Bordeaux 1-1 OM : Le petit Chapron rouge...

Le Lundi 30 Août 2010 par

Il est des matchs qui laissent des regrets et d'autres qui, au contraire, sont porteurs d'espoirs. Celui d'hier a finalement le fondement entre deux assises si l'on considère que l'OM était supérieur, même en infériorité numérique, à son adversaire bordelais mais que l'arbitrage défaillant d'un Chapron décidément au plus haut niveau de l'incompétence a finalement pipé les dés d'une soirée promise aux Marseillais. Alors on peut venir me parler de malédiction toussa toussa, mais autant mettre un trio arbitral Gilbert Montagné-Ray Charles-Stevie Wonder pour diriger les débats...



J'suis sûr que le football n'en sortirait que grandi...

Alors non les aminches, je ne vais pas sortir ma pogne de l'égouttoir à phalanges pour refaire les ratiches de l'incompétent petit Chapron rouge. Mais je ne peux non plus omettre les décisions aberrantes qui ont conditionné ce choc de la quatrième journée de Championnat. Allons-y gaiement... Ou pas.

Loïc Rémy, qui disputait hier soir son premier match avec l'OM, s'échappe sur son côté droit avant d'entrer dans la surface. Savic, à la rue, accroche légèrement l'attaquant phocéen mais Chapron ne bronche pas (1ère). Quelques minutes plus tard, c'est au tour d'André Ayew de subir la cécité de celui que l'on doit tout de même appeler "arbitre" : lancé par Rémy, le jeune attaquant de l'OM est très clairement descendu par Chalmé sous les yeux de Chapron. Pénalty indiscutable mais non sifflé (7ème). Reconnaissons tout de même que ces erreurs ne sont pas allées que dans un sens, puisque Taye Taïwo aurait certainement du prendre un carton jaune sur une intervention très limite sur Wendel (10ème). Mais c'est justement ce qui va finalement faire basculer le match, puisqu'à ce moment-là nous entrons dans une certaine logique de compensation. La rencontre échappe totalement à un Chapron complètement hors du coup.

Ceci-dit, le coup franc obtenu par Bordeaux va servir les intérêts marseillais : frappé par Ben Khalfallah, il est repoussé de la tête par Brandao puis Lucho Gonzalez. Le Brésilien récupère le cuir sur le flanc droit et s'en va enrhumer tout son p'tit monde avant de délivrer un caviar pour ce même Lucho qui trompe Carrasso à bout portant d'une imparable reprise du droit (12ème). Bordeaux 0-1 OM

Les Marseillais, maîtres du jeu et du terrain, semblent évoluer un cran au-dessus de leurs adversaires. Dans la foulée, Cheyrou frappe un coup franc en direction de Brandao mais le Brésilien, trop court, n'inquiète pas Carrasso (14ème). Hilton, après un tacle par derrière sur Ben Khalfallah, prend le premier carton de la soirée. Justifié celui-ci, sans contestation possible (18ème). Savic se met au niveau de son homologue marseillais quelques instants plus tard et écope lui aussi d'un jaune sans glaçon après une charge sur Brandao (22ème). Énorme occasion pour l'OM lorsque Lucho frappe un coup franc dans l'axe détourné par le mur. Cédric Carrasso est battu mais parvient à détourner le tir en corner du bout des gants au prix d'une invraisemblable parade (24ème). La demi-heure approche, le tournant du match aussi...

Chalmé se joue d'Ayew qui n'a d'autre solution que plier le Bordelais, carton jaune indiscutable et coup franc sur le flanc droit de l'attaque girondine. Frappé par Wendel, il est détourné par le bras droit d'Ayew en pleine surface mais Tony Chapron ne siffle pas un pénalty pourtant plus qu'évident (30ème). Et quelques minutes plus tard, il commet l'irréparable : Edouard Cissé tacle par derrière Plasil. Un pied est certes décollé du sol et c'est la jambe d'appui qui touche le Bordelais, mais il est clair qu'il ne s'agit aucunement d'une agression. Cependant Chapron prend une invraisemblable décision et n'hésite pas à brandir un carton rouge sous les yeux d'un Cissé médusé (34ème). Si ça ne sent pas la vieille compensation à deux balles ça...

Toujours est-il que les hommes de Didier Deschamps vont maintenant devoir évoluer à dix contre onze pendant une heure si l'on tient compte des arrêts de jeu. Ça risque d'être tendu, mais l'OM atteint la pause avec cet avantage grâce à une solidarité de tous les instants. Notons tout de même que Fernando aurait pu et du prendre un carton pour une simulation assez grossière dans la surface (37ème), et que Brandao était à deux doigts de doubler la mise. Mais au lieu de tenter une reprise de volée à six mètres du but, il veut contrôler et se fait devancer par Carrasso (44ème).

Première surprise de la seconde période, Didier Deschamps ne change aucun joueur et fait confiance à son système à trois attaquants qui pour le coup est devenu un 4-4-1 avec le seul Brandao en pointe. Seconde surprise, si l'OM se laisse logiquement dominer c'est pourtant à près de trente mètres des buts gardés par Mandanda que la récupération globale va se faire. Alors certes les hommes de Jean Tigana vont bien évidemment se créer les occasions d'égaliser mais Steve Mandanda (au même titre que son homologue et ancien partenaire Cédric Carrasso) est tout simplement impérial entre autres dans le domaine aérien ou encore sur une frappe à bout portant de Diarra (53ème). Sans oublier, pour être honnête, que le portier phocéen est aussi bien aidé par l'incroyable maladresse des attaquants bordelais qui à plusieurs reprises ont fait du grand n'importe quoi devant le but. On ne va pas s'en plaindre non plus...

Les corners s'accumulent, la fatigue physique se fait maintenant vraiment sentir dans les jambes phocéennes mais ce sont pourtant eux qui se créent encore le plus d'occasions : Ayew, à la réception d'un centre signé Brandao, place une superbe tête magistralement détournée par Carrasso (61ème) et Rémy, qui se présente à l'entrée de la surface, voit quant à lui sa frappe détournée par le portier girondin sur son poteau gauche (77ème). Entre-temps Gabriel Heinze a pris un jaune pour contestation (66ème), André-Pierre Gignac a remplacé un Brandao cuit de chez cuit (71ème) et l'OM s'accroche à son résultat avec l'énergie du désespoir. Mais une petite erreur défensive va finalement tout mettre à plat...

Sur un centre appliqué mais pourtant presque anodin de Chalmé, César Azpillicueta se trouve en position de défenseur central. Le jeune latéral espagnol, qui n'a d'ailleurs pas vraiment brillé sur son flanc droit hier soir, est dans une position qui ne lui est pas familière et Modeste peut tranquillement lui passer devant pour ajuster Mandanda d'une jolie tête (88ème). Bordeaux 1-1 OM

Le petit Chapron rouge, qui n'aura pas les honneurs du grand léchant mou, siffle la fin du match sur ce score de parité mais les Marseillais méritaient vraiment mieux que le point du nul. Cependant, l'état d'esprit de cette équipe est à louer. Pour tout dire, elle semble même peut-être plus forte que l'an dernier alors qu'il manquait des garçons comme Mbia et Diawara, que les recrues Rémy et Gignac sont encore en phase de recherche d'automatismes. On peut juste s'interroger sur le coaching de Deschamps en ce qui concerne Azpillicueta, par exemple, car il est évident que ce dernier aurait très certainement du être remplacé (par Charles Kaboré comme ce fût le cas) bien avant la 90ème minute.

L'OM a maintenant deux semaines devant lui pour préparer au mieux la réception de Monaco, rencontre prévue le dimanche 12 septembre à 21 heures. Entre-temps, un match amical est programmé vendredi prochain face à Ajaccio.

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