Paris 1-3 OM : On vient, on gagne et on s’en va (12/09/2006)

Actualité

Paris 1-3 OM
On vient, on gagne et on s’en va

Le Mardi 12 Septembre 2006 par Tredici

Le billet trônant sur le bureau, les yeux éternellement pétillant, des cernes persistantes, une mine fatiguée et des souvenirs plein le crâne... J'y étais. Entre le temps de repos, le temps de travail, et les quelques sorties ou coups de téléphones aux collègues je suis encore trop fier. Et quand on me demande c'était comment j'ose a peine me souvenir, je n'y arrives pas a me souvenir d'un si beau déplacement, d'une si grande fierté d'être Marseillais. J'ose quelques esquisses, quelques vagues souvenirs d'un déplacement long mais si bon... Quand je tente de raconter mes aventures certains vont jusqu'à cautionner, me féliciter, d'autres a me réprimer comprenant pas où je peux tenter de tirer du plaisir dans un monde si violent, viril et bête...

Olympique de Marseille

Mais on s'en fout de ta vie on y était...

Pour ma part, ce n'était pas mon premier déplacement j'en avais déjà quelques uns dans les pattes mais le trajet me menant au Parc l'était... Enfin j'allais visiter l'antre des Parigos. Moi qui est tenter de représenter ma foi, mes couleurs et ma fierté tant sur le net que dans tous les coins de l'hexagone où je suis déjà passé j'allais enfin mettre des visages, des traits, des couleurs et des émotions sur ses maillots Parisiens. Au premier regard j'ai l'impression qu'on se connaît tous, que ce n'est que des retrouvailles moi et eux, eux et nous. Non tout ceci n'est qu'une impression, j'explique cela par la haine ou mon trop plein de fierté, de mes compères, de ma famille, des larmes et de l'amertume qui en ont coulés une énième défaite contre Paris pour cause... 

On se souvient tous de ses déroutes, et la dernière en date est coriace et toujours aussi présente... Quelques minutes dans le parcage extérieur suffisent aux Parigos pour nous la rappeler... Et quelques secondes nous suffisent pour rappeler nos couleurs, notre club et son palmarès. Les 2000 Marseillais présents dans les tribunes sont partagés entre dialogue avec les Parisiens et attente du commencement du match, de la confrontation sportive et vocale... 

Et ainsi tout cet avant match, tout ce déplacement se façonne sur cette intimité haineuse mais arrive ce qui devait arriver : LE MATCH.

Et arrive ce qui devait arriver depuis longtemps : DES BUTS... On a enfin marqué, gagné et humilié Paris dans son enceinte. Et quel plaisir mais surtout quelle fierté d'avoir foutu le Oai !!! Comme un mateur, je m'excite, exulte devant leurs faces en décomposition, leurs doigts inutiles et leurs invitations à une 3ème mi-temps alors qu'ils se caguent dessus ou que tout simplement une rangée de CRS et de stadiers évitera tout contact physique... Mais cela n'est rien, ce n'est qu'un détail face à cette seconde mi-temps où petit à petit on a entreprit la reconquête du parc vocalement où ce fameux chant qui fait bander tout un peuple a entraîné cette montée d'adrénaline et ce fameux but, ce 3ème but et cette putain d'hystérie... Ils l'ont fait une victoire avec la manière et nous logiquement on l'a également fait... Tel un incompris, un fou, un aliéné il y a encore ses « Olé » qui résonnent dans ma tête et dans ce parc ahah...

On y était, on la fait et on s'en fout du reste... Les 5 heures de parcage sur ce péage, ces putain de CRS nous trimballant dans la campagne même à 10km du Parc, ses fouilles à la Marc Dorcel, l'ambiance à 1-1 proche du ridicule chez nous et ce putain de retour avec un chauffeur toujours aussi lourd et chialeur... Mais on s'en fout sincèrement...

On vient, on gagne et on s'en va.

La rencontre

Paris - Marseille

Championnat - Journée 5
Dim 10/09 à 21H00/2006
Feuille de match - Historique