'abonnements font envie, mais, au fond, les chiffres et les statistiques sont-ils si importants que ça dans un club ou seule la passion règne ?
Visiblement oui, bien que rafraîchissantes et innovantes, les nouvelles présentations des joueurs via des PowerPoint est plaisante. Certes, elles le sont, mais au fond, cela ne casse pas tout l'aspect humain de ces rendez-vous ? Si à cela on ajoute des tensions en interne suite à un profond remaniement des effectifs et des licenciements à tout-va, des gestions humaines et historiques peu mises en valeur alors oui, l'OM ne fonctionne plus comme un club de football à part entière mais comme une entreprise dont le seul objectif est la productivité.
Est-ce cela l'essence même du football ? Sommes-nous supporters d'un club de sport populaire où d'une entreprise dont la productivité et les bénéfices s'exprimeront par les résultats et les affluences ? La réponse est connue par tous.
Le coup de la tisane et le silence radio après les incidents de Guimares auront montré que JHE, malgré sa méthode de travail technocrate, est totalement déconnecté de la réalité marseillaise, comme l'affirmait René Malleville. Cela est assez problématique pour un homme qui occupe selon les propres dires de Nicolas Sarkozy « le deuxième poste le plus difficile de France » (après le rôle de Président de la République). Savoir monter au créneau lorsque cela est nécessaire, et ce en interne ou en externe, faire preuve d'adaptabilité et d'humilité sont également des vertus à avoir lorsque l'on est président de l'Olympique de Marseille.
Quand on sait ce qu'il est arrivé à certains anciens présidents du club, est-ce une bonne idée de vouloir fixer une ligne directrice aussi rigide dans une atmosphère telle que la nôtre ? Pas vraiment.
Enfin, Monsieur Eyraud, souvenez-vous et ne perdez pas de vue le fait suivant :
Les joueurs passent, les entraîneurs passent, les dirigeants se succèdent également, mais les supporters restent. L'OM c'est NOUS ! ALLEZ L'OM !
Un peuple olympien conquis...
Acteur principal de l'arrivée de Frank McCourt à Marseille, JHE a très vite donné une image positive à la grande majorité des supporters, mais aussi en interne. Sa vision structurée du projet, son image de président connaissant la culture locale, sa vivacité, ses coups de com' lui ont offert un fort crédit auprès de tous. À cela s'ajoutent l'arrivée de Rudi Garcia et d'une 4ème place inespérée en début de saison, les premiers liens entre l'OM et les clubs amateurs régionaux, l'arrivée pour un montant record de Dimitri Payet, des annonces alléchantes concernant le mercato estival passé. Tout cela semblait être idoine au bon déroulement du « Champions Project » tant attendu de tous. Une nouvelle gestion semble être mise en application à l'OM, quelque chose de plus posé, tourné vers l'avenir avec une inspiration tournée vers d'autres institutions telles que le Bayern Munich et le FC Barcelone, avec une vraie volonté d'exploiter notre centre de formation. Cela semble alléchant. Mais, puisqu'il y a toujours un mais, cet ancien DRH de Disneyland a peut-être voulu mettre de la magie dans nos yeux, pour cacher une réalité bien moins féerique, même si l'ère MLD nous a assez fait de mal.
...Le temps de la lune de miel
Progressivement, le président jusque-là omniprésent se fait de plus en plus discret. La raison ? Nul ne saurait la donner. Au vu de toutes ces promesses, on se prendrait presque à rêver de la préparation d'un mercato estival XXL avec ce fameux grand attaquant promis. Diego Costa ? Olivier Giroud ? Carlos Bacca ? Que nenni. Le résultat aura été non-négligeable mais loin des promesses faites : le retour d'anciens de la maison, deux bons coups (Luiz Gustavo, Amavi), des recrues plus proches de la retraite que de la forme de leur carrière, mais surtout un attaquant. Ce mercato aura été la preuve d'un manque de cohérence au sein même de la direction, JHE laissant les clés à Garcia tout en laissant Zubizarreta en marge. Premier constat d'échec et non des moindres pour ce président si discret et pourtant si méthodique, peut-être que ses choix ne sont pas toujours bons...
Autre point de rupture entre Eyraud et l'institution olympienne, la gestion des abonnements, des places sèches en virage et le respect des groupes de supporters. Ceux-ci étaient considérés par JHE comme centraux dans le club. Avec le temps, cette vision semble être erronée ou inexacte. Malgré des gestes de bienveillance envers les groupes de supporters la saison dernière, il a progressivement changé de cap en mettant en avant le spectateur au détriment du supporter. Vouloir favoriser l'expérience du spectateur présent occasionnellement au stade, c'est bien, mais en faire de même pour le supporter présent à chaque match, c'est mieux. De ce fait, pourquoi avoir retiré la vente des places sèches en virage ? Quand on sait qu'à Marseille tout va très vite, quelques bons matches et le stade sera plein, si tout se passe mal, la bronca sera présente.
Les relations avec les groupes de supporters qu'il affectionnait tant à son arrivée n'ont cessé de se dégrader, à tel point que le point de rupture a semble-t-il été dépassé. Sanctionner les South Winners après qu'ils aient allumés quelques fumigènes lors du match contre Bastia, tandis que la LFP n'avait quant à elle rien tranché, refuser l'entrée de certaines banderoles au stade, considérer les membres des groupes comme des employés à qui l'on demande des tifos pour les grandes occasions, leur rappeler incessamment une aide de bonne foi (un hébergement alors qu'un match a été reporté), est-ce du respect mutuel ou une relation patron-salarié ? Les groupes de supporters sont-ils embauchés par Monsieur Eyraud ? La réponse est évidemment non.
Alors oui, l'envie de casser ce « marché noir » devant le stade et le fait d'avoir un nombre record d'abonnements font envie, mais, au fond, les chiffres et les statistiques sont-ils si importants que ça dans un club ou seule la passion règne ?
Visiblement oui, bien que rafraîchissantes et innovantes, les nouvelles présentations des joueurs via des PowerPoint est plaisante. Certes, elles le sont, mais au fond, cela ne casse pas tout l'aspect humain de ces rendez-vous ? Si à cela on ajoute des tensions en interne suite à un profond remaniement des effectifs et des licenciements à tout-va, des gestions humaines et historiques peu mises en valeur alors oui, l'OM ne fonctionne plus comme un club de football à part entière mais comme une entreprise dont le seul objectif est la productivité.
Est-ce cela l'essence même du football ? Sommes-nous supporters d'un club de sport populaire où d'une entreprise dont la productivité et les bénéfices s'exprimeront par les résultats et les affluences ? La réponse est connue par tous.
Le coup de la tisane et le silence radio après les incidents de Guimares auront montré que JHE, malgré sa méthode de travail technocrate, est totalement déconnecté de la réalité marseillaise, comme l'affirmait René Malleville. Cela est assez problématique pour un homme qui occupe selon les propres dires de Nicolas Sarkozy « le deuxième poste le plus difficile de France » (après le rôle de Président de la République). Savoir monter au créneau lorsque cela est nécessaire, et ce en interne ou en externe, faire preuve d'adaptabilité et d'humilité sont également des vertus à avoir lorsque l'on est président de l'Olympique de Marseille.
Quand on sait ce qu'il est arrivé à certains anciens présidents du club, est-ce une bonne idée de vouloir fixer une ligne directrice aussi rigide dans une atmosphère telle que la nôtre ? Pas vraiment.
Enfin, Monsieur Eyraud, souvenez-vous et ne perdez pas de vue le fait suivant :
Les joueurs passent, les entraîneurs passent, les dirigeants se succèdent également, mais les supporters restent. L'OM c'est NOUS ! ALLEZ L'OM !
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