OM - Shakhtar Donetsk : Triste fin (16/04/2009)

Actualité

OM - Shakhtar Donetsk
Triste fin

Le Jeudi 16 Avril 2009 par Gulli

C'est un OM ambitieux qui accueillait les joueurs du Shakhtar ce soir au Vélodrome, ambitieux dans le sens où, après le 2-0 subit en terre ukrainienne, les Olympiens se devaient d'effectuer un match appliqué à souhait, à la fois pour combler le retard acquis au match aller, mais aussi pour ne pas prendre de but, quasiment synonyme de fin de parcours en UEFA. Et c'est dans un Vélodrome prêt à s'enflammer que les marseillais doivent faire l'exploit de mettre 3 buts aux Ukrainiens sans en encaisser un seul. Enclin à faire une demi finale OM-PSG, 50% du pari n'était déjà plus réalisable au coup d'envoi puisque les Parisiens encaissèrent un sévère 3-0 qui qualifièrent illico le Dynamo comme possible futur adversaire de l'OM.

Pour débuter le match, Erik Gerets a fait confiance à Ben Arfa et Kaboré, en lieu et place de M'bami et Mears, tout les deux ayant été quelques peu défaillants au match aller.

le Onze Olympien: Mandanda - Kaboré, Civelli, Hilton, Taiwo - Cana, Cheyrou - Ben Arfa, Valbuena, Koné - Niang.

Et c'est par un pressing de tout les instants et une ligne défensive ultra-haute que les Olympiens débutèrent la rencontre, eux qui voulaient manifestement marquer un but dès le début du match. Auteurs d'une demi-douzaine de frappes toutes les plus éloignées du cadre les unes que les autres, même si celle de Cheyrou est à signaler comme ayant été la plus dangereuse de cet épisode voué à l'attaque. Mais le tournant de la soirée reste sans conteste le but involontaire de Fernandinho qui, lors de la seule offensive des joueurs du Shakhtar, s'en alla devancer Kaboré en profondeur avant que ce dernier ne pousse légèrement le ballon au moment du centre du brésilien, ce qui eut pour conséquence de tromper Mandanda dans un angle à priori impossible à trouver. Les Marseillais, incrédules après cette ouverture du score involontaire et imméritée, eurent le mérite de vouloir à tout prix égaliser après la pause, mais le retard fut désormais de 4 buts rappelant les Olympiens au souvenir d'un OM-La Corogne pas si lointain. Mission quasi impossible donc, mais impossible n'est pas marseillais comme l'en atteste la volonté affichée par les pensionnaires du Vélodrome, au cours de cette 1e période archi-dominée par la maitrise collective des Olympiens. Peu de temps avant la pause, Hatem Ben Arfa confirmait son retour en forme, en inscrivant en 2 temps, le but égalisateur sur un service de Kaboré, synonyme d'espoir dans la tête de tout un peuple, et ce, juste avant de recevoir des consignes du coach pour recommencer tambour battant la 2nde période.

Et ce n'est pas le manque de volonté qui fut à blâmer, mais bel et bien le manque de réalisme qui fut à noter, chose qui avait déjà fait défaut à l'aller, et qui semblait prendre la même tournure pour ce match, et ce, avec encore plus d'importance incluant donc, une frustration bien plus équivoque.

Ce fut donc plus qu'un volonté, mais bel et bien un devoir, de tout tenter pour marquer les 3 buts qui séparaient les Olympiens d'une hypothétique qualification pour les demi-finales. Même objectif qu'en 1e période donc, mais avec 45 minutes de moins, et surtout, sans Taye Taiwo, blessé à la toute dernière minute du temps additionnel de la 1e période.

On prend donc presque les mêmes, et c'est reparti pour un tour; Cheyrou, Koné, puis encore Cheyrou tentèrent leurs chances en vain, les frappes étant hors cadres, et puis, si tant est qu'elles soient cadrées, elles furent toutes sans exception, contrées par une arrière-garde Ukrainienne solide malgré un manque flagrant de vivacité. Les frappes marseillaises se succédèrent et connurent quasiment toute la même issue. Et ce n'est pas l'entrée de Samassa à défaut d'un Valbuena quelque peu éteint, qui changea la donne, malgré un but refusé à l'ancien manceau, malgré une faute peu évidente. On se dirigeait donc vers un nul, avec un attaque défense stérile, qui donnait lieu aux ramasseurs de balles derrière les buts d'un Pyatov serein pour autant, une tache bien délicate à assurer, la faute à trop de tentatives insipides (10% de tirs cadrés...). On se dirige donc vers une énième déception en coupe de l'UEFA après les échecs face au Mlada et au Zénit St-Petersbourg, nourrit d'intenses regrets quant à la prestation offerte par l'adversaire de l'OM sur 2 matchs, bluffant de réalisme, chose qui contraste avec le manque évident de lucidité des marseillais sur ces mêmes matchs. Mais les regrets seront quelques peu dissolus par le but en toute fin de match d'Adriano, qui constitue en quelque sorte un lot de consolation pour des marseillais qui pourront se dire que le sort avait choisi son camp, et ce, dès le match aller.

A charge de réconfort, on peut toujours se dire que l'OM est leader du championnat; la victoire finale n'est donc pas inaccessible, si tant est que le moral des troupes ne soit trop affecté par cette désillusion qui contraste avec les ambitions du club affichées dernièrement. Espérons tout de même que les Koné, Niang, et même Valbuena, retrouvent le niveau qui était le leurs par le passé, car même si l'on retrouve un bon Ben Arfa, un bon Cheyrou, l'Olympique de Marseille ne connaitra peut être pas qu'une seule désillusion de cet ordre cette saison.

La rencontre

Marseille - Shakhtar Donetsk

Coupe de l'UEFA - 1/4 R.
Jeu 16/04 à 20H45/2009
Feuille de match