Cessons le catastrophisme et faisons confiance à la direction! (11/05/2024)

Voici un parti pris de notre rédacteur Damien :
Malgré la grosse frange de supporters très visible qui crie à la catastrophe économique et sportive sous la présidence de Pablo Longoria, il y a quand même d'autres supporters, plus silencieux et moins visibles, qui ont eux un autre point de vue sur la situation actuelle. Ceux-là peuvent en avoir un peu marre de lire certaines réactions virulentes depuis jeudi soir et la douloureuse élimination contre Bergame. Les griefs à l'encontre de Frank McCourt, Pablo Longoria et les joueurs phocéens se multiplient.

Faisons un point sur notre situation actuelle. Nous pouvons ne pas être d'accord avec tout ce que fait le président de l'institution, surtout sur cette saison et le manque criant de qualité technique de cette équipe, le manque de logique sur le choix des entraîneurs, mais les erreurs ça arrive. Je pense qu'on ne peut pas dire que tout ce qu'il a fait avant l'été 2023 était mauvais, bien au contraire.

On peut être inquiet, déçu du manque de présence de l'actionnaire américain, mais il n'est pas le président d'un pays richissime, il n'est pas à la tête de l'état saoudien ni qatari, il a investi un gros pactole, peut-être pas assez pour certains, dilapidé dans des mauvais choix, car il s'est effectivement mal entouré lors du rachat de l'OM, mais il est là, et je n'ai pas l'impression que ça soit pire que lors des dernières années de l'ère Louis-Dreyfus.

Il serait temps à un moment donné d'arrêter de se voiler la face, notre période de vache maigre n'a pas commencé avec la prise de pouvoir du milliardaire originaire de Boston. La dernière Coupe de France remportée, par exemple, date de 1989 !

Et depuis ?
La Ligue des Champions gagnée en 1993, bien sûr !
4 titres de champion de France
2 Trophées des champions
3 Coupes de la ligue.
Et 3 finales d'Europa League, toutes perdues.
Nous pouvons rajouter la Coupe Intertoto face à la Corogne également. 
Le tout en 35 ans... 35 ans !
Et encore, si nous commençons à comptabiliser qu'à partir de 1994, le palmarès est encore plus maigre durant ces trente années.

Nous sommes malheureusement devenus un club moyen, avec des ambitions moyennes, des revenus financiers certes corrects mais sans percevoir une véritable fortune chaque année non plus. Nous pouvons déplorer une instabilité chronique, pas uniquement au niveau des dirigeants. Les supporters ont aussi leur part de responsabilité. Il est quand même à noter que l'OM a souvent eu des personnes incompétentes à la tête du club olympien depuis trois décennies.

Pablo Longoria, malgré une saison ratée a, en trois ans, rattrapé toute la mauvaise gestion de Jacques-Henri Eyraud, au point que cette fois-ci nous arrivons à dégager enfin des recettes satisfaisantes et ce, malgré le fait que nous ayons encore aucun trophée gagné cette saison et un déficit de quasiment 150 millions d'euros qui a été comblé.

Une fois que l'on a dit tout ceci, moi aussi je suis déçu cette année, comme beaucoup d'autres supporters, que ça soit au sujet de la Ligue 1, du parcours en Coupe de France ou bien encore de cet échec en demi-finale de Coupe d'Europe face à l'Atalanta.

Rappellons tout de même que l'équipe italienne nous était supérieure sur le papier, dès le départ, mais que nous avons réussi à la faire déjouer lors de son match aller, alors que nous avions au contraire fait bonne figure, en jouant à 150%. Cela avait rééquilibré nos ressentis et nous a donc donné de l'espoir d'être peut-être au niveau, mais par manque de qualité dans la finition, de réalisme dans le dernier geste, face à la cage italienne et aussi un cruel manque de réussite, nous avons échoué. Cette chance que nous avions eu contre Benfica nous a fuit face à Bergame. Nous n'avons pas su faire la différence sur nos occasions nettes. Critère essentiel lorsque l'on prétend vouloir soulever un trophée. Ça restera le gros regret de cette double confrontation.

Au match retour, le fossé entre leur niveau et le nôtre nous sauta à la figure dès les premières minutes. Ils ont su démontrer toutes leurs qualités, leur réalisme et leurs automatismes dans un collectif bien huilé, qui a donc fait la différence. Leur supériorité nous est revenue en pleine tête comme un boomerang, ce qui nous a douloureusement remis à notre place.

Bref, soyons exigeants, oui, demandons de la continuité, évidemment, de la stabilité sur le banc marseillais, avec un projet sur le long terme comme peuvent le faire certains grands clubs européens, à commencer par l'Atalanta, car oui les italiens ont prouvé qu'ils faisaient partie des grands, mais il y a bien d'autres exemples à suivre, comme Dortmund, Porto, Leverkusen, sans parler des mastodontes espagnols, italiens et anglais. Mais arrêtons de vouloir nous voir plus grand que nous sommes. Cela est difficile, douloureux de l'admettre, mais nous devons nous rendre à l'évidence. 

Le seul endroit où nous sommes GRANDS, c'est dans notre ferveur, notre passion autour du club et nos virages. Alors avec notre soutien, des personnes compétentes à chaque poste, qui apprennent de leurs erreurs et savent rectifier le tir, avec un vrai projet sur 3 à 5 ans minimum, peut-être que nous aurons le droit de nouveau de rejouer dans la cour des grands sans passer pour des baltringues, ce qui de fait nous permettra d'avoir enfin d'autres arguments que la Champions League de 1993 pour nous défendre !

Faisons confiance à Pablo Longoria et Mehdi Benatia plutôt que de vouloir à nouveau tout brûler sans savoir qui reprendrait les rênes derrière. Le centre de formation réalise une saison exceptionnelle. C'est un motif d'espoir. D'autres pourraient arriver dans les prochaines semaines. 

DROIT AU BUT ET ALLEZ L'OM !